Sev'Evesar, lieu de la falaise




vec ses quelques 55 000 habitants, la ville de Sev'Evesar tient la quatrième place des villes du Pyrelos au niveau de la population. Proche à la fois de la forêt et de la mer, la ville s'est orientée naturellement vers la menuiserie, et plus particulièrement vers la construction de bateaux.
La présence de falaises sur tout le littoral Est de l'île d'Oel'Laïr (notons que Sev'Evesar signifie "ville du lieu de la falaise") nuit évidement à la pratique de la pêche, mais n'a jamais découragé la vocation de menuiserie de la ville. Au premier rang des constructeurs de navires pour le compte de l'armée du Pyrelos, Sev'Evesar est connue par tous les marins pour l'excellence de son travail et la grande qualité de ses bateaux. La ville tient également la première place, au Pyrelos, pour l'exploitation de bois, les immenses forêts d'Ellenda et de l'Amsev à l'Ouest de la ville étant sagement gérées pour fournir en bois presque tout le pays. Un solide groupe d'artistes sculpteurs s'est implanté dans la ville également, profitant de l'abondance de bois de qualité. Notons que c'est la ville de Sev'Evesar qui est responsable de l'entretien des trente-huit phares jalonnant la falaise (dont le plus grand se situe évidemment à Sev'Evesar).
Le visage de Sev'Evesar change au fil des heures et des saisons et présente toujours une activité débordante. La ville est certainement la plus industrieuse du Pyrelos, et se compare volontiers à une véritable fourmilière. Les nombreuses places de marchés disséminées dans la ville, les ateliers ouverts et le fréquent passage de sagittaires (nombreux dans la forêt), de démor (en route pour Foer) ou encore de négociants étrangers créent une animation qui ne semble jamais s'apaiser.
La ville présente un réseau complexifié par la présence de nombreux remparts, et l'on tente de plus en plus d'y aménager de larges rues et places, afin de prévenir, notamment, les incendies fréquents dans cette ville où la plupart des maisons sont en bois, au moins partiellement (ce qui n'est le cas nulle part ailleurs au Pyrelos, sinon à Damyva, le pays craignant les déformations du bois dues à la grande humidité ou aux embruns). Ce fait s'explique par le recul important de la falaise au bord de laquelle fut fondée la ville. L'ancienne ville n'existe pratiquement plus à ce jour, tombée peu à peu dans la mer. Ainsi, les constructions temporaires, en bois, peuvent être démontées et remontées à l'identique un peu plus loin. Les quartiers importants (château, temples, quartiers administratifs, casernes...) se situent à l'Ouest de la ville, le plus loin possible de la falaise, et hors des remparts les plus récents, fait original puisque l'usage voudrait en principe qu'on trouve dans cette partie de la ville les quartiers des bûcherons et des paysans. Depuis le bord de la falaise jusqu'à la frontière Ouest du pays se trouvent cinq remparts parallèles, vestiges des anciennes limites de la ville, abandonnées peu à peu en fonction du recul de la falaise, et reconstruits plus loin, régulièrement, et souvent en utilisant une partie des pierres du rempart le plus ancien, avant qu'il ne disparaisse, jeté du haut de la falaise. De nombreux alchimistes et architectes ont lancé un projet d'étude concernant la construction d'une vaste digue protégeant cette zone des falaises des vagues puissantes, ce qui pourrait, à moyen terme, atténuer l'érosion de la falaise, et permettre des constructions plus durables.

Plan de la ville de Sev'Evesar, cliquez pour agrandir.

L'on considère usuellement que l'ancien temple de l'Eau construit à Sev'Evesar était l'un des plus beaux du Pyrelos. Il a néanmoins suivi le sort que connaissent toutes les constructions de la ville, et n'a jamais été rebâti. De nombreux petits sanctuaires jalonnent la ville, mais aucun temple important, les prêtres de la ville préférant se rassembler au bord de la falaise pour leurs méditations, et se mêlant à la population pour la vie quotidienne (soins à apporter aux habitants, bénédiction des fêtes, etc...). Bien que sans temple, la ville de Sev'Evesar est peut-être la plus proche du culte de l'Eau, adaptée au changement, sans tristesse et sans reproche.
La ville est gouvernée depuis quarante ans environ par le sage Einar. Très aimé par les habitants, il se fait pourtant vieux et commence à négliger quelque peu certains aspects de la ville. Ainsi, la sécurité de Sev'Evesar n'est pas ce qu'elle pourrait être, même compte tenu de la milice, active ici comme partout ailleurs au Pyrelos. Il a été l'initiateur des célèbres Expéditions de Sev'Evesar : cinq armadas comportant flotte militaire et commerciale, rejoignant Senv'A'Kaena, Per'Dellin et autres destinations lointaines. Chaque flotte reste à quai une fois sur cinq (pour réparations mais aussi pour défendre la ville en cas de besoin), tandis que quatre expéditions sont organisées tous les trois ans, en général.

A voir à Sev'Evesar


Les remparts : Livres ouverts sur le passé du Pyrelos, les anciens remparts de Sev'Evesar sont la curiosité incontournable de la ville. Les différents styles architecturaux qu'ont connu le Pyrelos s'y laissent découvrir avec bonheur.
Le pied de la falaise : A marée basse : on y trouve de nombreux objets, statues, pierres sculptées, etc... tombés de la ville au cours des siècles. De nombreux fylias se sont fait une spécialité de la recherche de petits trésors dans ce fouilli, qu'ils revendent au marché ou rapportent à leurs anciens propriétaires ou aux descendants de ceux-ci.
L'alignement des trente-huit phares, la nuit : De toute beauté, à voir (impossible de passer à côté de toute manière) si vous passez la nuit dans la ville.
La Taverne de la Falaise : Le bâtiment le plus ancien de Sev'Evesar, encore debout bien qu'au bord de la falaise. Quelques entailles dépassent au dessus du vide à l'heure actuelle, il est reculé d'une taille à chaque fois qu'il menace de s'effondrer. La taverne appartient à la famille Kyarle, se transmettant la propriété de mère en fille depuis des générations, et n'ayant jamais souhaité abandonner la taverne familiale au destin de tous les autres bâtiments de la ville. La légende raconte que la chambre la plus à l'Est tombe... parfois... A éviter les nuits de tempête. (Voir la critique de Garlaban)

Extrait du "Dossier Pyrelos", Gwanys, Illéranyne.