A voir en Arkfeld
La chute dorée de Pyrunlinabes
epuis quelques temps, la tranquillité des habitants de Pyrunlinabes est troublée par l'afflux des visiteurs venus s'émerveiller de la curiosité locale. Ce petit hameau du Sauneroban Oriental, à trois jours à l'est de Nedoneas, niché entre les coteaux de vignes et les luxuriants vergers se voit en effet envahi par les curieux depuis que Cartalon, ménestrel de l'Etoile Rousse, l'a visité et rendu compte de son séjour dans ses fameuses Chroniques.
Il y décrit cette modeste merveille qu'est la chute dorée de Pyrunlinabes. La chose est amusante : depuis la place du village, où l'on est accueilli par de joyeuses paysannes et leur vin local, il faut marcher quinze petites minutes, dans un bois rieur (sauf si l'on a la malchance de tomber un jour de pluie, mais Délomaque sait que c'est rare) pour découvrir une clairière où coule un ruisseau sans nom. Ce ru y forme une petite cascade, au pied de laquelle scintille l'étang qui donne son nom au village. La particularité de cette source est que son eau, observée à la lumière du jour paraît dorée. Réellement dorée. L'illusion est fascinante. Je dis bien illusion, car dès lors que vous puisez cette eau, que vous y plongez la main, les yeux, et toute partie de votre corps que vous serez prêts à mouiller, elle a l'aspect terriblement banal de n'importe quelle autre source ou rivière. Bien sur, la magie est vite rompue quand on s'aperçoit qu'il n'y a rien de plus qu'une bête flaque de flotte. Mais on s'éloigne de nouveau, sa surface chatoie de plus belle, et la beauté reprend ses droits.
Votre serviteur aimerait pouvoir vous dire qu'il y a plus, et vous conter des histoires de fées veillant sur la source, de miracles advenus ou de trésors cachés, ces légendes dont nous sommes si friands en Oneira ; mais je suis désolé de vous apprendre qu'il n'y a que ça, une belle illusion d'optique que les savants de Laiirna ne sont pas encore parvenu à expliquer. Cependant, la promenade vaut le coup, la région est charmante, et parait suspendue dans le temps, comme si les troubles politique et les aléas qui agitent notre beau pays ne semblait jamais l'atteindre. Aussi ne puis-je que vous suggérer, pour des vacances, une excursion romantique, un agréable congé, d'aller badiner du coté de Nedoneas.
Ah, si, tout de même ; il se raconte dans la région, où on parcourt parfois plusieurs dizaines d'élans pour puiser son eau, que la consommer régulièrement garantit aux locaux une santé de fer. Un guérisseur d'une localité voisine, avec qui j'ai eu la chance de converser à l'auberge du Faisan d'Or (à Tiselkym, une adresse que je vous recommande, leur hydromel est excellent, et je ne peux que conseiller leurs feuilletés de poulet aux pommes), m'a confirmé que les maladies chroniques y étaient plus rares et les épidémies moins sévères que dans d'autres régions où il a eu l'occasion d'exercer son art.
Je vous laisse apprécier cette plaisante légende, et vous laisse le bon soin d'exécuter ou non cette virée bucolique. Pour prolonger la lecture, je vous renvoie aux Chroniques de Cartalon, numéro de romel 1049.
Il y décrit cette modeste merveille qu'est la chute dorée de Pyrunlinabes. La chose est amusante : depuis la place du village, où l'on est accueilli par de joyeuses paysannes et leur vin local, il faut marcher quinze petites minutes, dans un bois rieur (sauf si l'on a la malchance de tomber un jour de pluie, mais Délomaque sait que c'est rare) pour découvrir une clairière où coule un ruisseau sans nom. Ce ru y forme une petite cascade, au pied de laquelle scintille l'étang qui donne son nom au village. La particularité de cette source est que son eau, observée à la lumière du jour paraît dorée. Réellement dorée. L'illusion est fascinante. Je dis bien illusion, car dès lors que vous puisez cette eau, que vous y plongez la main, les yeux, et toute partie de votre corps que vous serez prêts à mouiller, elle a l'aspect terriblement banal de n'importe quelle autre source ou rivière. Bien sur, la magie est vite rompue quand on s'aperçoit qu'il n'y a rien de plus qu'une bête flaque de flotte. Mais on s'éloigne de nouveau, sa surface chatoie de plus belle, et la beauté reprend ses droits.
Votre serviteur aimerait pouvoir vous dire qu'il y a plus, et vous conter des histoires de fées veillant sur la source, de miracles advenus ou de trésors cachés, ces légendes dont nous sommes si friands en Oneira ; mais je suis désolé de vous apprendre qu'il n'y a que ça, une belle illusion d'optique que les savants de Laiirna ne sont pas encore parvenu à expliquer. Cependant, la promenade vaut le coup, la région est charmante, et parait suspendue dans le temps, comme si les troubles politique et les aléas qui agitent notre beau pays ne semblait jamais l'atteindre. Aussi ne puis-je que vous suggérer, pour des vacances, une excursion romantique, un agréable congé, d'aller badiner du coté de Nedoneas.
Ah, si, tout de même ; il se raconte dans la région, où on parcourt parfois plusieurs dizaines d'élans pour puiser son eau, que la consommer régulièrement garantit aux locaux une santé de fer. Un guérisseur d'une localité voisine, avec qui j'ai eu la chance de converser à l'auberge du Faisan d'Or (à Tiselkym, une adresse que je vous recommande, leur hydromel est excellent, et je ne peux que conseiller leurs feuilletés de poulet aux pommes), m'a confirmé que les maladies chroniques y étaient plus rares et les épidémies moins sévères que dans d'autres régions où il a eu l'occasion d'exercer son art.
Je vous laisse apprécier cette plaisante légende, et vous laisse le bon soin d'exécuter ou non cette virée bucolique. Pour prolonger la lecture, je vous renvoie aux Chroniques de Cartalon, numéro de romel 1049.