Pyreanyn, la réunion des eaux




a ville de Pyreanyn, située à l'Ouest de l'île d'Oel'Laïr, est bâtie sur les rives est du grand lac de Dyadin, le plus sacré aux yeux du peuple démor, largement majoritaire dans la ville, puisqu'elle compte 12 000 habitants dont près de 66% de démor. Ceux-ci tiennent le lac pour le lieu de naissance d'Oivenvë, dieu des eaux et des océans, mais aussi pour la source vitale de leur peuple. Ainsi, la ville tient-elle la place du plus important lieu de culte des démor.

Plan de la ville de Pyreanyn, cliquez pour agrandir.

Pyreanyn est une petite cité agréable, aux maisons basses et bien espacées, afin de satisfaire au besoin de liberté propre aux démor. Les anciens remparts, construits en l'an 750 ont structuré l'organisation de la ville (ils se tenaient le long des actuelles rues de l'acanthe, des camomilles, des violettes et de l'angélique), mais ont été patiemment démantelés au cours des siècles par les démor, depuis le jour même de l'achèvement des travaux, afin de construire maisons et bâtiments divers, mais surtout de lutter pacifiquement contre une mesure prise sans leur assentiment sur leur propre territoire. La cité est traversée de part en part par l'Alaënn que deux ponts enjambent, tandis que les deux autres rivières et le lac forment les limites Ouest de la ville. Dans cette ville, les démor sont moins attachés à l'eau, curieusement, que dans les autres cités à majorité démor, probablement du fait de l'éloignement (certes restreint) de la mer. Très axée sur les plaines offrant une incroyable variété de plantes médicinales, la ville n'arbore que des noms de plantes pour nommer ses rues et ses places, formant ainsi une certaine originalité au Pyrelos, et attirant les étrangers venus du Roban ou du lointain Ar'Mirë'Ys.
Ainsi l'économie de la ville est-elle fractionnée en plusieurs domaines :
La cueillette de plantes médicinales : Point d'aboutissement de trois des plus grandes rivières du Pyrelos, la région du lac est d'une grande fertilité et offre une grande variété de plantes que les démor et les humains recueillent pour les vendre aux temples, aux écoles de guérisseurs, aux chamans ou aux sorciers.
La culture de céréales : Une majorité écrasante d'humains, le plus souvent des fermiers indépendants, cultive les terres riches autour de la ville, faisant ainsi de Pyreanyn la première ville productrice de maïs au Pyrelos.
La pêche : Bien que relativement éloignée de la côte, la ville fournit à l'intérieur des terres de l'Oel'Laïr une grande quantité produits de la mer. La grande majorité des démor fait chaque jour à pied les cinq élans les séparants de la côte, en vue de pêcher le poisson d'eau de mer qu'ils vendront plus tard aux marchands venus des villes et villages des terres. Notons que nul n'est autorisé à vendre le poisson du lac de Dyadin, car, considéré comme sacré, il serait de mauvais augure d'en interdire l'accès à quiconque (vendre à quelqu'un un poisson du lac à son insu opérerait un transfert de chance du vendeur à l'acheteur). Ainsi, manger du poisson du lac est-il un acte rituel auquel sacrifient tous les démor chaque jour.

A voir à Pyreanyn


Le lac de Dyadin : incontournable à Pyreanyn, le lac est de toute beauté, principalement en hiver. Sur ses berges se trouve l'immense temple de Dyadin, où la majorité des prêtres sont des démor. C'est au sein du temple, curieusement, que siège le chaman An'Pyreanyn, gouverneur de la ville.
Le jardin d'Addin : Situé à l'Est de la ville, il est cultivé par un grand nombre de sorciers et de chamans, regroupant ici de somptueux spécimens des plantes médicinales les plus efficaces.
Le quai des sauges : C'est d'ici que partent les bateaux transportant le poisson de mer vers l'intérieur de l'île. Toutes les embarcations qu'on y trouve sont de facture démor, et créent par conséquent un climat très agréable. C'est ici que se tient le marché pyreanyen chaque jour, à l'exception des jours d'Oivenvë (oinë, oinä et oinï) où l'endroit appartient aux démor qui y vendent leurs produits et leurs poissons. De très nombreux démor consacrent ces journées à pêcher dans le lac, et offrent sur le marché à leur retour le poisson qu'ils ont en surplus, afin que toute personne ait l'occasion de manger le poisson du lac sacré.

Extrait du "Dossier Pyrelos", Gwanys, Illéranyne.