Les badilim

armi tous les peuples d'Oneira, peu évoquent autant la quiétude et la douceur de vivre que celui des badilim (bafilim dans le Sud d'Oneira, et affectueusement surnommés "badil" par les humains dont ils attirent la sympathie par leur bonhomie). Plus anciens que les clans, oubliés de l'histoire même d'Oneira, ils sont le seul peuple dont la naissance n'a pas été relatée dans la genèse de Délomaque, et leurs origines sont depuis longtemps tombées dans l'oubli. Seules une poignée de légendes racontent que quelques familles de gnomes, éprises de paix et de tranquillité, quittèrent peu à peu la vie mouvementée du petit peuple et oublièrent la magie (les badilim ne pratiquent plus guère que la magie de famille) pour se consacrer à des tâches plus simples, plus douces, dictées par le temps et les saisons, et vinrent s'installer dans le plus paisible de tous les pays : celui des collines de Falymä, d'Irillï, de Kallünn, de Lumnar, de Bol-Deh, de Dil-Deh et de Löh-Deh, et que l'on nomme maintenant collines d'Ev'Syra, car bien qu'il existe de petites communautés badilim un peu partout en Oneira, la très grande majorité des représentants de ce peuple sans histoire se trouve rassemblée à Mar'Ev'Syra (littéralement "la colline de l'endroit des badilim") où fleurissent les villages et les villes à taille badilim.
Il ne faut pas s'appuyer sur la légende faisant des badilim de lointains descendants des gnomes pour imaginer leur apparence. De fait, les badilim ont l'aspect d'humains de petite taille (de 5pe. à 8pe.), à l'embonpoint facile, au visage rond et jovial encadré de cheveux bouclés, aux pieds larges et poilus. Les badilim accordent usuellement un grand soin à leur apparence, y compris à leurs vêtements, ils portent de seyants vêtements de lin, de toile ou de velours, joliment brodés pour les femmes, et toujours courts au niveau des jambes, pour découvrir les pieds qu'ils gardent toujours nus, quelle que soit la saison ou leur activité.

Les badilim vivent dans de petits villages (bien plus rarement des villes) uniques en Oneira, puisque leurs habitations, les "trous" sont, pour l'essentiel, creusées horizontalement sous les petites collines qui font la grande particularité de la région (qui, du badilim ou de la colline, fut le premier en Ev'Syra reste une question que ces premiers aiment à se poser en fin de soirée) : les habitations ont l'aspect de petits monticules couverts d'herbes, surmontés d'un ou de plusieurs conduits de cheminées ou de poêles, et sur la surface desquels s'ouvrent de petites fenêtres rondes, cerclées de bois ou de briques, et de grandes portes de même forme, aux couleurs vives, donnant sur de petits jardins débordants de fleurs et de légumes entremêlés. L'intérieur des "trous" de badilim suit l'aspect général des habitants : tout y est rond, paisible, soigné, joliment meublé de petits meubles en bois sur lesquels se côtoient bouquets de fleurs et ustensiles de la vie courante.
Extrait de l'Encyclopédie des peuples d'Oneira, par Ob-Keleänn.