Faune et flore de l'île de Cadel
La faune et la flore cadeliennes font le ravissement des zoologues et des botanistes oneiriens en cela que l'île toute entière regorge d'espèces endémiques aux caractéristiques inconnues ou rarissimes en Oneira. Depuis quelques années, ces espèces connaissent un certain succès sur le continent : quelques alchimistes ont pu les étudier sur place et l'exportation (notamment des espèces végétales) connaît un certain essort par le biais de l'Ar'Lumn.
Les animaux de Cadel se distinguent par leur petite taille et, comme en Hosaen, par le nombre d'espèces ailées et dotés de magie (espèces félines et rongeurs en particulier, dont les dimensions excèdent rarement une penne pour les premiers et quelques entailles pour les seconds, et qui sont dotés d'ailes semblables à celles de libellules).
Ces créatures, appelées simplement elubëu en Hosaen et nulënn en Cadel sont présentes essentiellement autour des villes et des villages, dans les jardins et les parcs, ce qui a permis à de nombreux alchimistes d'évoquer la possibilité d'espèces artificielles créées par les mages cadeliens voici des siècles. D'autres espèces plus ordinaires se démarquent par une caractéristique notable. On mentionnera ainsi le renard noir dont le poil compte parmi l'un des ingrédients magiques les plus remarquables, le petit amonoras à la longévité stupéfiante (plus de trois cent ans, semble-t-il), le remarquable eca, un aigle employé pour porter de lourdes charges mais capable également d'effectuer d'une traite des trajets énormes, ce qui en fait un messager hors pair.
Enfin, au titre des insectes, l'on mentionnera le gigantesque papillon de Mercinel, l'un des emblèmes de la royauté cadelienne, capable de changer de couleur ainsi que de motif en quelques instants, la superbe luciole de Menlin, remarquable pour sa taille (une demi penne) et pour l'éclat de ses couleurs changeantes au rythme des saisons, et la minuscule ednu, lumineuse elle aussi, point blanc au long vol stationnaire rappelant une étoile.
Du côté des plantes, on compte en Cadel d'innombrables espèces cousines de nos formes oneiriennes mais dont diverses caractéristiques diffèrent : couleur atypique, taille anormalement accrue ou diminuée, propriétés médicinales ou magiques divergentes, rythme saisonnier rompu, etc.
Les bruyères bleues et blanches sont nombreuses sur le plateau cadelien, ainsi que les mousses sèches et les lichens qui persistent sur les reliefs rocheux et sont souvent dotés d'une extraordinaire teneur en magie, du fait des courants forts dans la région. Une variété de seveilan blanc, le seveilan'kaen ou abvë, dont les fruits lumineux sont un redoutable poison adopte la forme d'un buisson au lieu de celle d'un arbre comme il est de coutume en Ar'Lumn dont il est probablement originaire. Les fleurs ornementales sont nombreuses, car les cadeliens apprécient les jardins et se distinguent dans la distillation des essences et des parfums : les céanothes odorants, les roses marbrées et le lierre-lilas ornent les maisons en pierre et se satisfont du sol souvent rocheux alors que la jacinthe du plateau recouvre les zones inhabitées qu'elle sature de son odeur camphrée.
Extrait de Flore des Leosel, par Eg-Këmen.