Culture et société de l'Ar'Kahargal




Note : Les cités libres, très particulières au regard du reste du pays, ne sont pas traitées ici.



Société


'Ar'Kahargal est un pays presque exclusivement composé d'humains, si l'on fait abstraction du royaume nain situé à l'ouest - mais qui se trouve hors du sol de l'Ar'Kahargal, puisqu'il est dessous. Cela ne tient pas à une volonté d'exclusion des autres peuples, mais au cataclysme de l'An 0 qui a durement affecté cette région et a fait disparaître entièrement les peuples magiques, les membres des Clans étant partis auparavant. En somme le peuplement est assez proche de celui de l'Edanel voisin et tient à des causes semblables. Ce n'est que récemment que les peuples magiques réapparaissent timidement dans le pays.
La population est avant tout rurale, en particulier à l'ouest où le climat est plus favorable aux cultures. L'habitat est le plus souvent groupé en hameaux ou en villages, sauf dans certaines vallées reculées. La plupart du temps les villages sont dominés par un bâtiment fortifié d'importance variable, en fonction du statut de celui qui l'occupe : les seigneurs vivent dans des châteaux parfois gigantesques tandis que les hommes de main de petits seigneurs se contentent d'une tour de bois. Un même seigneur peut en effet diriger plusieurs villages, auquel cas il délègue la surveillance et la protection de ses fiefs à des serviteurs, soldats et intendants. Tous les habitants de l'Ar'Kahargal sont donc placés sous l'autorité d'un seigneur.

'activité la plus répandue est, comme souvent, le travail de la terre. Les paysans exploitent des parcelles qu'ils possèdent en propre, mais doivent également effectuer des corvées sur les terres de leur seigneur (ces corvées représentent environ une heure pour dix heures de travail total). Ils paient des taxes élevées contre la protection seigneuriale - taxes qu'il est plus que conseillé de payer, puisque les récalcitrants connaissent un sort malheureux. Selon des estimations réalisées par des chercheurs de l'Université de Laiirna, ces taxes représenteraient en moyenne le tiers des récoltes des paysans, et presque jamais moins du quart. La population paysanne vit donc assez pauvrement en Ar'Kahargal.
Toutefois les possibilités de promotion sociale existent bel et bien et passent par la voie militaire : tous les jeunes hommes peuvent en effet espérer rejoindre la garde de leur seigneur. Les guerres entre seigneurs exigent en effet un renouvellement fréquent des effectifs. Seuls les plus vigoureux et les plus aptes au service sont enrôlés, sauf cas exceptionnels. Les familles des soldats se voient dispenser de certaines taxes, ce qui soulage d'une grande partie de la pression fiscale. En contrepartie, elles subissent des vexations si le soldat déserte ou trahit son seigneur.
De nombreux bourgs irriguent les campagnes. Des marchés hebdomadaires s'y tiennent et les habitants des villages alentour peuvent s'y procurer des produits artisanaux non disponibles dans les villages.
Le pays compte une dizaine de cités de bonne taille. Généralement reliées entre elles par un bon réseau de voies pavées, elles font office de centres commerciaux. Les centres sont parfois très anciens, comme à Samokria ou Sourna ; des faubourgs datant d'un siècle ou deux entourent la plupart des villes et témoignent de l'essor urbain et commercial depuis l'apaisement des troubles intérieurs (suite à la Paix du Roi).

D'après Le Royaume de Kahar, par Modh'Kelven.



Culture


'Ar'Kahargal est un pays plutôt austère, dans lequel les arts les plus pratiqués sont les arts de la guerre, qu'il s'agisse des méthodes de combat rapproché, de l'emploi des engins de siège ou du maniement des armes. Les stratèges, les tacticiens et les maîtres d'armes transmettent à ce titre leur savoir aux enfants des seigneurs.
La sculpture, la peinture et la musique y sont rares - si l'on excepte, bien entendu, les cités libres de la côte - sauf dans les cours des plus grands seigneurs. En revanche l'on trouve de nombreux bardes itinérants qui vont de place forte en place forte, narrant et chantant dans de longues épopées les exploits des siècles passés et les prouesses du présent. L'épopée et la ballade tiennent lieu de littérature à l'Ar'Kahargal, et ne sont pas fixées par écrit : la transmission se fait avant tout par la voix. Les bardes servent également d'informateurs pour les seigneurs. Le peuple se délecte quant à lui des farces et des saynètes que jouent les troupes de baladins.
La culture est plus orale qu'écrite, bien que tous les habitants apprennent à lire et à écrire durant leur enfance, comme cela est d'usage en Oneira. Tout ce qui est écrit est géré par une corporation puissante, les scribes : ils gèrent l'envoi et la réception des lettres pour le compte des seigneurs, élaborent les comptes-rendus des sessions du Grand Conseil, rédigent les arrêtés et s'impliquent activement dans la diplomatie. Il est donc d'usage pour les seigneurs de s'attacher les services d'un scribe.

haque village ou bourg de l'Ar'Kahargal célèbre annuellement l'hommage à son seigneur, le jour anniversaire du premier hommage (ainsi, lorsqu'un village passe sous l'autorité d'un nouveau seigneur suite à un conflit, la date de la cérémonie change). Les représentants de la communauté, anciens du village ou échevins, se rendent sur la place centrale ou ce qui en tient lieu et déposent aux pieds du seigneur, qui se doit d'être physiquement présent, les insignes de la communauté. A la suite de ce renouvellement de l'hommage, un banquet payé par les villageois ou les citadins réunit la suite du seigneur et les représentants du village. Dans certaines régions, le déroulement de la cérémonie varie quelque peu. A Derkanos, l'hommage rendu au roi est ainsi suivi par trois jours de festivités payées par le roi sur sa cassette personnelle.

D'après Le Royaume de Kahar, par Modh'Kelven.