Autres créatures des terres d'Oneira
L'herbisson
Les herbissons sont, en Oneira, parmi les créatures les plus étranges qui soient. Il est arrivé fréquemment que la question de la nature des herbissons anime de houleux débats au sein de l'Université de Magie de Laiirna. En effet, créatures indéniablement magiques, les herbissons sont pourtant difficilement assimilables à un peuple autant qu'à une espèce animale. Manifestement intelligents, ils semblent pourtant incapables de langage et ne semblent pas partager tous les principes essentiels qui animent la majorité des peuples magiques. Pour autant, il semble délicat de parler d'animaux dans le cas d'êtres aussi éloignés des espèces communes.
On trouve les herbissons dans les sous-bois, de préférence dans les forêts de conifères, mais aussi dans certains jardins ou vergers qu'ils trouvent particulièrement plaisants. Quoiqu'ils ne cherchent aucunement à se dissimuler, ils sont particulièrement difficiles à débusquer du fait de leur apparence très particulière. De prime abord, ils sont semblables à de simples pierres rondes, hautes de 2 à 3 pennes, particulièrement moussues, voire herbues. Une observation plus attentive permettra de discerner, si la mousse n'a pas encore trop poussé, des pattes et un museau pointu rappelant celui du hérisson (d'où leur nom et l'habituelle classification des herbissons parmi les animaux). Le côté "moussu" des herbissons intrigue particulièrement mages et alchimistes. Il semble en effet que les herbissons soient de véritables aimants à éléments naturels. Leur présence suffit à faire de la lande la plus morne un luxuriant jardin en à peine quelques jours, et un herbisson demeuré immobile (leur activité favorite, par ailleurs), ne tardera guère à se couvrir d'un tel fatras d'herbes et de mousses qu'il en deviendra indiscernable. Cette particularité des herbissons se transmet également à leur entourage : leurs mouvements très lents suffisent à transmettre au sol qu'ils foulent les germes d'innombrables plantes. Aussi peut-on suivre littéralement "à la trace" un herbisson au chemin herbeux qui pousse sur son trajet un ou deux jours après son passage, semant parfois le chaos sur les routes, mêmes pavées, qu'il aurait pu traverser de son pas tranquille.
Pour autant, et quoiqu'ils soient faciles à suivres, les moeurs des herbissons restent parfaitement inconnus. On ignore tout de leur alimentation (quoique les sorciers prétendent les attirer dans leurs jardins à l'aide de bols de lait additionné de miel), mais également de leur mode de reproduction. Toutefois, le professeur Aureb-Rek de l'Université de Laiirna a passé l'essentiel de sa longue retraite occupé à l'observation du herbisson ayant élu domicile dans son verger. Il a publié dans ses mémoires, Mystères de mon Jardin, ses conclusions et affirme, après la minutieuse étude du dos du herbisson, qu'il était semblable aux plus anciennes pierres connues et qu'à ce titre les herbissons pourraient tous êtres âgés de nombreux siècles, voire de nombreux millénaires, ce qui expliquerait que l'on n'ait jamais observé leur reproduction et que certains grimoires de famille attestent de la présence de l'un d'entre eux depuis plusieurs générations dans un même jardin.
Très accomodants, les herbissons tolèrent toute forme de compagnie, depuis les animaux aux peuples magiques, en passant par les humains, acceptant même que l'on vienne s'asseoir sur leur dos lors d'un pique-nique ou d'une scéance de lecture. Il sera également fréquent d'observer un lutin, une fée ou même un tetanë planté devant un herbisson avec lequel il conversera longuement et de manière très animée, manifestement inconscient de l'absence de réponse. Fait intéressant, les tetanë ne semblent pas se plaindre de la présence ou du mode de vie des herbissons.
L'origine des herbissons nous est autant inconnue que leurs habitudes de vie. De nombreuses légendes s'aventurent sur le terrain des hypothèses, différant selon les régions. Ainsi, dans l'Est d'Oneira l'on prétendra fréquemment qu'ils sont des pierres à fées qui, chargées de magie ou victimes de l'erreur de fées étourdies, ont été rendues vivantes, tandis que dans le Nord et le Nord-Ouest, on privilégiera les contes faisant d'eux des êtres maudits ou punis pour une grave erreur. Le bassin Sud-Ouest, comme l'on pourra s'en douter, avance qu'ils ont été créés par Maveneva pour apporter au monde la voix des pierres, version démentie farouchement par l'Ar'Mirë'Ys qui préfère faire d'eux des sujets de Sevelan chargés de rentre la nature aux lieux les plus dévastés.
On trouve les herbissons dans les sous-bois, de préférence dans les forêts de conifères, mais aussi dans certains jardins ou vergers qu'ils trouvent particulièrement plaisants. Quoiqu'ils ne cherchent aucunement à se dissimuler, ils sont particulièrement difficiles à débusquer du fait de leur apparence très particulière. De prime abord, ils sont semblables à de simples pierres rondes, hautes de 2 à 3 pennes, particulièrement moussues, voire herbues. Une observation plus attentive permettra de discerner, si la mousse n'a pas encore trop poussé, des pattes et un museau pointu rappelant celui du hérisson (d'où leur nom et l'habituelle classification des herbissons parmi les animaux). Le côté "moussu" des herbissons intrigue particulièrement mages et alchimistes. Il semble en effet que les herbissons soient de véritables aimants à éléments naturels. Leur présence suffit à faire de la lande la plus morne un luxuriant jardin en à peine quelques jours, et un herbisson demeuré immobile (leur activité favorite, par ailleurs), ne tardera guère à se couvrir d'un tel fatras d'herbes et de mousses qu'il en deviendra indiscernable. Cette particularité des herbissons se transmet également à leur entourage : leurs mouvements très lents suffisent à transmettre au sol qu'ils foulent les germes d'innombrables plantes. Aussi peut-on suivre littéralement "à la trace" un herbisson au chemin herbeux qui pousse sur son trajet un ou deux jours après son passage, semant parfois le chaos sur les routes, mêmes pavées, qu'il aurait pu traverser de son pas tranquille.
Pour autant, et quoiqu'ils soient faciles à suivres, les moeurs des herbissons restent parfaitement inconnus. On ignore tout de leur alimentation (quoique les sorciers prétendent les attirer dans leurs jardins à l'aide de bols de lait additionné de miel), mais également de leur mode de reproduction. Toutefois, le professeur Aureb-Rek de l'Université de Laiirna a passé l'essentiel de sa longue retraite occupé à l'observation du herbisson ayant élu domicile dans son verger. Il a publié dans ses mémoires, Mystères de mon Jardin, ses conclusions et affirme, après la minutieuse étude du dos du herbisson, qu'il était semblable aux plus anciennes pierres connues et qu'à ce titre les herbissons pourraient tous êtres âgés de nombreux siècles, voire de nombreux millénaires, ce qui expliquerait que l'on n'ait jamais observé leur reproduction et que certains grimoires de famille attestent de la présence de l'un d'entre eux depuis plusieurs générations dans un même jardin.
Très accomodants, les herbissons tolèrent toute forme de compagnie, depuis les animaux aux peuples magiques, en passant par les humains, acceptant même que l'on vienne s'asseoir sur leur dos lors d'un pique-nique ou d'une scéance de lecture. Il sera également fréquent d'observer un lutin, une fée ou même un tetanë planté devant un herbisson avec lequel il conversera longuement et de manière très animée, manifestement inconscient de l'absence de réponse. Fait intéressant, les tetanë ne semblent pas se plaindre de la présence ou du mode de vie des herbissons.
L'origine des herbissons nous est autant inconnue que leurs habitudes de vie. De nombreuses légendes s'aventurent sur le terrain des hypothèses, différant selon les régions. Ainsi, dans l'Est d'Oneira l'on prétendra fréquemment qu'ils sont des pierres à fées qui, chargées de magie ou victimes de l'erreur de fées étourdies, ont été rendues vivantes, tandis que dans le Nord et le Nord-Ouest, on privilégiera les contes faisant d'eux des êtres maudits ou punis pour une grave erreur. Le bassin Sud-Ouest, comme l'on pourra s'en douter, avance qu'ils ont été créés par Maveneva pour apporter au monde la voix des pierres, version démentie farouchement par l'Ar'Mirë'Ys qui préfère faire d'eux des sujets de Sevelan chargés de rentre la nature aux lieux les plus dévastés.
Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.
Le lymolve'da, leinei ou "grand escargot"
Cet escargot bien connu en Oneira ne possède pas pour les humains de nom plus original que simplement celui de "grand escargot", mais les petits peuples l'appellent amicalement "leinei" (ce qui signifie "petit frère", de "lei", frère, et "inei", petit). On trouve le lymolve'da partout en Oneira, depuis les montagnes keraliennes jusqu'aux marais d'Alakh'Sun : aucun relief ni aucun climat ne semble en mesure d'altérer sa constante volonté d'avancer. Comme son nom l'indique, le lymolve'da est le plus grand des escargots d'Oneira, puisque sa coquille peut atteindre un diamètre oscillant entre huit et treize entailles pour les spécimens les plus âgés. La coquille est de couleur verte, légèrement nacrée, et se caractérise par son bord ourlé et par sa très grande solidité. L'escargot lui-même est usuellement de couleur noire, voire gris foncé, et il se singularise de ses semblables par ses "yeux" : il n'en possède que deux, par ailleurs sensiblement plus développés que chez ses congénères. Un individu grandit toute sa vie, et sa longévité peut avoisiner les quinze ans. Contrairement à la plupart des escargots, le lymolve'da ne consomme que très rarement de la verdure. Il affectionne particulièrement les mousses et les lichens, mais peut se nourrir également d'écorces ou se contente de petits débris récupérés dans la terre. Ainsi, il n'est pas chassé des jardins. De nombreux jardiniers collectionnent par ailleurs les coquilles du lymolve'da et en parsèment leurs vergers et leurs potagers, car il est réputé qu'elles favorisent les récoltes, repoussent les nuisibles et portent chance au jardin. Le lymolve'da n'est pas apprécié que des seuls humains, et sa réputation est si bénéfique que même les badilim prétendent n'avoir pas le coeur de les cuisiner. Ce grand escargot est en effet un excellent ami des petits peuples, et nombreux sont ceux, parmi les plus petits d'entre eux, qui en adoptent un, car ils les prétendent particulièrement affectueux. Ainsi il n'est pas rare de voir un lymolve'da à la coquille gravée de petits symboles magiques dessinés par une fée, un lutin ou un petit gnome. Les petits peuples apprécient le lymolve'da également comme monture, semblant se moquer éperdument du temps qu'il leur faudra pour arriver à destination (et comme ils le disent si bien, "un voyage à dos de leinei garantit toujours l'admiration du paysage"), à ce titre ils l'harnachent d'une selle et, parfois, d'une bride, ou l'utilisent encore pour porter une charge ou tirer un petit charriot, dans le cas de colporteurs, car le lymolve'da sait toujours où il doit aller et n'a, semble-t-il, jamais besoin de repos : il permet ainsi à son propriétaire de dormir sans se soucier de mener sa monture.
Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.
Le pyrebren
Habitants des marais de Ruin'Shae, les pyrebren semblent être de petits vers d'un brun noirâtre luisant et visqueux, dont les plus grands spécimens de mesurent généralement guère plus de quelques entailles. On les trouve de préférence dans les lieux très humides, et de préférence chauds. Bien qu'inoffensifs au premier abord, les pyrebren constituent l'un des nombreux dangers de la région marécageuse qu'ils habitent, et méritent d'être traités avec précaution. En effet, les pyrebren profitent du moindre contact pour se coller à la peau de l'humain (par manque d'observations et de témoignages, l'on ignore encore si les pyrebren sont autant attirés par les autres créatures) qui les touchent, et commencent immédiatement à absorber une partie de son sang, déversant en contrepartie dans l'organisme de sa victime un liquide (couramment appelé "venin de Geselym", fréquemment utilisé en matière de préparation de potions) possédant l'étrange particularité d'agir sur le système nerveux en diminuant ou en annihilant toute sensation de fatigue. Le danger est alors immense pour l'humain contaminé, surtout à son insu : bien que la sensation de fatigue soit absente, le corps continue de faiblir jusqu'à son complet épuisement qui se manifestera par une perte soudaine de connaissance. La victime du pyrebren peut également agir de manière irrationnelle ou infantile, presque à la manière d'un ivrogne, manifestation évidente de fatigue là même où elle se persuade d'être en pleine forme.
Une fois rassasié, le pyrebren relâche son emprise et se laisse tout simplement tomber au sol, laissant à son porteur une plaque rouge qui mettra plusieurs jours à disparaître.
Une fois rassasié, le pyrebren relâche son emprise et se laisse tout simplement tomber au sol, laissant à son porteur une plaque rouge qui mettra plusieurs jours à disparaître.
Extrait des Créatures à craindre, par Eg-Orne'vor.
Consulter aussi : propriétés magiques du pyrebren.
La rogolet, "grenouille d'argent"
On trouve la grenouille d'argent dans de nombreuses régions d'Oneira, mais plus particulièrement le long des courants magiques où aime pousser l'ysanet. D'assez petite taille, puisqu'elle ne mesure que rarement plus de 4 ou 5 entailles à l'âge adulte (soit à partir de 4 ans), la rogolet peut atteindre un âge de 20 à 25 ans en fonction de son habitat. Elle se nourrit essentiellement de vers et de petits insectes, plus rarement de larves. Le corps de la rogolet est allongé, relativement trapu, sa peau est grise et légèrement brillante, ce qui lui vaut son nom de "grenouille d'argent". Chez le mâle, les côtés sont parsemés de taches plus claires, parfois blanches. Le dos de la rogolet se prolonge en pointe, il forme une bande plus foncée tirant vers le bleu ou le vert. Par temps froid, la grenouille d'argent s'éclaircit, mais bien que son activité soit ralentie par temps froid, la rogolet n'hiberne pas. Son museau est assez pointu, ses yeux peu saillants, les doigts de ses membres antérieurs sont munis de ventouses tandis que ceux des membres inférieurs sont palmés. Les pattes arrière de la rogolet sont étonnamment peu développées, ce qui fait de la grenouille d'argent une piètre sauteuse et une nageuse moyenne mais la rend particulièrement habile sur terre et pour escalader des troncs. En effet, il n'est pas rare que la rogolet grimpe dans les branches basses des arbres ou des buissons, notamment à la saison de la reproduction, laquelle a généralement lieu entre yslan et mavela. La femelle pond une dizaine de jours après l'accouplement entre 500 et 800 ½ufs qu'elle dépose dans de petits plans d'eau claire (par exemple des fontaines, de petits bassins près de sources, etc..., tant et si bien que la présence d'½ufs de rogolet est un gage de pureté de l'eau). Les têtards naissent après quatre semaines environ, leur développement durera alors de quatre à cinq mois jusqu'à ce qu'ils quittent l'eau et s'en éloignent.
La grenouille d'argent est très appréciée par le petit peuple, et nombreux sont les plus petits d'entre eux qui les choisissent pour compagnes de la vie quotidienne, car elles chassent les petits insectes et peuvent se montrer territoriales et fidèles. Les humains les apprécient pour d'autres raisons, dont leur chant particulièrement agréable, doux et mélodieux, qui résonne toute l'année à l'aube, parfois dans la matinée, et au crépuscule. Ils aiment également la rogolet pour la substance qu'elle sécrète au niveau de la bande colorée de son dos, car, passée sur de petites plaies, elle les coagule et les referme immédiatement.
La grenouille d'argent est très appréciée par le petit peuple, et nombreux sont les plus petits d'entre eux qui les choisissent pour compagnes de la vie quotidienne, car elles chassent les petits insectes et peuvent se montrer territoriales et fidèles. Les humains les apprécient pour d'autres raisons, dont leur chant particulièrement agréable, doux et mélodieux, qui résonne toute l'année à l'aube, parfois dans la matinée, et au crépuscule. Ils aiment également la rogolet pour la substance qu'elle sécrète au niveau de la bande colorée de son dos, car, passée sur de petites plaies, elle les coagule et les referme immédiatement.
Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.
Le rovaben
S'il existe en Oneira une multitude d'insectes et de vers nuisibles, plaies de tous les jardiniers d'Oneira, il en existe également qui sont leurs plus dévoués associés. Il en est ainsi pour le rovaben, ver de terre dont la longueur varie entre une entaille et demie, pour les spécimens les plus menus et dix-sept entailles pour les individus les plus grands.
L'on trouve des rovaben dans toutes les régions tempérées d'Oneira, mais il a quasiment disparu de certains territoires, notamment en Ar'Thard (notons cependant que l'Ar'Boeren, pays nouvellement créé à partir de l'ancienne partie nord de l'Ar'Thard, a vu la population de rovaben croître de manière particulièrement impressionnante depuis 1044, ce qui a contribué à en rendre les terres particulièrement fertiles).
Les rovaben sont parfaitement asexués et leur mode de reproduction de ressemble à rien de connu. En effet, la naissance d'un nouveau ver provient de la séparation d'un premier ver en deux ou, plus précisément, un ver "fils" naît et grandit à partir de l'extrémité du ver "père". Une fois assez mature pour être autonome, le ver fils se sépare simplement de son parent. On ignore ce qui déclenche réellement le processus de reproduction, mais il semble toutefois largement favorisé lorsque l'environnement de l'individu lui est particulièrement propice, et semble plus courant au printemps et en automne.
On a longuement pensé qu'il suffisait simplement de couper un rovaben en deux pour obtenir deux individus, mais cette hypothèse s'est avérée complètement erronée et à éviter absolument ! En effet, rien ne pousse mieux à fuir un rovaben que l'un de ses homologues mort. C'est par ailleurs ainsi que ces vers ont complètement disparu de certaines régions d'Oneira où ces pratiques étaient courantes dans l'espoir de voir s'accroître la population de rovaben.
Les rovaben s'avèrent particulièrement appréciés par les jardiniers oneiriens pour leur régime alimentaire. Ils consomment en effet principalement des déchets organiques et les recrachent, après digestion, sous forme d'un compost incroyablement fertile. Ainsi, un simple tas de feuilles amassées dans une boîte, si on y place dix rovaben, deviendra un engrais riche à mélanger à la terre, laquelle deviendra si excellente que l'on entendra souvent dire que "même un tetanë ne trouverait rien à critiquer sur une terre travaillée par un rovaben".
L'on trouve des rovaben dans toutes les régions tempérées d'Oneira, mais il a quasiment disparu de certains territoires, notamment en Ar'Thard (notons cependant que l'Ar'Boeren, pays nouvellement créé à partir de l'ancienne partie nord de l'Ar'Thard, a vu la population de rovaben croître de manière particulièrement impressionnante depuis 1044, ce qui a contribué à en rendre les terres particulièrement fertiles).
Les rovaben sont parfaitement asexués et leur mode de reproduction de ressemble à rien de connu. En effet, la naissance d'un nouveau ver provient de la séparation d'un premier ver en deux ou, plus précisément, un ver "fils" naît et grandit à partir de l'extrémité du ver "père". Une fois assez mature pour être autonome, le ver fils se sépare simplement de son parent. On ignore ce qui déclenche réellement le processus de reproduction, mais il semble toutefois largement favorisé lorsque l'environnement de l'individu lui est particulièrement propice, et semble plus courant au printemps et en automne.
On a longuement pensé qu'il suffisait simplement de couper un rovaben en deux pour obtenir deux individus, mais cette hypothèse s'est avérée complètement erronée et à éviter absolument ! En effet, rien ne pousse mieux à fuir un rovaben que l'un de ses homologues mort. C'est par ailleurs ainsi que ces vers ont complètement disparu de certaines régions d'Oneira où ces pratiques étaient courantes dans l'espoir de voir s'accroître la population de rovaben.
Les rovaben s'avèrent particulièrement appréciés par les jardiniers oneiriens pour leur régime alimentaire. Ils consomment en effet principalement des déchets organiques et les recrachent, après digestion, sous forme d'un compost incroyablement fertile. Ainsi, un simple tas de feuilles amassées dans une boîte, si on y place dix rovaben, deviendra un engrais riche à mélanger à la terre, laquelle deviendra si excellente que l'on entendra souvent dire que "même un tetanë ne trouverait rien à critiquer sur une terre travaillée par un rovaben".
Extrait des Bontés du jardin oneirien, par Legfin Falda.
Le saune
Le saune est une créature humanoïde ne mesurant guère plus de vingt-cinq entailles. Il est pourvu d'une queue, de deux immenses oreilles pointues et d'une paire d'yeux jaunes globuleux et particulièrement mobiles. Sa peau est verdâtre et glabre, légèrement luisante, et son faciès est peu avenant. Ils se nourrissent de bêtes mortes ou de petits animaux qu'ils capturent, tels des oiseaux ou des petits rongeurs. Parce que les saune possèdent un langage, guère plus évolué qu'une série de grognements, et sont capables, au contact des hommes, d'apprendre à prononcer quelques mots, on les a longtemps pris pour un petit peuple bien qu'ils ne présentent aucune aptitude ni aucun intérêt pour la magie, toutefois le comportement des saune, sales, agressifs et stupides, les a finalement rangés parmi les animaux. Toutefois, il est difficile de classifier réellement le saune qui n'est manifestement pas un mammifère mais présente davantage de caractéristiques des reptiles ou des batraciens en ce qu'il pond des ½ufs qu'il abandonne le jour même, tandis que sa peau ressemble à celle des grenouilles, lui permet de "respirer" sous l'eau et sécrète une substance légèrement hallucinogène. Le saune vit seul et s'adapte très bien au milieu où il vit, il existe ainsi des saunes des rivières et des marais, des saunes des montagnes, des saunes des forêts et ainsi de suite, mais ils demeurent relativement rares et n'apparaissent que de manière très localisée, le plus souvent là où personne n'a envie d'aller, comme les marais de l'Alakh'Sun, les hauteurs des Kahargal ou encore les plaines de l'Ar'Thard.
Extrait de Faune sauvage des contrées populaires, par Kar-Bemor.
Le ver de feu
Le ver de feu est la larve du bien aimé tyule de nos jardins. Il a l'allure d'un ver dont la longueur peut aller jusqu'à une entaille. Sa couleur rouge et sa tête noire le rendent aisément reconnaissable, de même que les orifices par lesquels il se fraye un chemin dans le bois : d'un diamètre rarement supérieur à un éclat et demi, ils sont cerclés d'une ligne rouge et bouchés d'une cire de même couleur.
On trouve le ver de feu partout en Oneira, depuis les régions humides jusqu'aux plus sèches, sur les plus hauts sommets de Drar-Keralm et jusqu'aux galeries naines, d'après certains témoignages. De même, le ver de feu pullule aussi bien en ville qu'à la campagne, même si l'on remarque qu'il manifeste un attachement particulier pour les environs des demeures de sorciers. Afin d'en terminer avec un lieu commun bien ancré, il est indispensable de noter que le ver de feu ne cause aucun dégât, sinon esthétique dans certains cas : à part en de très rares occasions ayant impliqué des expériences alchimiques, le ver de feu ne se reproduit pas à l'excès, ne dévore pas en quelques heures une réserve de bois et, une fois pour toutes, ne peut en aucune façon être accusé du déclenchement d'incendies.
Délaissant les arbres, le ver de feu vit dans le bois mort et sec, aussi on en trouve des traces dans les charpentes et dans les poutres, encore que ce soit rare, mais plus particulièrement dans le bois de chauffage. Là , il se contentera le plus souvent de creuser de courtes galeries au bout desquelles il entrera en hibernation, attendant des circonstances favorables.
C'est une fois le bois dans l'âtre que la larve du tyule mérite son nom : l'intense chaleur l'éveille, et on la voit alors monter à la surface du bois. De rouge, le ver devient incandescent, bondit littéralement et replonge dans le bois, se tortille à sa surface en créant de petites sculptures cylindriques en cendres et donnant un spectacle ravissant bien qu'éphémère. La plupart des vers de feu meurent au cours de cette étape de leur vie, un sur dix environ poursuit. En quelques heures, de bûche en bûche, le ver de feu aura triplé sa taille sans que sa frénésie ne ralentisse. Enfin, il explose dans un craquement semblable au crépitement des braises, et adopte sa forme adulte : le tyule. Doté d'ailes fonctionnelles dès sa "naissance", le tyule garde quelques heures son aspect incandescent de petit charbon ardent. Avide de rejoindre l'extérieur, il s'échappe le plus souvent par le conduit de la cheminée ou par une fenêtre proche, mais reste en quête de chaleur et de lumière : on en verra souvent voler autour des cheminées ou des lampes d'extérieur. Ce n'est que deux jours plus tard que le tyule perd cet intérêt et, ayant adopté la luisante couleur jaune qu'on lui connaît, viendra habiter les jardins qu'il débarrasse de nombreux parasites.
On trouve le ver de feu partout en Oneira, depuis les régions humides jusqu'aux plus sèches, sur les plus hauts sommets de Drar-Keralm et jusqu'aux galeries naines, d'après certains témoignages. De même, le ver de feu pullule aussi bien en ville qu'à la campagne, même si l'on remarque qu'il manifeste un attachement particulier pour les environs des demeures de sorciers. Afin d'en terminer avec un lieu commun bien ancré, il est indispensable de noter que le ver de feu ne cause aucun dégât, sinon esthétique dans certains cas : à part en de très rares occasions ayant impliqué des expériences alchimiques, le ver de feu ne se reproduit pas à l'excès, ne dévore pas en quelques heures une réserve de bois et, une fois pour toutes, ne peut en aucune façon être accusé du déclenchement d'incendies.
Délaissant les arbres, le ver de feu vit dans le bois mort et sec, aussi on en trouve des traces dans les charpentes et dans les poutres, encore que ce soit rare, mais plus particulièrement dans le bois de chauffage. Là , il se contentera le plus souvent de creuser de courtes galeries au bout desquelles il entrera en hibernation, attendant des circonstances favorables.
C'est une fois le bois dans l'âtre que la larve du tyule mérite son nom : l'intense chaleur l'éveille, et on la voit alors monter à la surface du bois. De rouge, le ver devient incandescent, bondit littéralement et replonge dans le bois, se tortille à sa surface en créant de petites sculptures cylindriques en cendres et donnant un spectacle ravissant bien qu'éphémère. La plupart des vers de feu meurent au cours de cette étape de leur vie, un sur dix environ poursuit. En quelques heures, de bûche en bûche, le ver de feu aura triplé sa taille sans que sa frénésie ne ralentisse. Enfin, il explose dans un craquement semblable au crépitement des braises, et adopte sa forme adulte : le tyule. Doté d'ailes fonctionnelles dès sa "naissance", le tyule garde quelques heures son aspect incandescent de petit charbon ardent. Avide de rejoindre l'extérieur, il s'échappe le plus souvent par le conduit de la cheminée ou par une fenêtre proche, mais reste en quête de chaleur et de lumière : on en verra souvent voler autour des cheminées ou des lampes d'extérieur. Ce n'est que deux jours plus tard que le tyule perd cet intérêt et, ayant adopté la luisante couleur jaune qu'on lui connaît, viendra habiter les jardins qu'il débarrasse de nombreux parasites.
Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.
Consulter aussi: le tyule.