Pamesar, les quatre de la falaise




vec une majorité d'humains, et aussi de nombreux fylias, nains, démor, et même quelques sirènes, la ville de Pamesar compte 22 000 habitants environ. Avec sa grande falaise et sa chute d'eau, la cité est l'une des plus surprenantes du Pyrelos. Située au centre de l'Oel'Imme, entre les monts Manokin et la plaine de Selneor, elle est traversée par l'Eserda, et bâtie à cheval sur la curieuse falaise d'Unelum. Celle-ci, en pierre bleue du Pyrelos, est incrustée de quartz et de kahrune transparente, et présente ainsi un aspect presque liquide luisant d'une manière merveilleuse lorsqu'elle est frappée par la lumière du soleil ou de la lune.
Il est relaté dans Mythes et Légendes de l'ancien Pyrelos, par Limlinn, que les premiers humains de l'île vinrent s'installer au bord de la grande falaise pour sa beauté, confondant ses reflets liquides avec l'eau qu'ils vénéraient. Trompés par les reflets de la pierre, ils ne tardèrent pas à manquer d'eau et à dépérir. Les démor, rares dans la région, envoyèrent pour les aider leurs serviteurs, les lézards bleus du Pyrelos, qui creusèrent le lit de la rivière Eserda, tant et si bien qu'ils la détournèrent jusqu'à la falaise, apportant ainsi l'eau nécessaire aux hommes. Les humains jurèrent de faire du lézard bleu l'emblème de la ville qu'ils fonderaient grâce à eux, et les lézards s'installèrent au bord de la falaise. Devenus sacrés à Pamesar, les lézards sont considérés comme les messagers des démor, et réputés pour susciter chez les hommes des visions leurs permettant d'anticiper sur les problèmes que pourrait connaître la cité.

Plan de la ville de Pamesar, cliquez pour agrandir.

La ville, traversée d'Est en Ouest par la falaise d'Unelum, et du Nord au Sud par la rivière Eserda, est par conséquent divisée en quatre parties, ce qui a donné à la ville son nom. Villages indépendants jusqu'à l'an 400 environ, ils se sont rejoints, puis unis, sous l'effet de l'accroissement de la population.
Le Faraenvy, au Nord-Ouest, est le plus grand des quatre quartiers. C'est celui des paysans, cultivateurs de nombreuses sortes de céréales, mais aussi de chanvre, et des marchands. C'est dans ce quartier que se tiennent la plupart des marchés (par commodité autant que par tradition : les bateaux marchands descendant le fleuve depuis Netria ou Sev'Imme ne peuvent évidemment pas franchir la chute de la falaise. De même, il est plus aisé de descendre les marchandises sur les passerelles que de les monter en grande quantité vers les marchés). La plus grande partie des céréales produites par Pamesar est envoyée à Sev'Imme par le fleuve (ou plus fréquemment par la route de Pamesar jusqu'à la hauteur ou l'Eserda est rejointe par l'Evini, puis en bateau jusqu'à Sev'Imme), ou vers Sev'Linar par la route de Linar.
L'Efeanvy, au Nord-Est, est le quartier des vignerons. Entretenant les vignobles sur les coteaux Ouest des monts Manokin, ils produisent un vin blanc savoureux mais sans prétention, bien connu des amateurs de vins du Pyrelos, et contribuant largement à la santé économique de la région.
Le Faracay, au Sud-Ouest, est le quartier des maîtres des falaises. On y trouve de très nombreux cordiers, mais aussi des spécialistes en tous genres des poids et poulies permettant de hisser, sur des plates-formes, personnes, animaux, marchandises, etc... Dans ce quartier habitent également les sculpteurs des grands escaliers qui, de part et d'autre de la ville, longent la falaise pour permettre de passer de la basse à la haute ville sans les plates-formes. En charge de leur entretien et de leur réfection, ils s'appliquent aussi à la création de vastes fresques sur le côté visible des escaliers.
L'Efeanay, au Sud-Est, est le quartier des joailliers. Sareliens ou surilan, pour la plupart d'entre eux, ils sont venus à Pamesar attirés par la rumeur concernant la présence d'incroyables quantités de diamants dans la falaise d'Unelum. Installés avant de prendre conscience de leur erreur, ils sont demeurés au Pyrelos, s'arrangeant pour faire de leur art la spécialité de Pamesar. Ainsi, la plupart des perles produites par le Pyrelos, mais aussi des pierres et métaux précieux importés par le pays, sont envoyés à Pamesar pour y être taillés, sertis, ciselé, etc... Ce sont les sareliens qui sont à l'origine du spectaculaire festival des cerfs-volants du mois de romel.
La plupart des temples de la ville sont rassemblés autour du bassin d'Inleda, habité par quelques petites dizaines de sirènes (les seules, au Pyrelos, éloignées de la mer). Notons cependant l'existence de l'incroyable temple d'Unesar, temple troglodytique bâti autour et derrière la chute de l'Eserda. La falaise, notons-le, abrite de nombreuses troglodytes, le plus souvent occupées par les communautés démor (les démor ne sont pas réticents à vivre à Pamesar, dans la mesure où les remparts sont brisés au niveau du fleuve, leur ménageant ainsi un accès permanent et agréable).
Pour finir, ajoutons une note concernant le honteux trafic illégal dont sont victimes les lézards bleus des falaises d'Unelum, très appréciés par les armuriers qui s'en servent pour la confection de la garde des épées.

A voir à Pamesar


La falaise : Impossible de passer à Pamesar sans voir la falaise, aussi incontournable que la vague de Pymarée ou les phares de Sev'Evesar. De toute beauté de jour comme de nuit, elle figure un véritable mur d'eau figé.
Les ateliers de joaillerie de l'Efeanay : vous y apprécierez pleinement la grande qualité du travail des artisans ayant contribué à la confection de la couronne du Pyrelos.
Le festival des cerfs-volants : tout le long du mois de romel volent les cerfs-volants depuis le haut de la falaise. Ravissant, et immanquable.

Extrait du "Dossier Pyrelos", Gwanys, Illéranyne.