Description générale de la Principauté Indépendante de Musä
etit pays situé au Sud de l'Ar'Thard, la principauté libre de Musä est l'inviolable territoire de la grande guilde des bardes d'Oneira. En dépit de la situation politique tendue de ses voisins, le territoire de Musä reste farouchement indépendant et pacifique, grâce à la barrière naturelle que forment les grandes falaises noires de Medölinn, qui, gravées de runes et de pictogrammes immenses, semblent poser sur la frontière une très ancienne barrière magique à l'épreuve de la guerre et des invasions. Notons que la légende veut que ce soit Dar qui, au moment de la Guerre des Gardiens, éleva cette barrière pour protéger du cataclysme ses bibliothèques, ses artefacts, et surtout sa soeur Kaena qui y rassembla tous les hommes de bien et fit s'élever depuis les falaises du Sud l'immense cité volante d'Ar'Anena qui se trouve aujourd'hui au nord-ouest d'Oneira. D'autres versions font remonter les particularités de Musä à une époque bien antérieure, s'appuyant sur la présence de nombreux dragons encore aujourd'hui, mais aussi sur le très grand nombre de sculptures les représentant, tant sur les falaises que sur les plus anciens murs de la cité d'Eledinn : le fait est que le pays dégage une puissante aura de magie ancienne et impose le respect à tous ses voisins plus puissants.
Attirés par les légendes et les rumeurs de grandes connaissances, les bardes ont toujours été attirés par Musä, jusqu'à ce que le petit territoire ne compte plus que des musiciens, des conteurs et autres artistes. Musä devint vite un véritable carrefour culturel où s'établit tout naturellement la Guilde des Bardes qui ne cessa alors de croître en taille et en puissance.
L'immense cité d'Eledinn, capitale de Musä, est la seule ville du territoire. On estime qu'elle fut bâtie dans une ancienne cité des Eldevan aux salles voûtées hautes de plusieurs écarts, bien que son architecture ne corresponde pas vraiment aux exemples de ruines que l'on peut observer ailleurs en Oneira. La ville, bâtie en hauteur, s'agrémente de tours d'une hauteur et d'un diamètre colossaux, et rayonne jusque dans le sous-sol où s'étirent, telles des racines, des centaines d'élans de galeries.
La réputation de grande beauté du pays tient particulièrement aux forêts et aux roches qui en composent les paysages : la pierre d'eled réagit à la magie et aux mouvements du ciel, pouvant prendre une couleur gris foncé ou clair, ou encore chatoyer d'incroyables reflets jaunes ou mauves. Impossible d'aborder Musä sans parler du cristal qui porte son nom. D'une exceptionnelle limpidité, sa beauté réside essentiellement dans la grande palette de ses couleurs. Le cristal de Musä semble apparaître de manière spontanée dans les galeries du sous-sol musien, et sa quantité ne diminue jamais. Impossible à tailler finement, il ne fait que de piètres bijoux, et son caractère inépuisable en fait un produit sans valeur, mais qui attire le regard autant que la sympathie de tous les oneiriens. Utilisé par les bardes pour attirer le regard des badauds, ou pour fabriquer le sable bardique de couleur qu'ils utilisent pour colorer les fumées et créer des ambiances, il est associé aux visions et fait partie des cadeaux que l'on offre aux grandes occasions de la vie. De nombreux témoignages dans l'histoire de tous les pays parlent de dangers ou de secrets révélés par le cristal de Musä, faits qui ne sont cependant prouvés en aucune manière à ce jour.