Politique, économie et société de l'Ar'Nok




Ethnie majoritaire


n Ar'Nok, les humains représentent plus de 93% de la population. On trouve également une importante communauté naine dans les contreforts de la Snedanlay, ou même à Astralkha, la capitale, où ils creusent des ateliers souterrains. Les nains sont attirés par les richesses minières de l'Ar'Nok, ainsi que par les abondants travaux de forges que commande l'Impératrice Kalixta. Quelques sagittaires sont venus s'installer dans les grandes villes comme Astralkha, Isendhir ou Khalnarys, et le pays dénombre près de 60% (selon les dernières estimations, mais un tel comportement est difficile à observer et à quantifier) des sced bannis et exilés en tant que mercenaires dans les villes frontalières du Sud et de l'Ouest.



Culte majoritaire : culte de l'Ombre


u cours de la bataille qui opposa le Culte de l'Ombre au Culte des Ténèbres, la majorité des prêtres de l'Ombre périrent. Le culte aurait pu disparaître, si un petit nombre de prêtres, sages et modérés, n'avaient pas refusés de participer à l'escalade de la violence. Retranchés à l'Est de l'Ar'Nok, près de l'océan, ils ont patiemment réorganisé le culte, sous la houlette du prêtre Braéliüs, et ont assuré sa renaissance.
Comme ses pères avant lui, Galdrekh, père de l'actuelle Impératrice, a toujours éprouvé beaucoup de méfiance à l'encontre de ce culte, et a toujours cherché à limiter son influence. Mais avec Kalixta, adepte fidèle, le Culte de l'Ombre a pris une ampleur considérable, et son pouvoir est désormais immense. L'impératrice choisit d'ailleurs la majorité de ses conseillers parmi les prêtres de l'Ombre. Le tout premier de ces conseillers est Nesphrem.



Organisation de la société nokienne


'agriculture étant très limitée en Ar'Nok, la société nokienne s'est très vite organisée en gros bourgs et en villes, dans lesquelles on trouve de nombreux ateliers (forges, teintureries, ateliers de tissage, ateliers d'orfèvrerie etc).
Pendant longtemps, l'Ar'Nok a été divisé en seigneuries rivales. Mais les ancêtres de Kalixta se sont employés à unifier le pays, assujettissant et ralliant un à un les autres seigneurs, au moyen des armes, des calculs et des mariages arrangés. Aujourd'hui, ces seigneurs jouent plus ou moins le rôle de gouverneurs dans les différentes provinces nokiennes, ou bien sont devenus généraux dans les armées de Kalixta.



Moeurs et culture


es nokiens sont des gens rudes et farouches, peu accueillants, mais travailleurs et opiniâtres. On les dit également fourbes et âpres au gain.
Ils sont profondément attachés à leur pays, pays dur et stérile, pour l'indépendance duquel ils se sont battus, et dont ils n'ont réussi à obtenir quelque chose qu'au prix d'un travail acharné.
Les nokiens font corps avec leur impératrice, qu'ils respectent et dont ils approuvent la politique énergique, visant à mettre l'Ar'Nok en valeur et à augmenter sa puissance. Toutefois, avec l'avènement d'Illéranyne en 1021 et le refus de Kalixta d'en signer les accords malgré les avantages d'une protection efficace à l'encontre de l'Ar'Thard, ennemi séculaire, certains érudits manifestent peu à peu une gêne et une certaine inquiétude devant l'enclavement politique croissant dont l'Ar'Nok est la victime (la plupart des prêtres, par exemple, ne manquent pas de remarquer que la rigueur du Senv-Lumë, le long de la frontière Nord avec le Mirë-Mean, va en s'intensifiant depuis l'avènement de Kalixta, alors même qu'elle s'est assouplie plus à l'Est depuis l'indépendance de l'Ar'Boeren, et tiennent ce fait pour un indice majeur de problèmes à venir).



Politique intérieure et économie


'impératrice Kalixta s'efforce à tout prix d'enrichir l'Ar'Nok et de faire grandir son prestige. Elle a donc lancé de grands travaux à travers tout le pays (restructuration des grandes villes, souvent insalubres, édification d'une immense université à Astralkha et de nombreux "laboratoires" à l'usage des alchimistes...). Elle passe de nombreuses commandes aux ateliers, pour stimuler leur activité. Grâce à elle, les ateliers de forge, de joaillerie et d'orfèvrerie se sont considérablement développés à Astralkha notamment, où ils représentent plus des 3/5èmes des ateliers d'artisanat. Et les travaux d'orfèvrerie nokienne sont désormais renommés dans tout Oneira. Kalixta encourage également inventeurs et artistes par l'octroi de pensions et de récompenses.



Politique extérieure


'Ar'Nok est un petit pays, qui ne pèse pas encore très lourd à l'échelle d'Oneira, mais qui aspire ardemment à le faire un jour.
L'impératrice Kalixta mène une politique extérieure extrêmement complexe. D'une part, l'Ar'Nok, où l'agriculture ne peut être développée, est très dépendant des pays où les sols sont riches et les cultures variées. Il est contraint d'importer des céréales, des produits maraîchers, de la viande bovine, et des textiles. Kalixta doit donc négocier de nombreux accords commerciaux pour assurer une relative prospérité économique à l'Ar'Nok, qui exporte principalement métaux, gemmes, bijoux et objets précieux.
En même temps, Kalixta reste obsédée par son désir de conquérir les royaumes voisins et d'étendre son pouvoir, c'est pourquoi elle tend à agrandir ses armées, et envoie auprès des rois d'Oneira ses courtisanes à la beauté vénéneuse...



Les Harems d'Astralkha


Création des harems


Kalixta créa les Harems d'Astralkha en 1027, quelques mois seulement après être montée sur le trône. Elle demanda à Aranis d'Alteleden, le meilleur mage-architecte d'Ar'Nok, de rajouter une aile au palais d'Astralkha.
"Que cette aile soit riche et belle, exigea la reine. Créez de grands jardins, et un gymnase. Il faut qu'on puisse y enseigner la musique et les sciences, mais aussi les arts du combat, qu'on y apprenne le raffinement et le luxe autant que l'âpreté de la guerre. Construisez tout autour une muraille si haute, que personne ne pourra la franchir. Et surtout, que les murs soient épais, pour qu'aucun secret ne s'échappe de ces lieux." (Extrait des Mémoires officieuses du royaume d'Ar'Nok, par Elarn).
Aranis d'Alteleden s'exécuta, et construisit avec son équipe de mages-bâtisseurs l'aile que demandait Kalixta. Il la dota d'un joli jardin, d'une serre, d'un terrain d'entraînement, qu'il entoura d'une infranchissable muraille, haute de plusieurs écarts.
A l'intérieur de l'aile, il fit construire une autre salle d'entraînement, une bibliothèque, des salles réservées à l'apprentissage de la musique, de la danse, des sciences etc. Mais aussi de grands dortoirs et des bains richement décorés.
Les travaux furent achevés en 1029.
Pendant qu'Aranis d'Alteleden construisait la nouvelle aile, Kalixta envoya chercher Moïra, une ancienne courtisane, alors célèbre pour sa grande beauté, qui avait depuis fondé à Astralkha l'une des maisons closes les plus renommées en Ar'Nok. La reine lui confia la direction de ses Harems.
Kalixta recruta ensuite de nombreux érudits, des artistes, d'anciens soldats, désigna certains de ses propres conseillers pour en faire des professeurs au sein de ses Harems. Elle réquisitionna également tous les domestiques muets (de naissance, ou mutilés) qu'elle put trouver, afin de servir dans les Harems.

Les courtisanes


En même temps, Kalixta envoya à travers tout le pays, et au-delà des frontières, des émissaires chargés de ramener à Astralkha de petites filles âgées entre cinq et sept ans, à l'esprit vif, et promettant déjà de devenir belles avec l'âge. Ainsi que les Harems d'Astralkha commencèrent à se remplir peu à peu.
1032 est une date importante dans l'histoire des Harems. En effet, cette année-là, Elarn consigne dans ses Mémoires officieuses du royaume d'Ar'Nok que Kalixta se rendit à Déjelnar, pour y inspecter ses troupes. Il semble qu'elle y a observé, le long de la frontière thardienne, une Meiati abandonnant un enfant qu'elle recueillit. C'est en fait depuis cette date-là que, en plus des fillettes humaines, la reine Kalixta envoie chercher les enfants que les Meiati laissent de temps à autre à la frontière, les ramène à Astralkha et les place momentanément dans des familles. Dès que les filles semi-meiati atteignent l'âge de cinq ou six ans, Kalixta les reprend pour les faire éduquer dans ses Harems. Elles deviennent en grandissant, de belles femmes à la peau très claire, aux yeux pâles et au charme étrange... Elles sont lascives, sensuelles, peu volontaires et d'une grande paresse, mais dociles et entièrement dévouées à l'impératrice.
On compte actuellement, dans les Harems d'Astralkha, plus de deux cent futures courtisanes, âgées de six à dix-neuf ans.

Enseignement dispensé dans les harems


Dans les Harems d'Astralkha, on enseigne aux futurs courtisanes les arts (chant, musique, danse), ainsi que la géographie, l'Histoire, la politique, un peu de théologie, la botanique, l'herboristerie, l'art de guérir ou d'empoisonner.
On leur apprend également à se battre, l'art de la séduction et la science de l'amour.
Les courtisanes d'Astralkha doivent absolument tout connaître pour séduire et envoûter.

Utilisation des courtisanes


Kalixta envoie ses courtisanes partout où le pouvoir réside : à la cour de rois, là où siègent les gouvernements, dans les grandes universités etc. Là, grâce à leur pouvoir de séduction, les courtisanes récoltent de nombreuses informations, ou éliminent discrètement un personnage jugé gênant par Kalixta.
Pour forcer les plus rebelles et les plus récalcitrantes à lui obéir, Kalixta leur promet qu'au bout d'un certain nombre de missions, elle leur rendra leur nom d'âme, qu'elles ignorent toutes. Il s'agit bien sûr d'une fausse promesse, car Kalixta ne possède pas ces noms.

Remarques


Les Harems d'Astralkha existant depuis seulement moins de vingt ans, le système d'éducation qu'a instauré Kalixta n'a pas encore montré qu'il avait des limites mais on ignore, à terme, ce que peuvent devenir les semi-meiati que l'impératrice sauve d'une mort certaine. Et aucune courtisane à ce jour n'a encore entrepris de se rebeller contre Kalixta.
Toutefois, le manège de Kalixta fut percé à jour dans la plupart des pays à partir de 1040, soit deux ans après l'arrivée des premières courtisanes dans les cours étrangères. La plupart des pays, l'Ar'Lumn en tête, disposent maintenant d'un certain nombre d'espions chargés d'empêcher les enlèvement d'enfants mais aussi de déterminer la présence d'une courtisane dans l'entourage d'un quelconque personnage important (ainsi, les courtisanes éprouvent de plus en plus de difficultés à approcher et à manipuler les rois ou les princes et doivent se contenter de leurs conseillers, des érudits ou des riches marchands). Les courtisanes sont alors arrêtées et reconduites fermement à la frontière de l'Ar'Nok. Dans certains pays, on les contraint à contribuer à l'enchantement d'une boussole de Valet qui déterminera dès lors leur position, ou bien on appose sur elles une marque magique qui les fera reconnaître facilement des espions formés dans tout Oneira. Il est intéressant de mentionner que ces espions semblent mis à la disposition des différents pays oneiriens par la Guilde des Voleurs de Yenva sans qu'on sache si la guilde les utilise pour collecter plus facilement d'importantes informations, ou si elle prend ainsi position contre la politique nokienne à laquelle elle s'oppose de plus en plus rigoureusement.