Serpentine et Notre-Dame aux Ecailles
par Onirian
Avant tout, bonne année à tous, chers Oneiriens !Et pour fêter cette nouvelle année, ce n'est pas d'un, mais de deux livres dont je vais vous parler, à savoir Serpentine et Notre-Dame aux Ecailles, deux reccueils de nouvelles fantastiques de Mélanie Fazi.
Pourquoi deux d'un coup ? Parce que je n'arrive pas vraiment à les discocier, même si je les ai lus avec plusieurs mois d'écarts. Mélanie Fazi possède un style qui se retrouve absolument d'un reccueil sur l'autre et finalement, même si les thèmes abordés ne sont pas nécessairement les mêmes, il s'agit toujours, au fond, de dresser des portraits.
Tour à tour, Mélanie nous plonge dans des décors allant de Venise (La Cité Travestie) à la Nouvelle-Orléans (Mardi Gras), mais ce qui accroche le lecteur, c'est l'exploration intérieure, la découverte d'une galerie de personnages (fussent-ils des maisons, Villa Rosalie). Tour à tour attachants, faibles, fous.
Cette exploration est d'autant plus forte que l'auteur* utilise souvent la première personne. Cela donne à ces textes une proximité qui, étrangement, empêche de voir la vérité : étant acteur principal, on ne sait finalement jamais où s'arrête la "simple" folie et où commence véritablement le dérapage de la réalité. Je dois confesser une légère préférence pour Serpentine et plus particulièrement pour une de ses nouvelles. Mathilda raconte l'histoire d'une fan qui va voir un groupe qui s'est reformé. C'est sans doute l'un des textes où l'étrange prend le moins de place, et pourtant, tout le long de ces lignes, j'étais dans cette salle de concert, et j'ai entendu la voix de la chanteuse et sa musique (pour moi, mélange de Within Temptation et Nana (le manga)), du grand art.
D'une manière générale, sur l'ensemble des nouvelles, j'ai trouvé dans cette écriture intime quelque chose qui m'a touché.
Serpentine et Notre-Dame aux Ecailles, de Mélanie Fazi, aux éditions Bragelonne, recommandés par Onirian !
* auteur, auteure ? Les avis sont partagés, y compris chez les femmes, alors arbitrairement, je choisis "auteur", na.