Les humains




Planche anatomique : les humains, par SLo.
'apparition des humains d'Oneira est usuellement datée de 10000 ans avant l'an 0. Ils sont l'espèce la plus nombreuse en Oneira et on en trouve dans la presque totalité des régions du continent. On leur doit le découpage d'Oneira en un nombre défini de pays dont l'occupation n'est pas uniforme : par exemple, le Ruin'Shae n'est pratiquement pas habité par des humains alors que l'Ar'Nok, l'Ar'Lumn ou le Sarelos sont très densément peuplés. D'une manière générale, l'on peut observer que le nord d'Oneira sera davantage peuplé d'humains que le sud mais que la répartition de cette population y est plus homogène, du fait du relief moins tourmenté du nord d'Oneira : les humains préfèrent généralement s'établir le long des côtes ou des rivières, dans les plaines ou les collines et évitent les régions au climat extrême (les zones désertiques ou montagneuses) et les régions impropres aux cultures et à l'élevage (comme les marais).
Les humains d'Oneira s'appellent eux-mêmes les "ileni", tandis que la plupart des autres races oneiriennes (les Clans et les petits peuples, par exemple) les nomment les "avelen" (les derniers, en référence à leur apparition tardive en Oneira) ou encore les "elysene" (les "fils des larmes" en référence aux légendes de leur naissance).
L'apparence des humains varie sensiblement selon les pays, notamment en ce qui concerne la couleur de leurs cheveux (plus souvent bruns ou noirs dans les pays du Sud et plus clairs dans les pays du Nord, par exemple) ou de leurs yeux mais aussi, de manière moins flagrante (les yeux sont plus clairs dans les pays du Sud et au Nord-Est), leur corpulence ou leurs traits. Toutefois, leur taille et leur poids sont des données relativement constantes (on observe pourtant que les humains sont légèrement plus grands à l'Est qu'à l'Ouest) avec une moyenne de une taille et demie pour la taille et de 45 dakal. L'espérence de vie des humains se situe aux alentours de 100 ans avec toutefois une exception dans le pays de l'Edanel où la moyenne d'âge avoisine les 75 ans : on attribue usuellement cette différence à l'inexistence de la magie dans ce pays.
Les humains possèdent une capacité d'adaptation et d'évolution uniques parmi les peuples d'Oneira, ils sont assoiffés de connaissances et aiment comprendre leur environnement et leur histoire. Toutefois, bien qu'ils soient capables de grandes choses, ils ne possèdent ni le "sens d'Oneira" des Clans ni le "sens de la magie" des petits peuples, bien qu'ils soient parfaitement capables de l'utiliser (mais la pratique de la magie chez la plupart des humains procédera d'un apprentissage, sauf dans le cas des dons de famille). Face aux autres peuples, la plupart des humains se montrent amicaux et indulgents, surtout depuis l'émergence de la cité d'Illéranyne, en 1021, laquelle s'attache à promouvoir l'entente entre les peuples. Toutefois, il est arrivé fréquemment au cours de l'histoire que les humains entrent en guerre contre l'un ou l'autre des autres peuples d'Oneira (par exemple contre les nains ou encore, de manière assez récente, contre les Clans).
L'apparition des humains a profondément modifié le visage d'Oneira en ce qu'ils n'hésitent pas à utiliser les ressources et à modifier le paysage en créant des villes, des routes, en irriguant des territoires entiers, etc... Rapidement devenus sédentaires, ils sont sans conteste le peuple ayant le plus construit, parfois au mépris de la nature, mais au fil des siècles, avec l'enseignement des Clans et les différentes guerres de l'histoire ancienne, ils ont développé un profond respect d'Oneira et tâchent de poursuivre leur évolution sans lui nuire. Toutefois, la plupart des villes et des villages continuent de se développer sous l'effet de la grande créativité caractérisant ce peuple. Les humains possèdent également une forte attraction pour les domaines artistiques et pour l'artisanat, lequel a été développé par eux davantage que par tout autre peuple oneirien. Toutefois, l'architecture, le mobilier et l'outillage souffrent de grandes disparités dans leur confection et leur raffinement selon les régions.
Les humains étant nombreux et sédentaires, la nécessité de trouver de la nourriture conditionne souvent la vie des villes et des villages qui font une large part à l'agriculture et à l'élevage (les humains étant omnivores), et a donné lieu à un système économique complexe qui ne peut être comparé à rien d'autre en Oneira. Le troc n'existe pratiquement plus de nos jours, les humains travaillant les uns pour les autres dans le but de gagner des pièces d'or qui leur permettront d'acheter ce dont ils ont besoin. Ce système, plus que toute autre chose, a permis la naissance de nombreux corps de métiers extrêmement spécialisés, y compris dans les domaines sociaux (prêtres, guérisseurs...) et artistiques (les bardes, par exemple, jouent un rôle fondamental dans la société humaine), mais aussi dans des domaines extrêmement sophistiqués concernant la maîtrise de très nombreuses techniques de transformation : il est usuellement considéré que les humains peuvent tirer parti de toutes les ressources que leur offre Oneira.
La complexité et la richesse de la société des humains demeurent uniques et inouïes. Chaque pays constitué possède ses propres coutumes, ses propres codes sociaux, ses propres croyances et parfois aussi un langage unique (bien que la très grande majorité des humains parle l'oneirien de manière courante, ce langage étant reconnu par tous les pays, sauf par l'Edanel). Ils sont aussi les plus grands créateurs de dieux (on notera par exemple le cas de l'humaine Kaena, érigée par son peuple au rang de déesse après sa mort, ou le cas de la plupart des divinités mineures des cultes qui ne sont en réalité qu'une personnification de caractéristiques précises de Délomaque) et ceux dont le système cultuel est le plus complexe, puisqu'il existe une trentaine de cultes majeurs et une centaine de cultes mineurs en Oneira. Parmi eux, certains ont été adoptés par des clans ou des petits peuples. Ils ont été les premiers à dépasser le simple autel et à bâtir des temples, mais aussi à hiérarchiser les cultes et à développer l'interaction avec les dieux par l'intermédiaire de prêtres.
De manière générale, les humains vivent en groupe, dans des villes ou des villages, le plus souvent à proximité de leur famille. La société humaine considère qu'un enfant sera responsable de ses choix à l'âge de douze ans, lorsqu'il termine de suivre l'enseignement de base dispensé par les prêtres et les bardes, et sera indépendant entre quinze ou dix-sept ans selon les régions et le contexte. On ne peut guère généraliser sur les autres étapes de la vie humaine, le parcours de chacun étant unique, toutefois, on observe un profond attachement des humains aux valeurs de la famille et à l'importance du foyer ainsi qu'un grand respect des membres âgés de la communauté. La complexité de la société humaine et de ses croyances a donné lieu à des codes traditionnels très précis et à la célébration de très nombreuses festivités en fonction des régions et des cultes. Ainsi, de nombreuses étapes jalonnent la vie des humains, visant pour l'essentiel à présenter à la communauté les différentes modifications du statut de chaque individu (naissance, présentation des enfants au temple, passage à l'âge adulte, union, entrée dans un corps de métier, etc...).

Extrait de l'Encyclopédie des peuples d'Oneira, par Ob-Keleänn.