Les oiseaux des terres d'Oneira







La cigogne


Cigogne blanche, par Onirian.Bien-aimée silhouette de nos contrées les plus charmantes, emblème de Mar'Ev'Syra, la cigogne est probablement l'échassier le plus connu - et le plus apprécié - des oneiriens. Aisément reconnaissable à son long bec droit et fin de couleur rouge ou orange vif, la cigogne est un grand oiseau avoisinant une taille de hauteur pour plus d'une taille et demie d'envergure. La cigogne commune, dite blanche, se pare d'un plumage uniformément blanc à l'exception de l'extrémité des ailes. La cigogne noire, beaucoup plus rare, n'est guère observable que dans le sud-est oneirien. Chez les deux espèces, le cigogneau est d'une couleur brun-gris uniforme.
Si la cigogne blanche comme la noire est incapable de produire des sons et ne communique que par claquements du bec, la rarissime cigogne grise (ou cigogne d'argent) dont on n'a recensé qu'une unique colonie au Pyrelos serait capable de produire un chant modulé très mélodieux, porteur de bonnes nouvelles. D'une manière générale, la cigogne est considérée comme annonciatrice de chance et de bonne fortune : en voir passer au-dessus de soi ou de sa maison est de bon augure, et on craindra, au contraire, le départ des cigognes, souvent assimilé à une guerre ou une famine imminentes.
La cigogne se nourrit de petit reptiles et d'oisillons, de grenouilles, d'écrevisses et de petits poissons, plus rarement de petits rongeurs. Elle bâtit des nids faits de branchages dans les arbres ou au sommet d'habitations humaines. Les nids de cigognes, occupés chaque année par le même couple, se voient consolidés régulièrement et peuvent atteindre un poids phénoménal (parfois plus d'un erkalah !) responsable de la chute de nombreux arbres et de l'effondrement de nombreuses cheminées.
Souvent grégaires et migratrices, les cigognes peuvent aussi choisir un mode de vie sédentaire - c'est le cas en Mar'Ev'Syra et plus généralement dans l'Est d'Oneira, où la cigogne ne migre pas).
On associe volontiers la cigogne aux petits peuples qui l'utilisent parfois pour diverses tâches comme le transport de messages, de marchandises ou comme monture, tout spécialement des plus petites familles de gnomes mais aussi des tanylen et plus rarement des baerigan. Les petits gnomes sont toutefois plus attachés que les autres peuples à la cigogne et il n'est pas rare de trouver un nid au sommet des arbres qui abritent une colonie de gnomes. L'adage populaire veut que ce soit une certaine similarité de forme et de couleur entre le bec de la cigogne et le mythique chapeau du gnome qui soit à l'origine de cette amitié devenue légendaire...

Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.

Le cygne oneirien


Cygne oneirien, par SLo.Le cygne oneirien se distingue de ses homologues communs essentiellement par sa couleur. Bien que la base de ses plumes soit un blanc immaculé, leur extrémité ronde est ourlée de bleu chez les jeunes, et de gris argenté chez les individus adultes, ce qui leur confère à la lumière un plumage brillant du meilleur effet, surtout les nuits de lune. Les pattes et le bec du cygne oneirien sont noirs chez le jeune, gris chez l'adulte. Il est sensiblement plus petit que les variétés communes de cygne, avec une envergure d'une taille seulement, pour une taille de 5 pennes en moyenne, et un poids qui n'excède pas 8 dakal. Le cygne oneirien se nourrit essentiellement de larves et de mollusques aquatiques, mais il n'hésite pas à gagner la terre pour fouiller la végétation à la recherche de graines ou de baies. On trouve ce cygne partout en Oneira dont il est la variété la plus commune, mais il affectionne particulièrement les abords des lacs et des rivières calmes sur lesquelles il aime nager. A ce titre, on le trouve en plus grand nombre au Damirë, où les lacs sont nombreux, ou dans les canaux calmes des marais du Sud de l'île d'Istia. Contrairement à de nombreuses autres espèces de cygnes, le cygne oneirien ne présente aucune forme d'agressivité, pas même quand on le menace ou que l'on pénètre son territoire. Il se montre également mieux adapté à la vie terrestre et se meut avec une certaine élégance. Bien que parfois chassé pour sa viande ou ses plumes, le cygne oneirien n'est pas très farouche et s'aventure parfois jusqu'aux cours des fermes afin de glaner quelques graines dont il raffole. Il est usuellement considéré que recevoir la visite de cet oiseau est un gage de prospérité, et qu'en voir un survoler sa maison la protégera des incendies.

Extrait de L'ornitologue avisé, par Eg-Aldvëvi.

La dronte


De très loin, la dronte (et non pas le dronte) est le plus grand des oiseaux oneiriens, avec ses sept tailles de haut pour un poids avoisinant les deux erkalah. C'est l'un des rares oiseaux incapables de voler, car son envergure est ridicule par rapport à sa taille et son poids, et n'atteint que trois tailles et demies environ. Le plumage de la dronte, très court, est généralement brun, parfois fauve, mêlé de blanc, le dessus des ailes tirant le plus souvent vers le gris. L'arrière du crâne est doté d'un toupet de plumes longues. La dronte possède un très grand bec crochu, d'un gris sombre luisant, qui lui permet d'entailler la roche et d'agrandir ainsi la caverne dans laquelle elle vit à mesure qu'elle grandit. La dronte vit dans les cavernes près des plages, essentiellement dans le Sud-Est d'Oneira et notamment en Eranos dans les régions côtières proches du désert. La dronte se montre excessivement agressive et dangereuse lorsqu'on approche de son territoire, et elle n'hésitera pas à chercher à tuer tout intrus. Incapable, à l'âge adulte, de se mouvoir suffisamment bien pour sortir de son habitat pour se nourrir, la dronte émet un cri puissant qui fascine et attire le bétail jusqu'à elle. La dronte connaît une longévité allant jusqu'à quarante ans et peut se reproduire à partir de ses quatre ans. Elle ne pondra alors qu'un unique ½uf par an, qu'elle couve durant plus de cent jours. La natalité des drontes compte environ 85% de femelles. Les différences entre mâles et femelles sont énormes, tant physiquement qu'au niveau du comportement. Ainsi, le mâle est près de deux fois plus petit que la femelle, est essentiellement herbivore et se montre beaucoup moins agressif. Toutefois, il ne vit que jusqu'à l'âge de dix ou douze ans.

Extrait de L'ornitologue avisé, par Eg-Aldvëvi.

Le faucon keralien


Faucon keralien, par Anne.Comme son nom l'indique, le faucon keralien vit essentiellement au Nord-Est d'Oneira, et plus spécifiquement dans le pays de Tor-Keralm où il est très courant. C'est un oiseau de taille moyenne, mesurant en général un peu plus de deux pennes, pour une envergure de six pennes et un poids oscillant entre onze et seize kal selon les individus. Le dessus du plumage est d'une riche teinte brune tachetée de noir, le dessous est rouge orangé (blanc vers les pattes chez la femelle, ainsi qu'au niveau du jabot), teinte qui s'étend jusqu'à la tête, par ailleurs couverte d'une sorte de capuchon noir descendant de part et d'autre du bec. Le vol du faucon de Tor-Keralm est rapide, mais surtout puissant et très stable, lui permettant de chasser même au cours des tempêtes hivernales courantes dans les régions qu'il occupe. Sauvage, le faucon keralien chasse en heurtant sa proie pour l'assommer et en faciliter la prise. Il apprécie de nicher sur de petits aplombs rocheux mais peuvent également occuper les nids d'autres oiseaux, voire de petits trous dans les falaises. Bien souvent, ce faucon est considéré comme l'emblème de Tor-Keralm où il est élevé par les habitants des vallées qui l'utilisent pour la Patte de faucon, par SLo.chasse, mais aussi pour transporter vite et facilement des messages ou de petits paquets d'une vallée à une autre, ou d'une vallée vers les sommets. L'amour des syr-keraliens pour leurs oiseaux est récompensée par l'extraordinaire fidélité que ces faucons leur témoignent en retour, et bon nombre de syr-keraliens doivent la vie à leur oiseau dont on estime de plus en plus l'intelligence.

Extrait de Dualité de la faune et de la flore keraliennes, par Eg-Aldëm.

L'inelibe


L'inelibe est le plus petit des oiseaux oneiriens et ne dépasse jamais le poids de quatre petits lukal pour une envergure légèrement supérieure à quatre entailles une fois à l'âge adulte. Cet oiseau, que l'on confond souvent avec un insecte, a généralement la gorge et la poitrine blanches et le dos noir sur lequel se trouvent deux plumes particulièrement longues (toutes proportions gardées pour un oiseau de cette taille, elles ne mesurent guère qu'entre dix et trente éclats) aux couleurs chatoyantes variables selon les individus, toutes les couleurs semblant possibles.
Il semble que les elfes vont jusqu'à faire l'élevage d'inelibe afin d'en obtenir les grandes plumes dont ils aiment orner leurs vêtements et plus particulièrement leurs chapeaux. Les ½ufs sont, pour les elfes, une autre excellente raison d'élever des inelibe car, lorsque les conditions leur sont favorables, les inelibe peuvent, à l'instar des oiseaux de basse-cour, pondre un ½uf tous les deux ou trois jours sans que celui-ci ne soit fécondé. Il reste que la taille des ½ufs interdit à presque toutes les créatures, sinon aux elfes et aux fées, de les savourer en dépit de leur goût, semble-t-il, digne des plus grands éloges.
L'inelibe se nourrit essentiellement du nectar de diverses fleurs ou encore d'eau sucrée lorsqu'il en a à disposition. On peut le trouver partout en Oneira mais il affectionne plus particulièrement les territoires tempérés et humides, notamment au printemps, saison durant laquelle il se reproduit. L'inelibe ne pond qu'un ½uf à la fois mais peut pondre deux à trois ½ufs fécondés par saison de reproduction. La ponte est néanmoins suspendue tant que le petit n'est pas devenu indépendant. La période de gestation de l'inelibe est extrêmement courte : il ne s'écoule que huit jours entre la fécondation (si elle a lieu) et la ponte. Une fois l'½uf éclot, après huit à dix jours, l'oisillon grandira d'un ou deux éclats par jour jusqu'à mesurer deux entailles environ, taille à laquelle il sera suffisamment mature pour prendre son envol. Les parents demeurent ensemble de la fécondation à l'envol du petit, après quoi ils se séparent et se mettent en quête d'un nouveau compagnon.

Extrait de La Nature du petit peuple, par Nëaldne.

Le kalycou


Selon la légende bien connue de l'Ouest et du Sud-Ouest de l'Ar'Kalyven, le kalycou serait un petit oiseau semblable à un aigle nain doté d'un plumage bleu, de serres blanches et capable d'un chant long et hypnotique. Sa particularité résiderait dans le fait qu'il soit capable par son chant de priver de sommeil un apprenti du culte du Passé jusqu'à ce qu'il ait enfin achevé sa tâche. Dans tout le pays, la légende du kalycou a donné lieu à de nombreux proverbes et expressions populaires concernant l'insomnie et la fainéantise. De même, les rumeurs vont bon train dans les plus grands temples du Passé, avançant que tel ou tel prêtre serait à même de lancer cette "terrible" malédiction sur un élève un peu trop lent.

Extrait du Belluaire mythique et magique, par Eg-Thëfae.

Le karona, ou casse-graines


Oiseau commun des plaines d'Oneira, le karona niche partout où peuvent pousser des arbres fruitiers prêts à satisfaire leurs besoins d'habitat et d'alimentation.
Pour un poids moyen de 4ok. et une taille n'excédant pas les 4pe., le karona porte un plumage noir irisé de vert pour le mâle mais fauve à bandes noires dans le cas de la femelle. Ses ailes courtes lui permettent un vol efficace mais sans grâce, qui donna naissance à l'expression "pataud comme un karona", usitée dans tout l'Est d'Oneira. Animal diurne, il se lève et se couche avec l'homme dont il aime à partager la vie ; son caractère placide, aimable, et très peu farouche en fait un animal d'élevage. Il est toutefois pratiquement impossible de vouloir exploiter ses ½ufs, dans la mesure où les nids sont le plus souvent inaccessible à la main de l'homme, et défendus jalousement par les femelles qui ne le quittent que rarement. Quant aux représailles que peut infliger un couple de karona privé de ses ½ufs, elles peuvent être terribles. Leur chair est quant à elle toxique, comme nous allons le voir. Majoritairement domestiqué donc, il subsiste par petits groupes à l'état sauvage, en colonies d'une quinzaine d'individus.
Cet animal déjà entouré d'une aura d'étrangeté (son apparente intelligence, démentie par sa balourdise, a toujours suscité l'intérêt des zoologues) voit celle-ci renforcée par son alimentation absolument unique ; en effet, le karona se nourrit exclusivement de noyaux de fruits, avec une préférence pour les noyaux d'abricots. A l'aide de leur long bec fin, ils percent d'un discret trou la chair du fruit, qu'ils laissent par ailleurs intact, mais gobent par ce minuscule couloir le noyau, sans qu'on comprenne bien comment. Cette discrétion et cette technique inexpliquée en font le symbole de la guilde des voleurs, et donna naissance à leur devise, "faire passer une maison par un trou de serrure", comme le karona vide le fruit de son noyau par une infime percée. Les propriétaires terriens aiment donc en élever une colonie afin de pouvoir vendre des fruits déjà dénoyautés, qui valent donc plus chers. De plus, non seulement les noyaux les nourrissent, mais en plus ils Karona, par jiseo.les protègent de ce qui pourrait être leur plus grand prédateur, à savoir l'homme ; en effet, l'absorption quotidienne de quantité de noyaux imbibe la chair karonesque de strychnine, rendant sa consommation impropre.
Enfin, pour les oisillons qui ne peuvent quitter le nid pour dévergonder le c½ur des fruits, on ignore toujours comment ils se nourrissent ou comment les parents s'y prennent pour subvenir aux besoin des petits ; le karona n'a donc pas encore révélé tous ses secrets, et n'a pas fini de faire s'agiter les langues des hommes.

Extrait des Etourderies de Sevelan, par Sevel'Myran.

Le lean'une, ou "plume-bleue"


Petit oiseau bien connu des oneiriens, le lean'une se caractérise par le bleu vif des plumes de sa tête, de ses ailes et de son ventre, le milieu de son dos, sa queue et le bout de ses ailes étant d'un gris-brun assez commun. On entend son chant mélodieux, bien qu'un peu strident, tout au long de l'année, mais particulièrement au cours des mois de neor et de dalnë.
Lean'une, par Erana.Effronté et peu farouche, le lean'une fait état d'une grande curiosité à l'égard de tout ce qu'il peut voir ou entendre : il n'est pas rare de le voir se percher sur la tête ou l'épaule d'un humain au travail, ou d'interrompre ses occupations pour se poser près d'un membre du petit peuple absorbé par ses affaires. Certains bardes tirent volontiers parti de ce type de comportement et de la domestication relativement aisée du lean'une (pour peu qu'on manifeste une belle générosité en matière de vers ou de petits insectes) pour en faire un compagnon de route fidèle et amical apte à charmer les foules des villages.
On comprendra aisément que le comportement du lean'une ne le rend pas enclin à conserver le même nid ou le même partenaire, mais plus encore, sa curiosité pour l'observation d'humains ou d'animaux le pousse souvent, en hiver, à s'éloigner de plus en plus de son habitat d'origine, et à s'établir ailleurs au printemps. Aux alentours de ses dix ans, il viendra pourtant à se sédentariser, et restera plus volontiers attaché au même lieu (le plus souvent proche d'habitations, d'où il pourra satisfaire sa curiosité sans trop se déplacer) et au même compagnon jusqu'à sa mort, vers vingt ans.
Commun dans presque tous les pays d'Oneira, le lean'une fréquente tout type de terrain en plaine, depuis les bois isolés jusqu'aux jardins ou aux villes. Parfois mal avisé, ou victime de sa curiosité, il n'hésite pas à construire son nid, composé essentiellement de mousses rassemblées par le mâle, dans des endroits surprenants tel les trous d'elfes dans les souches, les pots en terre des jardins, les mangeoires d'autres animaux, les chaussures ou sacs des humains, etc...
Une ou deux fois par an, à partir de melda la femelle pond trois ou quatre ½ufs gris bleuté qu'elle sera seule à couver jusqu'à leur éclosion, deux semaines plus tard. Les jeunes seront nourris par les deux parents de vers, de petits insectes, de graines ou de baies durant un mois jusqu'à ce qu'ils atteignent leur poids adulte de 3yk. et s'émancipent.
Les plumes du lean'une sont fréquemment utilisées par les sorciers pour leurs vertus magiques réveillant la témérité ou améliorant la vue. Il est également courant de voir les elfes utiliser les plumes du lean'une pour agrémenter leurs vêtements ou même pour écrire.

Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.
Consulter aussi : propriétés magiques du lean'une.

Le luvalube, oiseau-fée ou phénix blanc


Surnommé "oiseau-fée", ou encore "phénix blanc", le luvalube est un grand oiseau immaculé au long bec argenté, légèrement recourbé vers le bas, au cou très long surmonté d'une petite tête surmontée d'une longue huppe partant vers l'arrière, formée de deux ou trois longues plumes blanches chez la femelle et jaune doux chez le mâle. Il mesure généralement entre six et huit pennes pour une envergure de seize à dix-sept pennes, son poids n'étant pas estimable. Les plumes du luvalube présentent la particularité d'être particulièrement brillantes et parcourues de reflets nacrés roses. Il partage ainsi les couleurs des fées blanches, et l'on dit qu'il est son compagnon favori, ou peut-être même le genre masculin de ces fées. De fait, de nombreux oneiriens attestent avoir vu des luvalube dans les jours ayant suivi l'appel et l'apparition d'une fée blanche.
Bien qu'assez rares, les luvalube peuvent être observés dans presque toutes les régions d'Oneira, mais il semble particulièrement affectionner les régions montagneuses (d'essence magique, il craint cependant les Kahargal), et surtout l'An'Laÿ'Sur où l'on apprécie particulièrement ses apparitions et où il est devenu un véritable emblème pour Aromyne. On aperçoit le plus souvent le luvalube voler à l'aube ou au crépuscule, ou encore les nuits de lune. De jour, et plus spécifiquement à la lumière du soleil, il paraît immatériel et presque transparent.
Difficile à observer, le luvalube n'a jamais vraiment été étudié, et on ignore encore de nombreux détails le concernant, notamment concernant son alimentation. On lui attribue généralement une extraordinaire longévité, ou encore la capacité de renaître immédiatement après sa mort, ce qui lui vaut son surnom de "phénix blanc" (il est intéressant de noter qu'aucun corps de luvalube mort n'a jamais pu être trouvé, seuls de très rares témoignages avancent que le luvalube disparaît purement et simplement au moment de sa mort).
Le chant du luvalube s'entend à plusieurs jets, il est composé d'une note unique, aiguë et pure, aux modulations lentes et fascinantes, au point que tout semble se taire pour l'écouter. On prête à ce chant des vertus curatives et on le tient pour un gage de bonheur lorsqu'il est entendu au début d'une année ou d'un mois, ou lors d'un événement heureux, et il est considéré comme le message de compassion d'Oneira et des fées lorsqu'il retentit lors d'événements tristes.

Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.

Le pajin, ou oiseau de fer


Bien qu'aucune explication rationnelle n'ait encore pu éclairer ce point, les dragons de fer, pourtant rarement regardants sur l'origine de la viande qu'ils peuvent ingurgiter, semblent apprécier la présence de ces petites créatures. Cette situation confère des grands avantages au pajin. Etant omnivore, il a ainsi accès aux reliefs de repas de son hôte qui ne semble guère s'en offusquer. De plus, la présence d'un dragon de fer est une protection non négligeable contre la plupart des prédateurs qui n'osent pas s'aventurer à l'intérieur d'un antre habité.
Le pajin est un oiseau relativement petit, une quinzaine d'entailles, d'envergure en moyenne. Il est également réputé mauvais voleur et piètre chasseur. Ceci l'a obligé à trouver d'autres sources de nourriture que les insectes dont il est par ailleurs extrêmement friand, comme des charognes ou certaines herbes.
La période de reproduction de cet oiseau court de neor à melda. Durant cette période, la femelle se pare de teintes rouges, vertes, bleues, ou encore noires, généralement à l'image du dragon dont elle occupe l'habitat. Capable de pondre jusqu'à trois ½ufs tous les deux mois en milieu favorable, les pajin peuvent peupler en quelques années une région lorsqu'une colonie de dragons de fer s'y installe. A noter cependant que l'on ne trouve jamais plus de quatre (le plus usuel étant trois) nids par antre. Une fois capables de voler, les petits quittent le lieu pour se trouver un autre antre à peupler. C'est là la période la plus difficile pour ces jeunes adultes, car s'ils ne trouvent pas de refuge avant les premiers mois d'hiver, ils n'ont quasiment aucune chance de voir le printemps.

Extrait de L'ornitologue avisé, par Eg-Aldvëvi.

Le pilikan


Le pilikan tire son nom de l'association des termes "pili", oiseau, et "kan", vif, en référence à sa très grande célérité et à son impressionnante agilité. Le pilikan est un oiseau minuscule au plumage généralement doré sur le dos, la tête et les ailes, blanc au niveau de la poitrine et sous les ailes, et bleu métallique, tacheté de noir chez le mâle, au niveau de la gorge. L'½il est entouré d'un fin cercle noir se prolongeant en pointe vers le bec, d'un noir profond, qui, long et fin, est semblable à une aiguille et lui Pilikan en vol, par SLo.permet de se nourrir de minuscules insectes et du nectar des fleurs. L'envergure du pilikan n'excède pas neuf entailles pour une taille de sept entailles environ, dont deux sont sa "longue" queue droite chez le mâle, recourbée en "boucle" vers le haut chez la femelle. Le poids du pilikan avoisine les quatre à six lukal en fonction de l'individu et de son environnement. On le trouve essentiellement dans les vestiges de la forêt primitive, soit en Ar'Mirë'Ys et au Damirë (son existence n'est pas prouvée en Mirë-Mean), mais sa présence s'étend volontiers aux jardins et vergers d'Ar'Lumn. Il est relativement courant d'observer des fées en compagnie des pilikan, car elles en apprécient les nids, petites constructions en boule pourvues d'une seule ouverture sur le côté, et généralement garnis de matériaux doux (laine, mousses, etc...).

Extrait de L'ornitologue avisé, par Eg-Aldvëvi.

Le pilirikua, faucon des marais pyreliens


Le pilirikua est un faucon des marais, que l'on ne trouve guère que dans les marais de Sëdaa, sur l'île d'Oel'Dane. Caractérisé par son plumage noir et brillant, agrémenté de reflets verts ou bleus et de quelques plumes plus claires sur le sommet du crâne, il est d'une taille relativement petite, puisqu'il excède rarement 2 bekal et demi à l'âge adulte. L'envergure du pilirikua est en moyenne de cinq pennes et demi. Mâles et femelles sont rigoureusement identiques, tant dans la taille que l'apparence, et seuls les démor et les chamans savent faire aisément la différence.
Grâce à sa vue excellente et à ses grandes capacités de vitesse, le pilirikua est un excellent chasseur, consommant essentiellement poisson et petits oiseaux.
Depuis de nombreux siècles, les démor prélèvent dans les nids un des deux ½ufs que pond annuellement la femelle, pour l'élever et en faire un partenaire de chasse et de pêche idéal capable, de plus, de porter rapidement des messages ou de petites charges sur de très longues distances. Outre ses capacités, c'est également l'extraordinaire longévité de cet animal qui en a fait l'ami privilégié des démor, puisqu'il peut vivre jusqu'à 130 ans en moyenne.

Extrait des Etudes de la faune pyrelienne, par An'Sileor.

Le piliutep


Grands et majestueux sont les rapaces du Roban, mais d'entre tous, les piliutep sont les plus impressionnants. Dotés d'un corps d'environ deux pennes de long et d'une envergure de plus de douze pennes, leur bec est long et acéré et ils portent une crête indiquant leur famille par sa couleur. Le plumage gris et ocre foncé des piliutep leur permet un certain camouflage dans les milieux montagneux. Leurs longues ailes sont pourvues de griffes en forme de crochets, ce qui leur permet de se poser à flanc de montagne ou sur les parois des falaises. Les femelles portent une marque circulaire à la base du cou, marque grandissant en période de ponte.
La période de reproduction des piliutep se situe au premier mois d'été, lorsque le climat des cimes commence à s'adoucir. Les mâles construisent alors de grands nids, la plupart du temps composés des os des divers animaux qu'ils ont mangés. La nidation dure environ dix huit jours et peut donner jusqu'à douze petits.
Les piliutep se nourrissent principalement de bétail et parfois de chair humaine. Ils utilisent leur bec pour en arracher des morceaux et les ramener à leur nid. Pour faciliter la chasse et la protection des nids, les piliutep ont développé un comportement social étonnant chez les rapaces, puisqu'ils s'organisent en petits groupes familiaux comprenant en moyenne dix rapaces sur une portion restreinte de territoire. Leur technique de chasse et les rapports hiérarchiques entre individus n'est pas sans rappeler l'organisation en meute de certains canidés. Menacés sur leur territoire, les piliutep sont capables de s'organiser instinctivement et de déménager un nid en moins de cinq minutes.
Le pire ennemi des piliutep est un grand reptile, le sisensusen, très friand de leur chair et de leurs oeufs.

Extrait des Observations chamaniques, par Kar-Narol.

Le piwan


Oiseau de taille moyenne avec ses dix-sept à vingt-cinq entailles de longueur pour une envergure d'environ deux pennes et demi, le piwan est aisément reconnaissable à la crête qu'il arbore, généralement composée de plumes relevées. Le plumage du piwan n'est rien moins que quelconque, d'une teinte brune plus foncée chez le mâle que chez la femelle. L'extrémité des plumes s'achève par une pointe noire.
Les piwan vivent en couple durant la saison des amours, laquelle dure les deux premiers mois du printemps, et demeurent ensemble jusqu'à la ponte qui survient un mois après l'accouplement. Les piwan pondent en général trois ½ufs par cycle. C'est indifféremment le mâle ou la femelle qui s'occupera des petits jusqu'à ce qu'ils soient en âge de voler, tandis que le second parent se désintéressera complètement de sa progéniture. Chaque année, les mêmes couples, composés des deux mêmes individus, se reformeront. Si le mâle ou la femelle meurt, l'autre restera alors le plus souvent solitaire.
Le piwan est un oiseau relativement commun que l'on trouve dans presque toutes les régions tempérées d'Oneira, mais qui craint les trop hautes altitudes. Sa grande particularité est d'avoir été dressé par certains membres du petit peuple afin de les assister dans leurs déplacements (ou pour un simple amusement !). Ainsi, dans certaines régions d'Oneira, il n'est pas rare de voir un piwan harnaché de tout l'équipement nécessaire à un vol confortable et sans danger. En effet, la grande intelligence de cet oiseau, alliée à son vol stable et à une morphologie particulièrement adaptée aux équipements de sellerie en a fait de parfaits compagnons pour les elfes débutants en matière de vol.
Par conséquent, faire du mal à un piwan sera très mal considéré en Oneira, car si celui-ci était l'ami d'un elfe (ou de tout autre créature du petit peuple), cela assurerait bien de la malchance pour le restant de l'année (ou plus longtemps encore...).

Extrait de La Nature du petit peuple, par Nëaldne.

Sartili, pili-sarti ou oiseau à secret


En dépit des études menées par de nombreux spécialistes confirmés, nul n'a jamais pu établir avec certitude si l'existence des sartili est un fait avéré ou tient davantage de la légende. Rares sont les témoignages de ceux qui prétendent en avoir aperçu, mais les histoires transmises de génération en génération sont, elles, innombrables, surtout dans le Sud et l'Ouest d'Oneira. On prétendra alors que le sartili est un très petit oiseau aux plumes d'un rouge profond et à la queue noire ou grise. Peu farouches, toujours d'après les contes, les sartili viendraient se percher sur les épaules des humains pour y quêter de la nourriture. Si l'oiseau est traité avec douceur et bien nourri, le sartili lui confiera alors un secret (d'où son nom, de pili, oiseau, et sarti, secret), ou bien la personne qui aura reçu sa visite découvrira un secret ou comprendra un mystère. Au contraire, si le sartili devait être chassé, l'auteur de cette rudesse viendrait à oublier des choses, détails de sa propre vie ou secrets à propos de son entourage.

Extrait du Belluaire mythique et magique, par Eg-Thëfae.