Sev'Imme, ville de la porte

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eule ville d'importance du Nord de l'Oel'Imme abordable par la côte, Sev'Imme tient le rôle de capitale et de "porte" de l'île, bien qu'elle soit moins attractive économiquement et moins peuplée, avec ses 40 000 habitants, que la ville de Sev'Linar. Ancien bastion, toujours resté invincible face aux attaque robannaises, et véritable réservoir de la flotte militaire pyrelienne, la ville était en charge de prévenir et de protéger l'Oel'Pyma de toute tentative d'offensive du Roban et ce, tout au long de son histoire. Bien que jugé indéfendable par les plus hauts stratèges du pays, le rempart extérieur a été le théâtre de plusieurs batailles décisives, sans que jamais les murailles ne soient ne serait-ce qu'ébréchées.
Principale survivance de son ancienne vie militaire, les cinq niveaux de remparts entourant la ville (rempart du château, rempart de la vieille ville, rempart des artisans, remparts des paysans, et rempart extérieur), dont le plus célèbre est incontestablement le rempart extérieur. Le plus grand - et de loin ! - et le plus haut du Pyrelos (avec une base d'environ un écart pour une hauteur identique, conçu pour résister même aux attaques des prêtres de la Terre), il entoure non seulement la ville, mais aussi les champs, vignobles et prés alentours. Le rempart extérieur ne comporte qu'une unique porte, large d'un écart environ, seul accès possible à la ville. L'architecture de la ville reste d'inspiration martiale par tradition, bien que les anciennes casernes militaires soient réemployées depuis longtemps. Ainsi, la grande caserne abrite à présent une célèbre école d'arts guerriers et accueille également de nombreux officiers marins, destinés tant à la flotte militaire que commerciale. Ainsi, les quelques vaisseaux de la flotte pyrelienne mouillant encore au large de la ville sont d'avantage destinés à l'entraînement des jeunes officiers qu'à une activité guerrière quelle qu'elle soit. Héritage direct de la première vocation de la ville, la Tour de Lisdena est encore à ce jour la plus haute du pays. Erigée peu après l'an 800 en pierre bleue pyrelienne sur les hauteurs de la ville par des artisans maçons, des prêtres de l'Eau et de nombreux mages, la tour faisait office de phare, de clocher et de poste d'observation. Phare le plus lumineux du Pyrelos, l'on dit qu'il était alors capable d'éclairer la ville comme en plein jour sous l'effort conjugué des prêtres et des mages affectés à la tour. Encore aujourd'hui, il reste le plus lumineux du Pyrelos, alimenté magiquement comme celui de Sev'Nerilla, et non pas simplement d'un brasier. Le rôle des sonneurs de cloche de la tour était d'avertir l'île de toute attaque, ainsi que de faire parvenir leurs ordres aux armées en charge de défendre les remparts extérieurs. Un débat anime actuellement mages et alchimistes, incapables de déterminer si l'extraordinaire capacité sonore de la tour est due à la magie ou à la science pure. En effet, les cloches de la tour de Lisdena s'entendent à plus de dix élans de là, et ne semblent pourtant pas sonner très fort lorsque l'on se tient à proximité. Dans son rôle de poste d'observation, enfin, la tour permet de voir à des distances énormes, puisque l'on distingue même la silhouette des monts Manokin par temps exceptionnellement clair. La légende veut que la tour ait été conçue pour voir jusqu'à Mevyran afin de prévoir toute attaque, fait qui reste, bien naturellement, dans le domaine du mythe.


Depuis la fermeture des casernes militaires (à ne pas confondre avec les casernes miliciennes) en 1021, et le retrait presque complet, la même année, de la flotte de guerre jusqu'ici concentrée au large de Sev'Imme, la ville semble avoir tiré un trait sur son ancienne vocation martiale, au profit d'une intense activité économique, axée sur les échanges internes au Pyrelos. La ville, ainsi, partage son activité entre la pêche (seconde ville productrice de produits de la mer, derrière Oivenvë) et la culture de la vigne. Partagée en une amicale rivalité entre pêcheurs et vignerons, la ville est industrieuse et pleine de chaleur, à l'image de son gouverneur, fils de l'une des plus vieille famille de la cité. Salnir, homme sage, ouvert et prudent, a su mener en douceur la population vers de nouvelles perspectives, tout en conservant intacte l'âme de la ville en dépit des départs massifs ayant accompagné le démantèlement des armées.
Outre les vignerons et les pêcheurs, la ville abrite une importante corporation de forgerons. Les plus grandes forges du Pyrelos se trouvent effectivement à Sev'Imme. Comme le reste de la ville, les forges ont peu à peu abandonné la production d'armes destinées aux régiments pyreliens, au profit d'une spécialisation dans les armes de grand prestige (armes magiques, forge d'art, etc...). Autour des forges gravite également une large communauté de mages de technique spécialisés dans les armes, formant ainsi la plus grande concentration de mages du Pyrelos (hormis peut-être à Pymarée qui compte depuis 980 sa propre école de magie).
Essentiellement artisans, paysans, vignerons ou pêcheurs, les habitants de Sev'Imme forment une population modeste en terme de richesse, mais sont parmi les plus chaleureux et joyeux du Pyrelos. La ville résonne toute la journée de chants et de rires, essentiellement sur le marché courant tout le long du rempart extérieur, ainsi que sur tous les marchés internes à la ville. Les étrangers sont extrêmement bien accueillis par la population, habituée depuis des siècles à l'arrivée et au départ de régiments parfois accompagnés de leurs familles, etc... L'amicale rivalité entre pêcheurs et vignerons, l'ambiance conviviale et l'amour que les immeniens portent à leur ville font de la vie à Sev'Imme une vie très douce et agréable, pour peu que vous ayez fait votre choix entre pêcheurs et vignerons.

A voir à Sev'Imme

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