Culture et société de l'Alakh'Sun




'Alakh'Sun entretient des relations complexes avec les cultes. Le pays rassemble des individus de toutes les races, qui se rattachent à tous les cultes, ou presque. Ainsi, dans chaque ville, on trouve plusieurs temples, correspondant aux cultes majoritaires dans la région. Il est rare qu'un village n'ait pas au moins un petit temple ou un sanctuaire. A Laiirna, on trouve absolument tous les temples de chaque culte pratiqué sur Oneira, à l'exception toutefois du culte edalien à Korin et Ghor - c'est là que se trouvent les temples centraux, d'ailleurs. En raison de la nature de l'Université (pôle de recherche, notamment en alchimie, et université de magie) et de sa place dans la société sunienne, la plupart des habitants de l'Alakh'Sun, dont plus particulièrement l'ensemble des mages, des sorciers et des alchimistes se contentent d'une croyance à Délomaque sans affiliation particulière à un culte.
Si le pays est cosmopolite, les étrangers (c'est-à-dire les personnes nées à l'extérieur du pays de parents non citoyens de l'Alakh'Sun) sont plutôt mal vus en dehors de Laiirna, sauf dans le la région du Dord-Kuaten. Il y a même une xénophobie assez forte dans certains villages du Dord-Resoe, dans lesquels parfois des marchands n'ont pas le droit de pénétrer.
Les cultures traditionnelles existent relativement peu dans la mesure où le brassage des populations a totalement renouvelé les mythes, les costumes, etc. Il existe encore ce que les habitants du Dord-Resoe appellent le "folklore" dans le Dord-Melea, où les rites ressemblent nettement à ceux pratiqués par les humains nomades d'Arkfeld.
Il existe un certain nombre de coutumes en Alakh'Sun respectées par tous, comme par exemple le salut face à un mage. Celui qui prononce ou entend le mot "dragon" fait un signe de la main complexe (d'autant plus que tous les habitants n'ont pas forcément le même nombre de doigts, ou la même morphologie des mains !) impossible à décrire - un entrelacs précis de croisements, de courbures, de creux ; impossible de savoir pourquoi. Tout citoyen, où qu'il habite, se rend au moins une fois par semaine dans un Temple ou un Sanctuaire consacré à Délomaque pour y déposer une offrande. Une fois par an, les habitants de Larggos, une cité du Dord-Resoe, organisent une procession nocturne, sans lumière ; ils sont tous pratiquement nus, dansent et hurlent ; nul étranger n'est admis cette nuit-là à Larggos.
Personne ne prononce à voix haute le nom du lac Mondus : la périphrase employé est : Vous-Savez-Où (�'Lugu-Ad). Etc.
Le nombre des légendes qui courent en Alakh'Sun est impressionnant - j'en découvre tous les jours de nouvelles. Elles ont tous un point commun : elles ne parlent que de l'Alakh'Sun. Ce chauvinisme est particulièrement étrange dans un �tat à ce point cosmopolite.
Une spécificité de l'Alakh'Sun est de rendre hommage tous les ans durant trois jours de suite, après les semailles à Hénéo, l'ancien Gardien de la Magie et le fondateur honoraire de l'Université.
Chaque hameau possède un guérisseur, ou une guérisseuse, qui sont en fait des alchimistes ayant étudié à l'Université pendant plusieurs années. Malgré cela, la diversité des remèdes est effarante.
Beaucoup sont persuadés que l'Alakh'Sun périra le jour où toutes les races ne s'y trouveront plus.

Notes rassemblées par Jes'Hilin,
ethnologue extérieur à l'Alakh'Sun,
lors de son voyage en Alakh'Sun de 1037.