Netria, le chemin vert




etit village, bâti au bord de l'importante rivière Eserda, en l'an 700 environ sur une ancienne piste démor, Netria a connu au cours des derniers siècles une période de croissance sans précédant au Pyrelos, se hissant à ce jour à près de 35 000 habitants. Située au Sud des grands vignobles des collines d'Immeda, à la périphérie de la grande plaine de Timmena, Netria est considérée comme le grenier de l'Oel'Imme. Partageant traditionnellement son activité agricole entre la production de céréales et de chanvre textile, la ville perd cependant peu à peu sa vocation agraire pour se tourner de plus en plus vers la musique et la production d'instruments grâce aux techniques des prêtres de l'Eau (pyroleïa...).
Aucune ville pyrelienne ne compte autant de bardes que Netria. La Guilde des Bardes, la plus importante du pays, et la grande école de musique et de lutherie fondée en 923 par le barde Memlir, font de Netria la capitale incontestable des arts de la musique au Pyrelos. La très grande majorité des habitants de la ville savent jouer d'un ou plusieurs instruments, et le chant fait partie intégrante de la vie de tout netrien. Afin d'encourager les habitants dans cette voie, et d'améliorer l'enseignement musical des enfants, il a été envisagé plusieurs fois de réduire les impôts de toute personne enseignant (même épisodiquement) à l'école de Memlir, ou de toute personne membre de la guilde des bardes de la ville.
Ayant eu, au cours de la Guerre de l'Archer, à assurer le ravitaillement de Sev'Imme, de Livkos et des monts Manokin, Netria possède (comme toutes les villes de l'Oel'Imme, d'ailleurs) un nombre plus important de casernes que sa taille ne le laisserait supposer. La conscription y est mieux assurée que ce à quoi l'on pourrait s'attendre dans une ville faisant à présent de la musique, la paix et la douceur de vivre une véritable philosophie.
Tirant jusqu'à ces dernières années la très grande majorité de ses revenus du commerce des céréales transitant de Pamesar et de ses environs à Sev'Imme, Netria s'oriente pour elle-même de plus en plus vers la production de chanvre. De très nombreux ateliers de tissage ont ouvert dans les dernières décennies, et les étoffes netriennes acquièrent une solide réputation grâce à l'extrême finesse de leurs motifs et la grande légèreté des tissus. Les ateliers de tissage sont des endroits agréables où le chant est capital, puisque la légende veut que la grande qualité des tissus de Netria provienne des chants entonnés lors de leur fabrication.
Encouragé par le gouverneur, Kaenar, le culte de Lyr-Pyre tient également une place importante dans le coeur de tous les habitants de la ville. Très attachés à leurs temples, la plupart des habitants y remplissent spontanément un service chaque année, et ce dès l'enfance. Les prêtres, ainsi, se mêlent plus volontiers qu'ailleurs à la vie de la cité. Nombre d'entre eux sont luthiers ou participent à la confection d'instruments nécessitant un savoir magique particulier (citons, encore une fois, l'exemple incontournable de la pyroleïa).

Plan de la ville de Netria, cliquez pour agrandir.

Le nombre croissant de boutiques présentant divers ingrédients magiques nécessaires à la confection d'instruments de grand art attire beaucoup de sorciers dans cette partie du Pyrelos, tout comme l'artisanat de qualité se voit enrichi d'année en année d'un plus grand nombre d'alchimistes et de mages. Les étrangers sont bien accueillis à Netria, pour peu qu'ils aiment la musique et fassent un effort d'intégration. Cependant, l'on constate que de moins en moins de Clans font halte dans la cité, et surtout de moins en moins de démor. Ce fait nous semble difficilement explicable, car la ville tient ouvertes en permanence toutes les portes de ses remparts, et fait bon accueil à tous les peuples d'Oneira. De plus, la ville s'axe autour de la Kymar-demorii, groupement d'anciens bâtiments démor (d'une grande beauté, prenons le temps de le dire).

A voir à Netria


La Kymar-demorii : petit groupement de vieux bâtiments démor abandonnés bien avant la fondation de la ville, la kymar-démorii dégage une aura de calme et de pureté que recherchent tous les bardes se réunissant là à toute heure pour chanter et jouer leurs plus douces mélodies.
Le marché aux étoffes de la place de Belle-Muraille : vous pourrez observer ici le travail des tisseurs de Netria, et admirer l'incroyable éventail de couleurs et de motifs des tissus dont la ville fait sa spécialité de plus en plus incontournable.
Le pont de l'Engen : enjambant l'Eserda, ce pont en pierre bleue pyrelienne est le pendant direct des remparts de la ville. Conçu par les prêtres de l'Eau dans le but de respecter en tous points le passage naturel de l'Eau, il présente les plus belles sculptures de Lyr-Pyre de toute l'île.

Extrait du "Dossier Pyrelos", Gwanys, Illéranyne.