Le prêtre des Ténèbres et l'Ireth
Conditions d'admission dans le culte des Ténèbres
Les conditions d'admission au sein du culte des Ténèbres sont parmi les plus dures et les plus rigoureuses de tous les cultes oneiriens, mais sont surtout les plus longues à passer. L'entrée des postulants au temple se fait le jour du solstice d'hiver, ce qui occasionne bien du remue-ménage dans tout le pays. Toute personne, quels que soient son âge (tout de même au-delà de douze ans), son sexe ou son origine, peut, ce jour, devenir aspirant. Le postulant devra s'adresser à un prêtre qui lui exposera les conditions de son entrée dans le temple. Si le postulant les accepte, le prêtre tracera alors sur lui le signe d'Irhas. Le postulant doit alors se défaire de ses vêtements, traverser le bassin de la salle d'autel dans laquelle il se trouve, et franchir la porte d'Eshkor qui se trouve de l'autre côté. Passer le bassin et la porte activera le signe d'Irhas et fera du postulant un aspirant du troisième rang, un "odena" ("troisième").
L'odena renonce à sa vie pour une durée d'un an et demi (du jour du solstice d'hiver au jour du solstice d'été de l'année suivante). On lui remet une tunique grise, et on lui coupe les cheveux au niveau des épaules. Il n'aura droit à aucun bien personnel, à aucune visite, à aucune sortie, à aucun contact avec le monde extérieur, et ce, quelles que soient les circonstances. La marque d'Irhas qu'il porte ne pourra être levée qu'au solstice d'été de l'année suivante. En attendant, la marque interdit aux portes d'Eshkor de conduire l'odena à l'extérieur du temple. L'odena ne peut pas quitter le temple, même s'il devait décider d'abandonner en cours de formation. En cas d'abandon, il rejoindra les rangs des "modese", les "perdus", qui veillent à l'entretien du temple, se chargent des cuisines et des menues corvées.
Dès son entrée dans le temple, on attribue à l'odena un neven qui sera son référant et se chargera de veiller à son évolution au sein du temple durant la durée de son premier "kaloban" (de "kaly", temps, et "oban", apprentissage : temps d'apprentissage). Les neven enseignants, appelés ob-neven, sont ainsi responsables en général de huit à dix odena. Ils sont chargés de tester leurs qualités, et principalement leur intelligence, leur abnégation, leur concentration, leur persévérance, la solidité, la force et la stabilité de leur esprit et, depuis l'épuration du culte par Boeros, leur sens moral. L'odena passera son année à apprendre des textes et des incantations aux sonorités extrêmement précises dans la langue d'Ilshur (qu'on ne lui enseigne pourtant pas encore) et à écouter les enseignements de l'ob-neven qui l'invitera fréquemment à réagir et à discuter. L'apprenti du premier kaloban ne jouit pas d'une excellente considération au sein du temple, et il sera traité avec sévérité par les prêtres, les neven, et même par les apprentis d'un rang plus élevé. Il n'aura la permission de s'adresser seulement aux apprentis du premier kaloban et à son ob-neven, et ce même si un membre du temple d'un rang élevé lui pose une question. L'odena sera soumis à une discipline très rigoureuse et à un horaire serré. Ses rares heures de congé devront être consacrées à rendre de menus services aux neven et aux prêtres. Une fois arrivée la fin du kaloban, l'ob-neven déterminera avec la plus grande sévérité ceux de ses élèves qui pourront - ou non - suivre le second kaloban. Dans les faits, peu d'apprentis souhaitent poursuivre l'enseignement une fois le premier kaloban achevé, et ceux dont la motivation reste intacte sont très rarement chassés du temple, sauf si leur moralité les rend enclins à s'intéresser aux extrêmes du culte, très mal considérés depuis l'accession de Boeros au rang de Gardien du culte. Cependant, la responsabilité de l'ob-neven est engagée : s'il autorise l'odena à passer au second kaloban, il restera responsable de ses actes jusqu'à ce que l'élève quitte le temple (chassé ou de son propre chef) ou jusqu'à ce qu'il devienne à son tour neven. S'il interdit à l'odena de poursuivre son apprentissage et que l'odena s'oppose à cette décision, alors s'ensuivra une période probatoire d'un an (l'odena doit faire savoir son désaccord le jour même du solstice d'été, avant le crépuscule où est levée sa marque d'Irhas, sans quoi la décision sera irrévocable) durant laquelle ob-neven et odena seront mis à l'écart, dans la partie du temple qu'on appelle le saenida, sous la surveillance de trois hauts prêtres qui auront la charge de déterminer qui, de l'ob-neven ou de l'apprenti, a raison. Un seul d'entre eux demeurera au temple. S'il advient que les hauts prêtres déterminent que l'ob-neven avait raison de chasser l'odena, alors ils s'excuseront rituellement devant lui, l'ob-neven sera pleinement réhabilité, et son apprenti sera chassé du temple après qu'on lui ait posé la marque du Kalnus qui lui interdira à jamais de passer les portes d'Eshkor et, par conséquent, d'entrer dans un temple des Ténèbres, il apparaîtra comme éternellement souillé aux yeux des autres membres du temple. S'il advient que les hauts prêtres déterminent que l'ob-neven avait tort, l'odena sera réhabilité et accèdera au second kaloban, tandis que l'ob-neven sera rétrogradé au rang d'omin (apprenti-neven), et devra reprendre sa formation à zéro (moins les deux kaloban). Si, une fois son rang retrouvé, l'ob-neven est à nouveau mis en doute par un odena, et qu'il advient que les hauts prêtres déterminent que l'ob-neven a eu tort une seconde fois, il sera complètement destitué et ne pourra plus prétendre à aucune fonction au sein d'un temple des Ténèbres, pas même en tant que modese.
Le second kaloban dure lui aussi un an et demi (du solstice d'été au solstice d'hiver de l'année suivante) et sera beaucoup plus éprouvant que le précédant. Afin d'en marquer l'entrée, et pour que l'aspirant, devenu un "otor" (un "second"), s'engage pleinement, il coupera ses cheveux lui-même une nouvelle fois (plus courts que précédemment) et ira demander à un prêtre de lui appliquer la marque de Dilah. La marque de Dilah est bien plus sévère que celle d'Irhas en ce qu'elle circonscrit l'élève aux salles du temple parfaitement privées de lumière. Ainsi, l'otor passera son second kaloban dans le noir le plus complet. Le neven qui l'a suivi la première année ne sera plus son maître, et il sera séparé des apprentis qui ont passé avec lui le premier kaloban. Son nouveau référant sera cette fois un prêtre, dit ob-kan, qui s'occupera exclusivement de lui. En tant qu'apprenti du second kaloban, l'otor sera moins durement traité par les membres du temple, ne sera plus à leur service, et aura l'autorisation de s'adresser à tous les neven et à tous les prêtres pour débattre des questions qu'il se posera. L'apprenti sera rarement autorisé à quitter son maître au cours du second kaloban qui sera consacré à affiner ses perceptions et à des périodes de méditation de plus en plus longues, durant lesquelles il psalmodiera les incantations apprises précédemment. Cette seconde période d'apprentissage sera une période de silence et de solitude pour l'otor qui commence alors à discipliner son corps et à s'affranchir de la lumière. Au terme de ce second kaloban, l'ob-kan de l'apprenti tiendra conseil avec l'ob-neven du premier kaloban et avec le prêtre ayant apposé la marque d'Irhas à l'élève lors de son entrée au temple, afin de déterminer, au cours d'un long entretien, si l'otor sera ou non accepté définitivement au temple. Si toutefois l'otor était rejeté, et qu'il s'opposait à cette décision, aucun des prêtres ou du neven ne serait inquiété. L'otor aura alors le droit de demander le passage d'un autre second kaloban, d'un an cette fois (de solstice d'hiver à solstice d'hiver), sous l'autorité du même ob-kan, ou d'un autre s'il en fait la demande. Au terme de cette seconde chance, il ne pourra s'opposer à la décision des prêtres et du neven dont le choix sera parfaitement irrévocable. Dans les faits, il est extrêmement rare qu'un otor s'oppose au jugement de ses maîtres à la fin du second kaloban, le premier ayant largement suffit à épurer les rangs des apprentis des irrespectueux et des incapables. De manière générale, l'accord sur l'issue des kaloban est mutuel.
Notons que, au cours de l'un ou de l'autre des kaloban, l'apprenti comme son maître peut demander l'intervention et l'assistance, selon le cas, d'un second ob-neven ou d'un second ob-kan qui partagera la responsabilité du premier quant à l'élève.
Ce n'est qu'une fois les deux kaloban achevés et les autorisations acquises, que l'apprenti sera autorisé à demander son intégration au temple : il ne sera réellement considéré comme un membre du temple qu'après la cérémonie qui fera de lui un "omin", un "premier", et lui fera rejoindre ainsi les rangs des apprentis-neven.
L'intégration de l'aspirant au sein du culte est un moment important, car à partir de cette date, son appartenance au temple est espérée définitive : il devient un espoir, un initié et, par conséquent, se voit attribuer un statut à l'extérieur du temple et devient un personnage important détenant une connaissance potentiellement dangereuse. Ainsi, depuis l'accession de Boeros à la tête du culte, la cérémonie d'intégration des aspirants sera menée par un Ireth ("celui qui scrute") qui, accompagné de deux à cinq prêtres, procéderont à la cérémonie de rethe-fin ("scruter l'esprit") qui constitue en l'exploration de l'esprit de l'aspirant pour en déterminer la pureté. Cette cérémonie sera très éprouvante pour l'aspirant qui sera pour la première fois confronté dans sa chair à la magie du culte des Ténèbres. S'il advient que l'Ireth et les prêtres, après le rethe-fin, mettent en doute l'intégrité de l'aspirant, celui-ci sera simplement chassé du temple et n'aura plus le droit de prétendre à aucune fonction au sein du culte. Dans ce cas, l'ob-neven de l'élève au cours de son premier kaloban est appelé et sera destitué de son rang : il aura le droit, une unique fois, de recommencer son apprentissage au stade d'omin, à moins que l'Ireth estime que la déviance morale de l'élève ne pouvait être détectée par une simple observation, auquel cas le neven sera lavé de tout soupçons. Si l'Ireth et les prêtres ne détectent aucune raison de mettre en doute la moralité de l'aspirant, celui-ci sera accepté parmi les rangs des omin. A partir de son intégration dans le temple, l'omin ne pourra plus revenir sur son engagement sans graves conséquences : un ensemble de prêtres pose sur lui, qu'il soit présent ou non, la marque de Jirshas qui, latente, serait activée s'il était banni du culte ou décidait de le quitter, ou encore si lui-même le décidait (au cas, par exemple, où il serait interrogé par les membres du Nokdar, extrémistes du cultes et partisans d'E'Dyrha), et détruirait ses capacités mentales au moment même où il prendrait la décision de divulguer tout savoir ou toute information qui ne doivent être connus que des seuls initiés du culte. L'apposition de la marque de Jirshas, même si elle était fréquente aux origines du culte, avait progressivement été abandonnée mais fut réimposée par Boeros qui, de plus, la fit apposer à tous les prêtres, y compris à lui-même, et même aux plus âgés, entre 1024 et 1026.
L'odena renonce à sa vie pour une durée d'un an et demi (du jour du solstice d'hiver au jour du solstice d'été de l'année suivante). On lui remet une tunique grise, et on lui coupe les cheveux au niveau des épaules. Il n'aura droit à aucun bien personnel, à aucune visite, à aucune sortie, à aucun contact avec le monde extérieur, et ce, quelles que soient les circonstances. La marque d'Irhas qu'il porte ne pourra être levée qu'au solstice d'été de l'année suivante. En attendant, la marque interdit aux portes d'Eshkor de conduire l'odena à l'extérieur du temple. L'odena ne peut pas quitter le temple, même s'il devait décider d'abandonner en cours de formation. En cas d'abandon, il rejoindra les rangs des "modese", les "perdus", qui veillent à l'entretien du temple, se chargent des cuisines et des menues corvées.
Dès son entrée dans le temple, on attribue à l'odena un neven qui sera son référant et se chargera de veiller à son évolution au sein du temple durant la durée de son premier "kaloban" (de "kaly", temps, et "oban", apprentissage : temps d'apprentissage). Les neven enseignants, appelés ob-neven, sont ainsi responsables en général de huit à dix odena. Ils sont chargés de tester leurs qualités, et principalement leur intelligence, leur abnégation, leur concentration, leur persévérance, la solidité, la force et la stabilité de leur esprit et, depuis l'épuration du culte par Boeros, leur sens moral. L'odena passera son année à apprendre des textes et des incantations aux sonorités extrêmement précises dans la langue d'Ilshur (qu'on ne lui enseigne pourtant pas encore) et à écouter les enseignements de l'ob-neven qui l'invitera fréquemment à réagir et à discuter. L'apprenti du premier kaloban ne jouit pas d'une excellente considération au sein du temple, et il sera traité avec sévérité par les prêtres, les neven, et même par les apprentis d'un rang plus élevé. Il n'aura la permission de s'adresser seulement aux apprentis du premier kaloban et à son ob-neven, et ce même si un membre du temple d'un rang élevé lui pose une question. L'odena sera soumis à une discipline très rigoureuse et à un horaire serré. Ses rares heures de congé devront être consacrées à rendre de menus services aux neven et aux prêtres. Une fois arrivée la fin du kaloban, l'ob-neven déterminera avec la plus grande sévérité ceux de ses élèves qui pourront - ou non - suivre le second kaloban. Dans les faits, peu d'apprentis souhaitent poursuivre l'enseignement une fois le premier kaloban achevé, et ceux dont la motivation reste intacte sont très rarement chassés du temple, sauf si leur moralité les rend enclins à s'intéresser aux extrêmes du culte, très mal considérés depuis l'accession de Boeros au rang de Gardien du culte. Cependant, la responsabilité de l'ob-neven est engagée : s'il autorise l'odena à passer au second kaloban, il restera responsable de ses actes jusqu'à ce que l'élève quitte le temple (chassé ou de son propre chef) ou jusqu'à ce qu'il devienne à son tour neven. S'il interdit à l'odena de poursuivre son apprentissage et que l'odena s'oppose à cette décision, alors s'ensuivra une période probatoire d'un an (l'odena doit faire savoir son désaccord le jour même du solstice d'été, avant le crépuscule où est levée sa marque d'Irhas, sans quoi la décision sera irrévocable) durant laquelle ob-neven et odena seront mis à l'écart, dans la partie du temple qu'on appelle le saenida, sous la surveillance de trois hauts prêtres qui auront la charge de déterminer qui, de l'ob-neven ou de l'apprenti, a raison. Un seul d'entre eux demeurera au temple. S'il advient que les hauts prêtres déterminent que l'ob-neven avait raison de chasser l'odena, alors ils s'excuseront rituellement devant lui, l'ob-neven sera pleinement réhabilité, et son apprenti sera chassé du temple après qu'on lui ait posé la marque du Kalnus qui lui interdira à jamais de passer les portes d'Eshkor et, par conséquent, d'entrer dans un temple des Ténèbres, il apparaîtra comme éternellement souillé aux yeux des autres membres du temple. S'il advient que les hauts prêtres déterminent que l'ob-neven avait tort, l'odena sera réhabilité et accèdera au second kaloban, tandis que l'ob-neven sera rétrogradé au rang d'omin (apprenti-neven), et devra reprendre sa formation à zéro (moins les deux kaloban). Si, une fois son rang retrouvé, l'ob-neven est à nouveau mis en doute par un odena, et qu'il advient que les hauts prêtres déterminent que l'ob-neven a eu tort une seconde fois, il sera complètement destitué et ne pourra plus prétendre à aucune fonction au sein d'un temple des Ténèbres, pas même en tant que modese.
Le second kaloban dure lui aussi un an et demi (du solstice d'été au solstice d'hiver de l'année suivante) et sera beaucoup plus éprouvant que le précédant. Afin d'en marquer l'entrée, et pour que l'aspirant, devenu un "otor" (un "second"), s'engage pleinement, il coupera ses cheveux lui-même une nouvelle fois (plus courts que précédemment) et ira demander à un prêtre de lui appliquer la marque de Dilah. La marque de Dilah est bien plus sévère que celle d'Irhas en ce qu'elle circonscrit l'élève aux salles du temple parfaitement privées de lumière. Ainsi, l'otor passera son second kaloban dans le noir le plus complet. Le neven qui l'a suivi la première année ne sera plus son maître, et il sera séparé des apprentis qui ont passé avec lui le premier kaloban. Son nouveau référant sera cette fois un prêtre, dit ob-kan, qui s'occupera exclusivement de lui. En tant qu'apprenti du second kaloban, l'otor sera moins durement traité par les membres du temple, ne sera plus à leur service, et aura l'autorisation de s'adresser à tous les neven et à tous les prêtres pour débattre des questions qu'il se posera. L'apprenti sera rarement autorisé à quitter son maître au cours du second kaloban qui sera consacré à affiner ses perceptions et à des périodes de méditation de plus en plus longues, durant lesquelles il psalmodiera les incantations apprises précédemment. Cette seconde période d'apprentissage sera une période de silence et de solitude pour l'otor qui commence alors à discipliner son corps et à s'affranchir de la lumière. Au terme de ce second kaloban, l'ob-kan de l'apprenti tiendra conseil avec l'ob-neven du premier kaloban et avec le prêtre ayant apposé la marque d'Irhas à l'élève lors de son entrée au temple, afin de déterminer, au cours d'un long entretien, si l'otor sera ou non accepté définitivement au temple. Si toutefois l'otor était rejeté, et qu'il s'opposait à cette décision, aucun des prêtres ou du neven ne serait inquiété. L'otor aura alors le droit de demander le passage d'un autre second kaloban, d'un an cette fois (de solstice d'hiver à solstice d'hiver), sous l'autorité du même ob-kan, ou d'un autre s'il en fait la demande. Au terme de cette seconde chance, il ne pourra s'opposer à la décision des prêtres et du neven dont le choix sera parfaitement irrévocable. Dans les faits, il est extrêmement rare qu'un otor s'oppose au jugement de ses maîtres à la fin du second kaloban, le premier ayant largement suffit à épurer les rangs des apprentis des irrespectueux et des incapables. De manière générale, l'accord sur l'issue des kaloban est mutuel.
Notons que, au cours de l'un ou de l'autre des kaloban, l'apprenti comme son maître peut demander l'intervention et l'assistance, selon le cas, d'un second ob-neven ou d'un second ob-kan qui partagera la responsabilité du premier quant à l'élève.
Ce n'est qu'une fois les deux kaloban achevés et les autorisations acquises, que l'apprenti sera autorisé à demander son intégration au temple : il ne sera réellement considéré comme un membre du temple qu'après la cérémonie qui fera de lui un "omin", un "premier", et lui fera rejoindre ainsi les rangs des apprentis-neven.
L'intégration de l'aspirant au sein du culte est un moment important, car à partir de cette date, son appartenance au temple est espérée définitive : il devient un espoir, un initié et, par conséquent, se voit attribuer un statut à l'extérieur du temple et devient un personnage important détenant une connaissance potentiellement dangereuse. Ainsi, depuis l'accession de Boeros à la tête du culte, la cérémonie d'intégration des aspirants sera menée par un Ireth ("celui qui scrute") qui, accompagné de deux à cinq prêtres, procéderont à la cérémonie de rethe-fin ("scruter l'esprit") qui constitue en l'exploration de l'esprit de l'aspirant pour en déterminer la pureté. Cette cérémonie sera très éprouvante pour l'aspirant qui sera pour la première fois confronté dans sa chair à la magie du culte des Ténèbres. S'il advient que l'Ireth et les prêtres, après le rethe-fin, mettent en doute l'intégrité de l'aspirant, celui-ci sera simplement chassé du temple et n'aura plus le droit de prétendre à aucune fonction au sein du culte. Dans ce cas, l'ob-neven de l'élève au cours de son premier kaloban est appelé et sera destitué de son rang : il aura le droit, une unique fois, de recommencer son apprentissage au stade d'omin, à moins que l'Ireth estime que la déviance morale de l'élève ne pouvait être détectée par une simple observation, auquel cas le neven sera lavé de tout soupçons. Si l'Ireth et les prêtres ne détectent aucune raison de mettre en doute la moralité de l'aspirant, celui-ci sera accepté parmi les rangs des omin. A partir de son intégration dans le temple, l'omin ne pourra plus revenir sur son engagement sans graves conséquences : un ensemble de prêtres pose sur lui, qu'il soit présent ou non, la marque de Jirshas qui, latente, serait activée s'il était banni du culte ou décidait de le quitter, ou encore si lui-même le décidait (au cas, par exemple, où il serait interrogé par les membres du Nokdar, extrémistes du cultes et partisans d'E'Dyrha), et détruirait ses capacités mentales au moment même où il prendrait la décision de divulguer tout savoir ou toute information qui ne doivent être connus que des seuls initiés du culte. L'apposition de la marque de Jirshas, même si elle était fréquente aux origines du culte, avait progressivement été abandonnée mais fut réimposée par Boeros qui, de plus, la fit apposer à tous les prêtres, y compris à lui-même, et même aux plus âgés, entre 1024 et 1026.
L'apprentissage de l'omin
Le statut de l'apprenti au sein du temple s'améliore lors de son accession au rang d'omin. Désormais membre à part entière du culte, initié à des savoirs importants, il jouit de davantage de moments de semi-liberté, et peut même recourir aux odena pour accomplir de petites tâches.
En règle générale, l'omin commence son apprentissage de neven sous l'autorité du prêtre qui l'a conduit au cours de son second kaloban, à moins qu'il fasse expressément la demande d'en changer. Au terme de ses deux kaloban, l'omin n'aura finalement appris que peu de choses sur le culte, mais aura largement affiné son esprit, assit sa moralité, augmenté sa concentration et amélioré ses perceptions. Il est usuellement considéré que le premier kaloban prépare à l'apprentissage de neven, tandis que le second kaloban prépare à l'apprentissage de prêtre. Ainsi, l'omin pourra, dans un premier temps, se sentir rétrogradé, dans le sens où durant toute la durée de son apprentissage de neven, il sera réadapté à la lumière et recevra un enseignement exempt d'exercices et de méditation.
La première période de l'apprentissage de neven sera appelée "premier telen" ("première voix") et sera consacrée à l'apprentissage des légendes et de l'histoire du culte, et à l'initiation à sa philosophie. Comme au cours des kaloban, l'élève sera vivement incité à réagir à son enseignement par la discussion avec son maître ou avec tout prêtre ou neven du temple. Toutefois, l'omin est tenu à l'écart des autres apprentis de son rang ou d'un rang moindre, afin de ne pas risquer d'interférer dans leur apprentissage ou de mûrir des théories erronées. Au cours du premier telen, l'omin sera brusquement remis en contact avec le monde extérieur en ce qu'il sera régulièrement amené à fréquenter les salles d'autel où il servira d'assistant pour, par exemple, collecter les offrandes. Ce sont là ses premières responsabilités, mais ses cheveux courts et sa tunique courte dépourvue de capuche rappellent à tous son rang inférieur. L'omin doit aussi, au cours de son premier telen, apprendre l'ensemble des prières du culte, et consacrera une heure de ses journées aux salles d'autel où il devra les répéter inlassablement au bénéfice des visiteurs. Si le neven du premier telen n'est pas encore autorisé à quitter le temple, il aura néanmoins droit à quelques visites de ses proches, en présence de son maître. Le premier telen n'a pas, comme les kaloban, de longueur fixe. Seul son ob-kan ou, à la demande de l'omin, un conseil d'au moins trois prêtres, pourront déterminer si l'omin a suffisamment acquis la philosophie du culte et connaît suffisamment bien ses légendes, son histoire et ses prières pour prétendre au second telen. De même, le sens de l'abnégation de l'omin sera une nouvelle fois examiné, notamment au cours des séances de prières pour le compte des fidèles du culte. L'omin ne pourra pas prétendre au second telen s'il n'est pas pleinement prêt à se consacrer au culte et à ses fidèles.
Au commencement de son second telen, l'omin se voit attribuer un autre ob-kan choisi parmi les kan-na. Les kan-na sont les prêtres qui, en dépit de leur formation, ont conservé leur vue, et se consacrent au contact avec l'extérieur. Pour la première fois depuis son entrée au premier kaloban, l'apprenti sera autorisé à quitter le temple, accompagné de son ob-kan. Tout en poursuivant son apprentissage des sagesses du culte, l'omin sera invité à confronter son enseignement à la vie extérieure par l'observation et le contact avec la population. Souvent, il sera conduit par son maître au chevet des malades ou des mourants, ou au contact d'enfants dont l'enseignement de base est supervisé par un neven. Le second telen constitue souvent une période de remise en question pour l'apprenti-neven qui commence à appréhender dans son ensemble son rôle futur, ses responsabilités et l'étendue des attentes des profanes à son égard. Hors de ses séjours en extérieur, l'omin commencera à apprendre la langue d'Ilshur et, ainsi, comprendra peu à peu les prières, les incantations et les textes appris précédemment. Les sonorités du langage lui étant acquises, et les textes étant parfaitement sus, l'omin apprendra généralement très rapidement la langue d'Ilshur qui lui semble déjà gravée dans son esprit. La durée du second telen n'est pas plus fixée que celle du premier, mais dure généralement une année. Cette fois encore, seul l'ob-kan ou, à la demande de l'omin, un conseil d'au moins trois prêtres, sont à même de décider de l'opportunité du passage de l'omin vers son troisième telen.
Avec le troisième telen, l'omin retrouve l'ambiance familière du second kaloban et se voit attribuer un troisième maître choisi parmi les kan'riun, les prêtres aveugles consacrés service interne du temple. Désormais formés à la philosophie du culte, la plupart des omin voient ce retour à l'obscurité du temple comme un soulagement après la déroute visuelle qu'ils ont connue à l'extérieur. Les deux premiers telen auront presque achevé la formation spirituelle de l'omin, dont l'esprit aura été renforcé et endurci. Le troisième telen se déroulera intégralement dans les cellules noires du temple, où les ténèbres sont complètes. Son esprit formé, on enseignera alors à l'omin à progresser seul dans la maîtrise de l'esprit et du corps en lui faisant regagner la finesse de perceptions acquise lors du second kaloban. De longues périodes de méditation lui ouvrent les portes de son propre esprit. L'ob-kan commencera alors à enseigner à son élève la maîtrise des portes d'Eshkor et les incantations qui commandent les sodilis. L'omin commencera également à manipuler la magie du culte (une magie simple, basique et externe seulement) en apprenant la création et la manipulation de pictogrammes mineurs (pictogrammes des sodilis, pictogrammes visuels des ténèbres, pictogrammes de soutien à la méditation...), le tracé des gestes rituels et celui de quelques-unes des marques importantes (marque de paix, marque de guide vers les salles d'autel, etc...) dont il aura l'utilité dans son travail de neven. L'omin aura également accès pour la première fois aux inam'cay, les "basses bibliothèques" qui regroupent les textes concernant la sagesse, la philosophie et l'histoire du culte, ainsi que toutes les connaissances des neven.
Au moment choisi par l'ob-kan ou, à la demande de l'omin, par un conseil de trois prêtres, un conseil sera tenu par six prêtres et six neven dont trois seront les trois ob-kan des telen. Ce conseil auquel l'omin assistera partiellement dans le but d'être interrogé, visera à déterminer si l'élève est prêt à devenir neven. S'il ne l'est pas pour un manque de connaissances ou de pratique, il poursuivra son enseignement pour une durée d'un an avec celui des trois ob-kan qui n'aura pas parfaitement achevé sa formation. S'il ne l'est pas pour une raison de fragilité ou de moralité, ce qui, à ce stade, n'arrive pour ainsi dire jamais, l'omin sera l'objet d'un rethe-fin conduit par un ireth qui déterminera l'avenir de l'omin.
La fin du troisième telen est marquée par une retraite d'une lune (de nouvelle lune à nouvelle lune) dans une cellule noire du temple, durant laquelle le neven, plongé dans une méditation presque ininterrompue, mettra en pratique ses connaissances et son raisonnement pour décider de son engagement définitif et se préparer à la cérémonie qui fera de lui un neven. Le déroulement de cette cérémonie, appelée Zeyatom ("première présentation"), n'est connu que des seuls initiés du culte des ténèbres.
En règle générale, l'omin commence son apprentissage de neven sous l'autorité du prêtre qui l'a conduit au cours de son second kaloban, à moins qu'il fasse expressément la demande d'en changer. Au terme de ses deux kaloban, l'omin n'aura finalement appris que peu de choses sur le culte, mais aura largement affiné son esprit, assit sa moralité, augmenté sa concentration et amélioré ses perceptions. Il est usuellement considéré que le premier kaloban prépare à l'apprentissage de neven, tandis que le second kaloban prépare à l'apprentissage de prêtre. Ainsi, l'omin pourra, dans un premier temps, se sentir rétrogradé, dans le sens où durant toute la durée de son apprentissage de neven, il sera réadapté à la lumière et recevra un enseignement exempt d'exercices et de méditation.
La première période de l'apprentissage de neven sera appelée "premier telen" ("première voix") et sera consacrée à l'apprentissage des légendes et de l'histoire du culte, et à l'initiation à sa philosophie. Comme au cours des kaloban, l'élève sera vivement incité à réagir à son enseignement par la discussion avec son maître ou avec tout prêtre ou neven du temple. Toutefois, l'omin est tenu à l'écart des autres apprentis de son rang ou d'un rang moindre, afin de ne pas risquer d'interférer dans leur apprentissage ou de mûrir des théories erronées. Au cours du premier telen, l'omin sera brusquement remis en contact avec le monde extérieur en ce qu'il sera régulièrement amené à fréquenter les salles d'autel où il servira d'assistant pour, par exemple, collecter les offrandes. Ce sont là ses premières responsabilités, mais ses cheveux courts et sa tunique courte dépourvue de capuche rappellent à tous son rang inférieur. L'omin doit aussi, au cours de son premier telen, apprendre l'ensemble des prières du culte, et consacrera une heure de ses journées aux salles d'autel où il devra les répéter inlassablement au bénéfice des visiteurs. Si le neven du premier telen n'est pas encore autorisé à quitter le temple, il aura néanmoins droit à quelques visites de ses proches, en présence de son maître. Le premier telen n'a pas, comme les kaloban, de longueur fixe. Seul son ob-kan ou, à la demande de l'omin, un conseil d'au moins trois prêtres, pourront déterminer si l'omin a suffisamment acquis la philosophie du culte et connaît suffisamment bien ses légendes, son histoire et ses prières pour prétendre au second telen. De même, le sens de l'abnégation de l'omin sera une nouvelle fois examiné, notamment au cours des séances de prières pour le compte des fidèles du culte. L'omin ne pourra pas prétendre au second telen s'il n'est pas pleinement prêt à se consacrer au culte et à ses fidèles.
Au commencement de son second telen, l'omin se voit attribuer un autre ob-kan choisi parmi les kan-na. Les kan-na sont les prêtres qui, en dépit de leur formation, ont conservé leur vue, et se consacrent au contact avec l'extérieur. Pour la première fois depuis son entrée au premier kaloban, l'apprenti sera autorisé à quitter le temple, accompagné de son ob-kan. Tout en poursuivant son apprentissage des sagesses du culte, l'omin sera invité à confronter son enseignement à la vie extérieure par l'observation et le contact avec la population. Souvent, il sera conduit par son maître au chevet des malades ou des mourants, ou au contact d'enfants dont l'enseignement de base est supervisé par un neven. Le second telen constitue souvent une période de remise en question pour l'apprenti-neven qui commence à appréhender dans son ensemble son rôle futur, ses responsabilités et l'étendue des attentes des profanes à son égard. Hors de ses séjours en extérieur, l'omin commencera à apprendre la langue d'Ilshur et, ainsi, comprendra peu à peu les prières, les incantations et les textes appris précédemment. Les sonorités du langage lui étant acquises, et les textes étant parfaitement sus, l'omin apprendra généralement très rapidement la langue d'Ilshur qui lui semble déjà gravée dans son esprit. La durée du second telen n'est pas plus fixée que celle du premier, mais dure généralement une année. Cette fois encore, seul l'ob-kan ou, à la demande de l'omin, un conseil d'au moins trois prêtres, sont à même de décider de l'opportunité du passage de l'omin vers son troisième telen.
Avec le troisième telen, l'omin retrouve l'ambiance familière du second kaloban et se voit attribuer un troisième maître choisi parmi les kan'riun, les prêtres aveugles consacrés service interne du temple. Désormais formés à la philosophie du culte, la plupart des omin voient ce retour à l'obscurité du temple comme un soulagement après la déroute visuelle qu'ils ont connue à l'extérieur. Les deux premiers telen auront presque achevé la formation spirituelle de l'omin, dont l'esprit aura été renforcé et endurci. Le troisième telen se déroulera intégralement dans les cellules noires du temple, où les ténèbres sont complètes. Son esprit formé, on enseignera alors à l'omin à progresser seul dans la maîtrise de l'esprit et du corps en lui faisant regagner la finesse de perceptions acquise lors du second kaloban. De longues périodes de méditation lui ouvrent les portes de son propre esprit. L'ob-kan commencera alors à enseigner à son élève la maîtrise des portes d'Eshkor et les incantations qui commandent les sodilis. L'omin commencera également à manipuler la magie du culte (une magie simple, basique et externe seulement) en apprenant la création et la manipulation de pictogrammes mineurs (pictogrammes des sodilis, pictogrammes visuels des ténèbres, pictogrammes de soutien à la méditation...), le tracé des gestes rituels et celui de quelques-unes des marques importantes (marque de paix, marque de guide vers les salles d'autel, etc...) dont il aura l'utilité dans son travail de neven. L'omin aura également accès pour la première fois aux inam'cay, les "basses bibliothèques" qui regroupent les textes concernant la sagesse, la philosophie et l'histoire du culte, ainsi que toutes les connaissances des neven.
Au moment choisi par l'ob-kan ou, à la demande de l'omin, par un conseil de trois prêtres, un conseil sera tenu par six prêtres et six neven dont trois seront les trois ob-kan des telen. Ce conseil auquel l'omin assistera partiellement dans le but d'être interrogé, visera à déterminer si l'élève est prêt à devenir neven. S'il ne l'est pas pour un manque de connaissances ou de pratique, il poursuivra son enseignement pour une durée d'un an avec celui des trois ob-kan qui n'aura pas parfaitement achevé sa formation. S'il ne l'est pas pour une raison de fragilité ou de moralité, ce qui, à ce stade, n'arrive pour ainsi dire jamais, l'omin sera l'objet d'un rethe-fin conduit par un ireth qui déterminera l'avenir de l'omin.
La fin du troisième telen est marquée par une retraite d'une lune (de nouvelle lune à nouvelle lune) dans une cellule noire du temple, durant laquelle le neven, plongé dans une méditation presque ininterrompue, mettra en pratique ses connaissances et son raisonnement pour décider de son engagement définitif et se préparer à la cérémonie qui fera de lui un neven. Le déroulement de cette cérémonie, appelée Zeyatom ("première présentation"), n'est connu que des seuls initiés du culte des ténèbres.
Vie et rôle du neven des Ténèbres
Pour la première fois, le neven sera autorisé à laisser pousser ses cheveux, par ailleurs usuellement portés longs par les neven et les prêtres des ténèbres, et pourra porter la tunique noire à capuche des initiés, plus courte que celle des prêtres.
Une fois la cérémonie achevée, le jeune initié ne commence pas immédiatement à remplir les fonctions habituelles du neven. Il commencera par servir le temple, et plus spécifiquement par recevoir les fidèles dans les salles d'autels, et ce jusqu'au solstice d'hiver suivant, date à laquelle il deviendra ob-neven et se verra confier de huit à dix odena pour une durée d'un an et demi. Cette étape est essentielle pour le jeune neven, et nécessite de sa part un très grand investissement, car sa responsabilité peut être engagée et son accession au stade de neven peut être remise en cause.
A la fin de la formation de ses odena, le neven accèdera pleinement à ses fonctions et sera envoyé à l'extérieur, le plus souvent dans une ville ou un village proche du temple où il a suivi sa formation. Le neven jouit alors d'une grande liberté, telle qu'il n'en a pas connue depuis son entrée en tant qu'odena. Autorisé à aller et venir comme il le souhaite, il peut ainsi renouer avec sa famille et choisir une compagne ou un compagnon. Dans les faits, une proportion relativement faible des neven, marqués par l'austérité et la discipline et, plus encore, par la philosophie de leurs années d'apprentissage, parvient à se réadapter à la vie extérieure. La plupart adoptent à cette période une habitude qui ne les quittera plus : le port du capuchon qui limite la vision et, ainsi, tient les perceptions à l'essentiel. � l'extérieur, le neven sera mis au service du peuple et, ainsi, enseignera aux enfants, accompagnera les malades et les mourants, arbitrera de menus conflits, et, de manière générale, soutiendra et accompagnera les fidèles dès que ceux-ci en feront la demande.
Bien que ses visites et même son hébergement au temple soient parfaitement tolérés, le neven devra rester en "service extérieur" pour une durée minimale d'une année au terme de laquelle trois choix seront possibles :
Une fois la cérémonie achevée, le jeune initié ne commence pas immédiatement à remplir les fonctions habituelles du neven. Il commencera par servir le temple, et plus spécifiquement par recevoir les fidèles dans les salles d'autels, et ce jusqu'au solstice d'hiver suivant, date à laquelle il deviendra ob-neven et se verra confier de huit à dix odena pour une durée d'un an et demi. Cette étape est essentielle pour le jeune neven, et nécessite de sa part un très grand investissement, car sa responsabilité peut être engagée et son accession au stade de neven peut être remise en cause.
A la fin de la formation de ses odena, le neven accèdera pleinement à ses fonctions et sera envoyé à l'extérieur, le plus souvent dans une ville ou un village proche du temple où il a suivi sa formation. Le neven jouit alors d'une grande liberté, telle qu'il n'en a pas connue depuis son entrée en tant qu'odena. Autorisé à aller et venir comme il le souhaite, il peut ainsi renouer avec sa famille et choisir une compagne ou un compagnon. Dans les faits, une proportion relativement faible des neven, marqués par l'austérité et la discipline et, plus encore, par la philosophie de leurs années d'apprentissage, parvient à se réadapter à la vie extérieure. La plupart adoptent à cette période une habitude qui ne les quittera plus : le port du capuchon qui limite la vision et, ainsi, tient les perceptions à l'essentiel. � l'extérieur, le neven sera mis au service du peuple et, ainsi, enseignera aux enfants, accompagnera les malades et les mourants, arbitrera de menus conflits, et, de manière générale, soutiendra et accompagnera les fidèles dès que ceux-ci en feront la demande.
Bien que ses visites et même son hébergement au temple soient parfaitement tolérés, le neven devra rester en "service extérieur" pour une durée minimale d'une année au terme de laquelle trois choix seront possibles :
Neven-min ou neven-an : Premièrement, le neven peut réintégrer le temple et se consacrer à des tâches internes, telle l'éducation des odena, l'accueil des fidèles au temples, l'entretien ou l'étude des basses bibliothèques, les nevens choisissant cette option ont été sensibles aux apprentissages du premier telen.
Neven-tor ou neven-na : Deuxièmement, le neven peut choisir de rester en service extérieur : c'est là le choix que font la plupart des neven s'étant unis au cours de leur première année en extérieur, ou encore de ceux qui ont trouvé leur second telen particulièrement attractif ou se passionnent pour l'enseignement.
Neven-dena ou num-neven : Enfin, le neven particulièrement intéressé par le troisième telen peut choisir de réintégrer le temple pour devenir prêtre. Il doit alors trouver un ou plusieurs maîtres pour enclencher définitivement la procédure. Le neven qui choisit d'entrer en prêtrise devra préalablement consacrer au temple une période de six mois durant laquelle il sera mis au service de l'infirmerie du temple et devra apporter ses soins aux apprentis prêtres devenus fous après avoir échoué aux Epreuves. Au terme de cette période de six mois, le neven prendra finalement la décision de tenter ou non d'accéder à la prêtrise.
Neven-tor ou neven-na : Deuxièmement, le neven peut choisir de rester en service extérieur : c'est là le choix que font la plupart des neven s'étant unis au cours de leur première année en extérieur, ou encore de ceux qui ont trouvé leur second telen particulièrement attractif ou se passionnent pour l'enseignement.
Neven-dena ou num-neven : Enfin, le neven particulièrement intéressé par le troisième telen peut choisir de réintégrer le temple pour devenir prêtre. Il doit alors trouver un ou plusieurs maîtres pour enclencher définitivement la procédure. Le neven qui choisit d'entrer en prêtrise devra préalablement consacrer au temple une période de six mois durant laquelle il sera mis au service de l'infirmerie du temple et devra apporter ses soins aux apprentis prêtres devenus fous après avoir échoué aux Epreuves. Au terme de cette période de six mois, le neven prendra finalement la décision de tenter ou non d'accéder à la prêtrise.
L'apprentissage du kan-envet
Au commencement de son apprentissage aura lieu la cérémonie de Dagen ou Dabagen ("grande promesse") durant laquelle l'apprenti-prêtre devra faire, sous l'examen minutieux de son esprit et après le tracé par les observateurs du geste de Malsite (langue de vérité), la promesse de ne pas utiliser ses futures connaissances à la légère ou pour faire le mal, et de tout mettre en oeuvre pour se préparer au passage des épreuves. Cette promesse faite, les prêtres menant la cérémonie attireront sur l'élève l'attention de Mulken, figure divine du culte, afin qu'Il lui ouvre l'accès à la magie des Ténèbres.
La totalité de l'enseignement de l'apprenti-prêtre (ou kan-envet) se déroule dans les cellules noires du temple, et sa durée n'est pas fixée (dans les faits, on observe qu'elle s'étend de quatre à cinq ans). Comme à l'époque des kaloban, le kan-envet sera coupé de l'extérieur, y compris de ses proches, quelles que soient les circonstances. Ayant déjà acquis la discipline du culte, le kan-envet sera considéré comme partiellement autonome et ne sera pas toujours assisté par son maître, à la différence de ses précédentes périodes d'apprentissage, car il est considéré que l'apprentissage du prêtre, essentiellement magique, doit être avant tout ressenti, et se trouve par conséquent être le fruit d'un cheminement intérieur et d'une compréhension qui ne pourront être acquis que par le travail du seul kan-envet sur son propre esprit. De même, bien qu'il ait choisi un maître, rien n'empêche le kan-envet de faire appel à un autre prêtre pour lui enseigner ou l'assister de manière ponctuelle.
Une nouvelle fois, le kan-envet utilisera la méditation pour poursuivre son travail d'affinement de ses perceptions et de connaissance de son esprit. Une fois ses capacités réveillées, il aura pour la première fois accès aux inam'envy (les "hautes bibliothèques"). Les inam'envy forment des lieux déroutants : plongées dans les ténèbres, elles sont majoritairement composées de rouleaux, ou parfois de livres, parfaitement vierges. Ces ouvrages, "écrits" par les prêtres des Ténèbres, conservent à chaque page l'impression magique du texte que seuls les sens particulièrement affûtés des autres prêtres des Ténèbres sont capables de déchiffrer après une période d'apprentissage que le kan-envet poursuivra à cette période de sa formation. Durant cet apprentissage, il appréhendera d'une nouvelle manière la philosophie des Ténèbres en l'appliquant de manière physique. Ainsi, l'enseignement couplé de la philosophie avancée et de méthodes physiques et mathématiques conduira le kan-envet à appréhender la vérité des choses d'une manière toute différente et sera amené à comprendre de nombreux mystères du culte dont, par exemple, les principes de l'architecture d'Eshkor.
Peu à peu, le kan-envet apprendra, au contact de son maître et au fil de ses lectures, à manipuler la magie du culte d'une manière différente de celle du neven, en ce qu'il ne s'agit pas d'une forme de magie externe générée par le temple et les prêtres et mise à la disposition des neven, mais d'une interaction directe avec Mulken. Rappelant ainsi l'enseignement du troisième telen, le kan-envet sera tout d'abord initié aux pictogrammes majeurs du culte, comme les pictogrammes d'architecture (pictogrammes d'Eshkor), les pictogrammes utilisés au cours des cérémonies importantes, les pictogrammes de protection, etc... avant de commencer à manipuler réellement la magie des Ténèbres en apprenant les grands gestes rituels (promesse, engagement, vérité...), le tracé des marques majeures (Jirshas mineur, Kalnus, Irhas...) et des marques et sorts communs qui ne peuvent être posées que par l'action simultanée de plusieurs prêtres (Jirshas majeur...).
Cette fois, il n'est pas du ressort du maître de choisir le moment où son élève pourra achever son apprentissage et affronter les épreuves, son rôle officiel dans la décision ne sera que consultatif, même si dans les faits, son opinion soit généralement la seule qui compte, bien que la décision finale soit du ressort du seul élève...
La totalité de l'enseignement de l'apprenti-prêtre (ou kan-envet) se déroule dans les cellules noires du temple, et sa durée n'est pas fixée (dans les faits, on observe qu'elle s'étend de quatre à cinq ans). Comme à l'époque des kaloban, le kan-envet sera coupé de l'extérieur, y compris de ses proches, quelles que soient les circonstances. Ayant déjà acquis la discipline du culte, le kan-envet sera considéré comme partiellement autonome et ne sera pas toujours assisté par son maître, à la différence de ses précédentes périodes d'apprentissage, car il est considéré que l'apprentissage du prêtre, essentiellement magique, doit être avant tout ressenti, et se trouve par conséquent être le fruit d'un cheminement intérieur et d'une compréhension qui ne pourront être acquis que par le travail du seul kan-envet sur son propre esprit. De même, bien qu'il ait choisi un maître, rien n'empêche le kan-envet de faire appel à un autre prêtre pour lui enseigner ou l'assister de manière ponctuelle.
Une nouvelle fois, le kan-envet utilisera la méditation pour poursuivre son travail d'affinement de ses perceptions et de connaissance de son esprit. Une fois ses capacités réveillées, il aura pour la première fois accès aux inam'envy (les "hautes bibliothèques"). Les inam'envy forment des lieux déroutants : plongées dans les ténèbres, elles sont majoritairement composées de rouleaux, ou parfois de livres, parfaitement vierges. Ces ouvrages, "écrits" par les prêtres des Ténèbres, conservent à chaque page l'impression magique du texte que seuls les sens particulièrement affûtés des autres prêtres des Ténèbres sont capables de déchiffrer après une période d'apprentissage que le kan-envet poursuivra à cette période de sa formation. Durant cet apprentissage, il appréhendera d'une nouvelle manière la philosophie des Ténèbres en l'appliquant de manière physique. Ainsi, l'enseignement couplé de la philosophie avancée et de méthodes physiques et mathématiques conduira le kan-envet à appréhender la vérité des choses d'une manière toute différente et sera amené à comprendre de nombreux mystères du culte dont, par exemple, les principes de l'architecture d'Eshkor.
Peu à peu, le kan-envet apprendra, au contact de son maître et au fil de ses lectures, à manipuler la magie du culte d'une manière différente de celle du neven, en ce qu'il ne s'agit pas d'une forme de magie externe générée par le temple et les prêtres et mise à la disposition des neven, mais d'une interaction directe avec Mulken. Rappelant ainsi l'enseignement du troisième telen, le kan-envet sera tout d'abord initié aux pictogrammes majeurs du culte, comme les pictogrammes d'architecture (pictogrammes d'Eshkor), les pictogrammes utilisés au cours des cérémonies importantes, les pictogrammes de protection, etc... avant de commencer à manipuler réellement la magie des Ténèbres en apprenant les grands gestes rituels (promesse, engagement, vérité...), le tracé des marques majeures (Jirshas mineur, Kalnus, Irhas...) et des marques et sorts communs qui ne peuvent être posées que par l'action simultanée de plusieurs prêtres (Jirshas majeur...).
Cette fois, il n'est pas du ressort du maître de choisir le moment où son élève pourra achever son apprentissage et affronter les épreuves, son rôle officiel dans la décision ne sera que consultatif, même si dans les faits, son opinion soit généralement la seule qui compte, bien que la décision finale soit du ressort du seul élève...
Les Epreuves
Au coeur du saenida se tient la grande salle des Epreuves où sont conduits les kan-envet le jour de leur tentative. A la différence de certains cultes, les trois épreuves sont peu distinguées dans le culte des Ténèbres, mais forment plutôt un parcourt initiatique qui changera radicalement la vision du jeune prêtre face à son propre culte.
La première épreuve n'est pas réellement une épreuve à proprement parler. Il s'agit pour le kan-envet de passer l'imme-chulan (la "porte du mystère") pour accéder à la seconde épreuve et, par conséquent, d'en trouver le chemin. Cette porte d'Eshkor, largement plus complexe que les portes "simples", peut juger de l'aptitude du kan-envet à passer les épreuves, et, ainsi, peut simplement lui fermer l'accès et le rejeter, faisant ainsi comprendre qu'il n'est pas prêt à passer les Epreuves. Si toutefois le kan-envet fait déjà preuve de grandes aptitudes, il pourra être conduit à la seconde épreuve, ou encore être perdu à jamais au sein même de la porte s'il a voulu en forcer l'accès là où elle le rejetait.
Une fois l'imme-chulan franchie avec succès, le kan-envet se trouve précipité dans la seconde épreuve qui le plonge dans le Maeven-Mulare (le "monde de ténèbres"), constitué de ténèbres si denses et si profondes qu'elles pénètrent le corps et l'esprit du kan-envet. Beaucoup de kan-envet échouent au cours de cette épreuve : leur esprit se fond dans les ténèbres et perd le lien qui les relie à leur corps. L'unique parade consiste à maîtriser suffisamment la discipline et la philosophie du culte pour parvenir à reprendre conscience de soi-même et à manipuler les ténèbres au lieu de les subir. Cet acte de grande maîtrise sera suffisant pour attirer l'attention de Mulken qui précipitera le kan-envet vers la troisième épreuve.
La dernière épreuve consiste à contempler, aux côtés de Mulken, la réalité du monde d'Oneira et le véritable visage de Délomaque. Ce que les kan-envet observent et comprennent alors n'a jamais été décrit et demeure l'un des grands secrets du culte, mais il semble que cette vision soit si intense et si immensément complexe que l'esprit de ceux qui l'affrontent peut choisir de se couper du sens de la vue, ou peut conduire le kan-envet à la mort. Une fois la vision éteinte, reste au kan-envet à trouver la volonté nécessaire pour retourner au monde et continuer à y participer.
Une fois les épreuves achevées, le jeune prêtre se voit remettre la longue tunique noire à capuche que seuls les prêtres sont autorisés à porter. Le jeune prêtre pourra également observer que le symbole des Ténèbres, le triangle à coeur de spirale, est tatoué en noir sur la paume de sa main droite.
Comme pour tous les cultes d'Oneira, les épreuves peuvent être passées par toute personne externe au culte qui s'y sentirait appelée, mais dans les faits, il est extraordinairement rare qu'une personne extérieure les franchisse. Si toutefois elle y parvenait, le symbole des Ténèbres apparaîtrait également tatoué sur la paume de sa main droite. Ces profanes franchissant les épreuves sont alors appelés "esote'eteane" (initié sauvage) ou "kan'brene" (prêtre inconscient) : le passage des épreuves ne fait pas pour autant d'eux des prêtres, en ce qu'ils ne connaissent ni la philosophie ni les secrets des temples (par exemple, ils ne seront pas reconnus par les sodilis) mais disposent seulement l'attention et la bienveillance de Mulken qui leur accorde l'usage de sa magie. Le dernier "esote'eteane" connu au sein du culte des Ténèbres n'est autre qu'Illénira qui en passa les épreuves en 1022.
La première épreuve n'est pas réellement une épreuve à proprement parler. Il s'agit pour le kan-envet de passer l'imme-chulan (la "porte du mystère") pour accéder à la seconde épreuve et, par conséquent, d'en trouver le chemin. Cette porte d'Eshkor, largement plus complexe que les portes "simples", peut juger de l'aptitude du kan-envet à passer les épreuves, et, ainsi, peut simplement lui fermer l'accès et le rejeter, faisant ainsi comprendre qu'il n'est pas prêt à passer les Epreuves. Si toutefois le kan-envet fait déjà preuve de grandes aptitudes, il pourra être conduit à la seconde épreuve, ou encore être perdu à jamais au sein même de la porte s'il a voulu en forcer l'accès là où elle le rejetait.
Une fois l'imme-chulan franchie avec succès, le kan-envet se trouve précipité dans la seconde épreuve qui le plonge dans le Maeven-Mulare (le "monde de ténèbres"), constitué de ténèbres si denses et si profondes qu'elles pénètrent le corps et l'esprit du kan-envet. Beaucoup de kan-envet échouent au cours de cette épreuve : leur esprit se fond dans les ténèbres et perd le lien qui les relie à leur corps. L'unique parade consiste à maîtriser suffisamment la discipline et la philosophie du culte pour parvenir à reprendre conscience de soi-même et à manipuler les ténèbres au lieu de les subir. Cet acte de grande maîtrise sera suffisant pour attirer l'attention de Mulken qui précipitera le kan-envet vers la troisième épreuve.
La dernière épreuve consiste à contempler, aux côtés de Mulken, la réalité du monde d'Oneira et le véritable visage de Délomaque. Ce que les kan-envet observent et comprennent alors n'a jamais été décrit et demeure l'un des grands secrets du culte, mais il semble que cette vision soit si intense et si immensément complexe que l'esprit de ceux qui l'affrontent peut choisir de se couper du sens de la vue, ou peut conduire le kan-envet à la mort. Une fois la vision éteinte, reste au kan-envet à trouver la volonté nécessaire pour retourner au monde et continuer à y participer.
Une fois les épreuves achevées, le jeune prêtre se voit remettre la longue tunique noire à capuche que seuls les prêtres sont autorisés à porter. Le jeune prêtre pourra également observer que le symbole des Ténèbres, le triangle à coeur de spirale, est tatoué en noir sur la paume de sa main droite.
Comme pour tous les cultes d'Oneira, les épreuves peuvent être passées par toute personne externe au culte qui s'y sentirait appelée, mais dans les faits, il est extraordinairement rare qu'une personne extérieure les franchisse. Si toutefois elle y parvenait, le symbole des Ténèbres apparaîtrait également tatoué sur la paume de sa main droite. Ces profanes franchissant les épreuves sont alors appelés "esote'eteane" (initié sauvage) ou "kan'brene" (prêtre inconscient) : le passage des épreuves ne fait pas pour autant d'eux des prêtres, en ce qu'ils ne connaissent ni la philosophie ni les secrets des temples (par exemple, ils ne seront pas reconnus par les sodilis) mais disposent seulement l'attention et la bienveillance de Mulken qui leur accorde l'usage de sa magie. Le dernier "esote'eteane" connu au sein du culte des Ténèbres n'est autre qu'Illénira qui en passa les épreuves en 1022.
Vie et rôle du prêtre
La durée de l'enseignement reçu par les prêtres depuis leur entrée au temple, l'implication nécessaire de leur part et le passages des Epreuves font que bien souvent leur sens de la vue se trouve durablement ou définitivement affecté et qu'ils ne peuvent plus supporter la lumière ou deviennent partiellement ou complètement aveugles. Il reste que l'incroyable affinement des perceptions que les différentes périodes d'apprentissage ont permis aux prêtres d'acquérir leur permet d'évoluer dans le monde sans éprouver aucun handicap. La plupart des prêtres, même parmi les kan-na choisissent d'ailleurs, afin de respecter en toutes circonstances les préceptes du culte qu'ils ont profondément acquis, de porter en permanence baissée la capuche de leur tunique qui, ainsi, dissimule leurs yeux.
La longueur de l'apprentissage et la sévère discipline du temple aboutissent finalement pour le prêtre à une relative liberté dans ses actes, ses choix et son rôle au sein du culte. Les rôles possibles des prêtres sont très nombreux, et souvent cumulables, et se regroupent sous deux grandes catégories : la plupart des prêtres ayant conservé plus ou moins intact leur sens de la vue rejoignent les rangs des kan-na (prêtres extérieurs) se consacrant au service extérieur du temple, à la représentation du culte dans le monde, à l'assistanat des profanes, aux métiers de guérison, d'architecte, de navigateur, etc... la plupart des prêtres ne supportant plus la lumière ou étant devenus complètement ou partiellement aveugles deviennent des kan'riun (prêtres aveugles) et se consacrent au service du temple, comme l'accueil des visiteurs, l'entretien ou l'étude des inam'envy, l'étude des secrets du culte, etc... Dans les faits, les ténèbres deviennent pour les prêtres une véritable seconde nature, au point que même ceux qui n'ont pas perdu la vue répugnent à quitter le temple où se trouvent les clefs de la réalité d'Oneira. Ainsi, seule une minorité de prêtres rejoignent les kan-na.
Parmi les kan-na comme parmi les kan'riun, certains prêtres choisissent de se consacrer exclusivement à l'enseignement des apprentis, des omin ou des kan-envet, mais aussi à la formation des prêtres eux-mêmes, les plus anciens initiant les plus jeunes aux différentes spécialisations du culte. Ainsi, on observera les spécialisations suivantes :
Parmi les kan-na :
Les prêtres des Ténèbres peuvent indifféremment vivre dans l'enceinte du temple ou à l'extérieur, ils sont considérés comme libres de leurs mouvements et responsables de leurs propres actes et de leurs propres choix. Ainsi, ils peuvent librement fonder une famille et même s'éloigner sensiblement du culte tant qu'ils suivent les obligations incombant à leur statut, a savoir : ne pas dissimuler leur statut de prêtre, sinon en cas de danger, aider et assister ceux qui lui en font la demande, répondre avec respect et discernement aux questions des apprentis et des neven, veiller à la conservation des secrets du culte, veiller à ne pas dénaturer les enseignements du Mulaten (ou du Nokdar...) et répondre à l'appel des autres membres du culte, dont surtout celui des kan'da, des Mularegen et du Mularonam.
Avant de prétendre accéder à de plus hautes fonctions et à un rang supérieur, un prêtre devra enseigner au moins une fois à un apprenti du second kaloban et à un omin dans au moins l'un de ses trois telen.
La longueur de l'apprentissage et la sévère discipline du temple aboutissent finalement pour le prêtre à une relative liberté dans ses actes, ses choix et son rôle au sein du culte. Les rôles possibles des prêtres sont très nombreux, et souvent cumulables, et se regroupent sous deux grandes catégories : la plupart des prêtres ayant conservé plus ou moins intact leur sens de la vue rejoignent les rangs des kan-na (prêtres extérieurs) se consacrant au service extérieur du temple, à la représentation du culte dans le monde, à l'assistanat des profanes, aux métiers de guérison, d'architecte, de navigateur, etc... la plupart des prêtres ne supportant plus la lumière ou étant devenus complètement ou partiellement aveugles deviennent des kan'riun (prêtres aveugles) et se consacrent au service du temple, comme l'accueil des visiteurs, l'entretien ou l'étude des inam'envy, l'étude des secrets du culte, etc... Dans les faits, les ténèbres deviennent pour les prêtres une véritable seconde nature, au point que même ceux qui n'ont pas perdu la vue répugnent à quitter le temple où se trouvent les clefs de la réalité d'Oneira. Ainsi, seule une minorité de prêtres rejoignent les kan-na.
Parmi les kan-na comme parmi les kan'riun, certains prêtres choisissent de se consacrer exclusivement à l'enseignement des apprentis, des omin ou des kan-envet, mais aussi à la formation des prêtres eux-mêmes, les plus anciens initiant les plus jeunes aux différentes spécialisations du culte. Ainsi, on observera les spécialisations suivantes :
Parmi les kan-na :
Num-kan : Les num-kan sont les prêtres se spécialisant dans les arts de la guérison et l'accompagnement des malades et des mourants. Certains choisissent de vivre au sein du temple où ils veillent sur les vieux prêtres, mais aussi sur les kan-envet ayant perdu la raison lors du passage des épreuves. Cependant, la plupart des num-kan vivent à l'extérieur des temples où ils travaillent dans les maisons de guérison, dans de petits sanctuaires, ou même parcourent les routes jusqu'à trouver là où l'on aura besoin d'eux (ce qui, au cours de la récente guerre en Ar'Thard, était excessivement fréquent...).
Kan'rian : Les kan'rian sont aussi appelés "kan'laana". Ce sont les prêtres se consacrant à l'arbitrage des conflits et à la justice en général. Les kan'rian sont ainsi nommés car l'on considèrent qu'ils "voient" tout, leur tâche étant d'observer les protagonistes d'un conflit pour en déchiffrer les réactions afin de rendre un jugement équitable ou de trouver le coupable. On trouve la plupart des kan'rian dans les temples et les sanctuaires, mais il n'est pas rare de les voir simplement déambuler en ville où ils peuvent être interpellés par tous, y compris par d'autres prêtres ou des personnages importants. Les kan'rian ont autorité pour décider de l'appel d'un Ireth dans les cas graves, mais ce fait reste rarissime.
Kan-maltean : Les kan-maltean sont des prêtres spécialisés dans la diplomatie. Ils ont pour tâche de représenter le culte des Ténèbres là où il doit l'être, comme auprès des institutions d'Ar'Thard et d'Ar'Boeren, auprès du roi ou d'E'Dyrha, auprès des corporations auprès des autres cultes ou des autres pays d'Oneira. Certains kan-maltean, étant amenés à voyager beaucoup, sont également des kan'traeten.
Kan'traeten : Les kan'traeten sont les prêtres voyageurs spécialisés dans la marine et, plus spécifiquement, dans le contrôle des barges d'Ethran, lesquelles survolent littéralement l'eau grâce à la magie des Ténèbres. Les kan'traeten participent ainsi davantage que les autres prêtres à la vie des profanes dans la mesure où ils accompagnent en mer les navires des commerçants, par exemple. A bord, le kan'traeten a un statut comparable à celui du capitaine, et ainsi il pourra décider d'escales et de détours en échange de sa présence et de son aide magique à bord. Il revient fréquemment aux kan'traeten le rôle de recherche des futurs Ireth nés dans d'autres régions oneiriennes que celles où le culte est implanté.
Kan'kymen : Les kan'kymen sont les prêtres des Ténèbres spécialisés dans l'architecture et, plus spécifiquement, dans l'architecture d'Eshkor. Ce sont eux qui bâtissent les temples et les sanctuaires, les protègent et y établissent les portes d'Eshkor. On peut également les appeler pour créer des portes dans d'importants bâtiments ailleurs sur le territoire. Les kan'kymen sont, parmi les prêtres des Ténèbres, ceux dont les connaissances en matière de pictogrammes sont les plus étendues.
Parmi les kan'riun : Kan'rian : Les kan'rian sont aussi appelés "kan'laana". Ce sont les prêtres se consacrant à l'arbitrage des conflits et à la justice en général. Les kan'rian sont ainsi nommés car l'on considèrent qu'ils "voient" tout, leur tâche étant d'observer les protagonistes d'un conflit pour en déchiffrer les réactions afin de rendre un jugement équitable ou de trouver le coupable. On trouve la plupart des kan'rian dans les temples et les sanctuaires, mais il n'est pas rare de les voir simplement déambuler en ville où ils peuvent être interpellés par tous, y compris par d'autres prêtres ou des personnages importants. Les kan'rian ont autorité pour décider de l'appel d'un Ireth dans les cas graves, mais ce fait reste rarissime.
Kan-maltean : Les kan-maltean sont des prêtres spécialisés dans la diplomatie. Ils ont pour tâche de représenter le culte des Ténèbres là où il doit l'être, comme auprès des institutions d'Ar'Thard et d'Ar'Boeren, auprès du roi ou d'E'Dyrha, auprès des corporations auprès des autres cultes ou des autres pays d'Oneira. Certains kan-maltean, étant amenés à voyager beaucoup, sont également des kan'traeten.
Kan'traeten : Les kan'traeten sont les prêtres voyageurs spécialisés dans la marine et, plus spécifiquement, dans le contrôle des barges d'Ethran, lesquelles survolent littéralement l'eau grâce à la magie des Ténèbres. Les kan'traeten participent ainsi davantage que les autres prêtres à la vie des profanes dans la mesure où ils accompagnent en mer les navires des commerçants, par exemple. A bord, le kan'traeten a un statut comparable à celui du capitaine, et ainsi il pourra décider d'escales et de détours en échange de sa présence et de son aide magique à bord. Il revient fréquemment aux kan'traeten le rôle de recherche des futurs Ireth nés dans d'autres régions oneiriennes que celles où le culte est implanté.
Kan'kymen : Les kan'kymen sont les prêtres des Ténèbres spécialisés dans l'architecture et, plus spécifiquement, dans l'architecture d'Eshkor. Ce sont eux qui bâtissent les temples et les sanctuaires, les protègent et y établissent les portes d'Eshkor. On peut également les appeler pour créer des portes dans d'importants bâtiments ailleurs sur le territoire. Les kan'kymen sont, parmi les prêtres des Ténèbres, ceux dont les connaissances en matière de pictogrammes sont les plus étendues.
Kan-selm : Les kan-selm sont les prêtres se consacrant au service du temple et officient plus particulièrement dans les salles d'autel. Ils sont responsables de l'accueil des visiteurs, réceptionnent les offrandes, mènent les cérémonies de prières et accomplissent tous les gestes du quotidien des fidèles, comme la reconnaissance des enfants, les cérémonies d'union, etc... Les kan-selm sont ainsi les prêtres les plus connus des oneiriens ou, du moins, des fidèles des Ténèbres, en ce que c'est à eux qu'ils ont le plus fréquemment affaire.
Kan-sarti : Les kan-sarti forment l'une des factions les plus mystérieuses du culte des Ténèbres. Ils se consacrent à l'étude des secrets du culte et sont notamment responsables de l'établissement des oracles de naissance. Ces prêtres vivent entièrement dans les cellules noires du temple et renoncent la plupart du temps à tout contact avec l'extérieur. Leurs connaissances des mystères les plus anciens du culte les poussent souvent vers les salles les plus reculées et les plus anciennes des temples.
En-Kan : Les en-kan sont les prêtres spécialisés dans la magie du culte, et plus particulièrement dans la manipulation des marques et des sorts. Les en-kan sont souvent ceux qui conduisent les cérémonies internes au culte ou, du moins, en assument les déploiements magiques. Leurs connaissances extrêmement poussées en matière de magie en font les prêtres parmi les plus redoutés, bien que cette crainte ne soit pas toujours pertinente.
Kan'oreno : Par abus de langage, on appelle fréquemment les kan'oreno "kan-sodilis" ("prêtres des sodilis"), car la partie la plus visible ou, du moins, la plus compréhensible, de leurs fonctions consiste à entendre et à interpréter les sons produits par les sodilis, mais aussi à les faire résonner pour transmettre des messages ou pour préparer les temples aux cérémonies et aux festivités du culte. Les kan'oreno passent pratiquement tout leur temps dans un état méditatif profond et cherchent à développer leur ouïe et leurs autres sens afin de percevoir la réalité de leur environnement et d'en prévoir l'évolution. Ces prêtres sont ceux demeurés les plus attachés aux préceptes de Dilthur, fondateur du culte.
Kan'soro : Les kan'soro sont les prêtres se consacrant à l'entretien et à l'étude des inam'envy et à la rédaction de nouveaux ouvrages consignant les savoirs du culte. Ils sont considérés comme les plus ouverts des prêtres des cellules noires, car quiconque peut venir les consulter pour approfondir ses connaissances. Ils sont les interlocuteurs favoris des otor, des omin et des kan-envet et il n'est pas rare qu'ils cumulent leurs fonctions avec celles d'ob-kan.
Parmi les kan-na et les kan'riun : Kan-sarti : Les kan-sarti forment l'une des factions les plus mystérieuses du culte des Ténèbres. Ils se consacrent à l'étude des secrets du culte et sont notamment responsables de l'établissement des oracles de naissance. Ces prêtres vivent entièrement dans les cellules noires du temple et renoncent la plupart du temps à tout contact avec l'extérieur. Leurs connaissances des mystères les plus anciens du culte les poussent souvent vers les salles les plus reculées et les plus anciennes des temples.
En-Kan : Les en-kan sont les prêtres spécialisés dans la magie du culte, et plus particulièrement dans la manipulation des marques et des sorts. Les en-kan sont souvent ceux qui conduisent les cérémonies internes au culte ou, du moins, en assument les déploiements magiques. Leurs connaissances extrêmement poussées en matière de magie en font les prêtres parmi les plus redoutés, bien que cette crainte ne soit pas toujours pertinente.
Kan'oreno : Par abus de langage, on appelle fréquemment les kan'oreno "kan-sodilis" ("prêtres des sodilis"), car la partie la plus visible ou, du moins, la plus compréhensible, de leurs fonctions consiste à entendre et à interpréter les sons produits par les sodilis, mais aussi à les faire résonner pour transmettre des messages ou pour préparer les temples aux cérémonies et aux festivités du culte. Les kan'oreno passent pratiquement tout leur temps dans un état méditatif profond et cherchent à développer leur ouïe et leurs autres sens afin de percevoir la réalité de leur environnement et d'en prévoir l'évolution. Ces prêtres sont ceux demeurés les plus attachés aux préceptes de Dilthur, fondateur du culte.
Kan'soro : Les kan'soro sont les prêtres se consacrant à l'entretien et à l'étude des inam'envy et à la rédaction de nouveaux ouvrages consignant les savoirs du culte. Ils sont considérés comme les plus ouverts des prêtres des cellules noires, car quiconque peut venir les consulter pour approfondir ses connaissances. Ils sont les interlocuteurs favoris des otor, des omin et des kan-envet et il n'est pas rare qu'ils cumulent leurs fonctions avec celles d'ob-kan.
Ob-kan : Les ob-kan sont les prêtres se consacrant à l'enseignement des plus jeunes. Ainsi, les prêtres ayant vocation à enseigner se consacrent généralement à l'éducation des otor du second kaloban ou des omin de l'un des trois telen, mais nombre de prêtres âgés choisissent de devenir ob-kan afin de veiller à la formation des prêtres eux-mêmes choisissant l'une ou l'autre des spécialisations du culte décrites ci-dessus. Cet enseignement sera néanmoins moins encadré et demandera moins d'investissement que celui des otor et des omin, ce qui permettra aux prêtres déjà spécialisés de devenir ob-kan de leurs propres domaines.
Il est important de ne pas oublier qu'un prêtre voyant pourra devenir un kan'riun tout comme un prêtre aveugle pourra devenir un kan-na. De même, tout prêtre des Ténèbres peut, au cours de sa vie, être successivement l'un ou l'autre. Les prêtres peuvent aussi ne se spécialiser en rien et se consacrer comme ils le souhaitent au service des fidèles ou du temple, sans aucun autre impératif. Ainsi, par exemple, certains kan-na décident de se consacrer à l'éducation des enfants du temple (enfants des prêtres ou enfants abandonnés) vivant dans le nometo.Les prêtres des Ténèbres peuvent indifféremment vivre dans l'enceinte du temple ou à l'extérieur, ils sont considérés comme libres de leurs mouvements et responsables de leurs propres actes et de leurs propres choix. Ainsi, ils peuvent librement fonder une famille et même s'éloigner sensiblement du culte tant qu'ils suivent les obligations incombant à leur statut, a savoir : ne pas dissimuler leur statut de prêtre, sinon en cas de danger, aider et assister ceux qui lui en font la demande, répondre avec respect et discernement aux questions des apprentis et des neven, veiller à la conservation des secrets du culte, veiller à ne pas dénaturer les enseignements du Mulaten (ou du Nokdar...) et répondre à l'appel des autres membres du culte, dont surtout celui des kan'da, des Mularegen et du Mularonam.
Avant de prétendre accéder à de plus hautes fonctions et à un rang supérieur, un prêtre devra enseigner au moins une fois à un apprenti du second kaloban et à un omin dans au moins l'un de ses trois telen.
Les rangs élevés du temple et du culte
Il n'est pas nécessaire qu'un prêtre soit spécialisé dans l'un ou l'autre des domaines des Ténèbres pour accéder aux hautes fonctions du culte pourvu qu'il ait enseigné au moins une fois à un otor et à un omin.
Au sein du temple, ceux parmi les prêtres, qui possèdent le plus de connaissances, assistent volontiers les autres, sont les plus enclins à prendre des responsabilités et sont les mieux respectés parmi les neven, les prêtres et le kan'da peuvent être nommés kan'envy, "haut prêtre". Les kan'envy font autorité auprès de tous les membres du temple d'un rang inférieur (qui sont ici les modese, odena, otor, omin, oreth, neven, kan-envet et prêtres). Ils sont les exécutants des décisions du kan'da et son lien avec les autres membres du culte et recueillent les doléances des prêtres et des neven. Ces hauts prêtres sont particulièrement respectés car ils sont le plus souvent choisis parmi les prêtres les plus anciens, les plus sages, les plus doués ou ceux dont le sens de l'abnégation est le plus développé. Chaque temple possède au moins un kan'envy, mais le plus souvent en compte de trois à cinq pour les temples de taille moyenne.
C'est parmi les kan'envy que le kan'da choisira celui qui le remplacera à sa mort ou s'il devait quitter ses fonctions. Le kan'da, ou "grand prêtre", est initié aux plus grands mystères et aux secrets de toutes les spécialisations, il est le maître du temple et son responsable. Le kan'da a toute autorité pour imposer une tâche à l'un ou à l'autre membre du culte (sauf aux Ireth), y compris aux prêtres et neven éloignés du temple. Ils sont également responsables de la tenue de leur temple, de son bon fonctionnement, de la moralité de ses prêtres et du respect des règles du culte décrétées par le Mularonam.
Parmi les kan'da ou, de manière très anecdotique, parmi les Ireth, les kan'envy ou même les prêtres sont choisis les Mularegen (les "maîtres des Ténèbres"). Le choix des Mularegen n'est pas le fait des membres du culte mais celui de Mulken. Chaque année, au cours de la fête de Mal-Mulken, un ensemble de prêtres, menés par le Mularonam, procède à l'Appel de Mulken qui fera savoir le ou les noms de ceux qui possèdent une telle maîtrise du culte qu'ils ont attiré son attention et ont son écoute : ils deviennent alors la "voix de Mulken" sur Oneira. Le choix de Mulken résonnera dans tous les temples et tous les sanctuaires par l'intermédiaire des sodilis. Le nombre de Mularegen n'est pas fixe : en fonction des périodes, de la santé du culte et du contexte ils peuvent être nombreux ou très rares. La maîtrise ne pouvant se perdre, les Mularegen sont désignés à vie. Ils siègent en conseil et sont responsables, dirigés par Mulken, de l'évolution du culte. Ils ont autorité sur tous les temples et tous les prêtres, même ceux d'un rang élevé. En théorie, les Mularegen sont supérieurs aux Ireth, bien que dans les faits, ceux-ci soient indépendants et suivent leur propre voie, elle-même dictée par Mulken, ce qui permet aux Mularegen et aux Ireth de n'avoir finalement que peu de contacts. Les Mularegen se réunissent en conseil de manière irrégulière, lorsque le moment leur semble approprié. Le reste du temps, ils siègent dans les temples, isolés ou parfois à plusieurs, mais n'interfèrent que rarement dans la direction des temples qu'ils laissent du ressort du kan'da, eux-mêmes ne se concentrant que sur l'ensemble du culte.
Le Mularonam ("Gardien des Ténèbres") est nommé par son prédécesseur parmi les Mularegen. Unique, il est le chef suprême de l'ensemble du culte. Il est difficile de décrire de manière pertinente le rôle du Mularonam, car les tenants du titre vivent la plupart du temps leur fonction de manière très personnelle. Cependant, bien que le Mularonam semble davantage lié à Mulken que les Mularegen, il partage souvent le rôle de ceux-ci et les oriente. A ce jour, Boeros est le Mularonam.
Au sein du temple, ceux parmi les prêtres, qui possèdent le plus de connaissances, assistent volontiers les autres, sont les plus enclins à prendre des responsabilités et sont les mieux respectés parmi les neven, les prêtres et le kan'da peuvent être nommés kan'envy, "haut prêtre". Les kan'envy font autorité auprès de tous les membres du temple d'un rang inférieur (qui sont ici les modese, odena, otor, omin, oreth, neven, kan-envet et prêtres). Ils sont les exécutants des décisions du kan'da et son lien avec les autres membres du culte et recueillent les doléances des prêtres et des neven. Ces hauts prêtres sont particulièrement respectés car ils sont le plus souvent choisis parmi les prêtres les plus anciens, les plus sages, les plus doués ou ceux dont le sens de l'abnégation est le plus développé. Chaque temple possède au moins un kan'envy, mais le plus souvent en compte de trois à cinq pour les temples de taille moyenne.
C'est parmi les kan'envy que le kan'da choisira celui qui le remplacera à sa mort ou s'il devait quitter ses fonctions. Le kan'da, ou "grand prêtre", est initié aux plus grands mystères et aux secrets de toutes les spécialisations, il est le maître du temple et son responsable. Le kan'da a toute autorité pour imposer une tâche à l'un ou à l'autre membre du culte (sauf aux Ireth), y compris aux prêtres et neven éloignés du temple. Ils sont également responsables de la tenue de leur temple, de son bon fonctionnement, de la moralité de ses prêtres et du respect des règles du culte décrétées par le Mularonam.
Parmi les kan'da ou, de manière très anecdotique, parmi les Ireth, les kan'envy ou même les prêtres sont choisis les Mularegen (les "maîtres des Ténèbres"). Le choix des Mularegen n'est pas le fait des membres du culte mais celui de Mulken. Chaque année, au cours de la fête de Mal-Mulken, un ensemble de prêtres, menés par le Mularonam, procède à l'Appel de Mulken qui fera savoir le ou les noms de ceux qui possèdent une telle maîtrise du culte qu'ils ont attiré son attention et ont son écoute : ils deviennent alors la "voix de Mulken" sur Oneira. Le choix de Mulken résonnera dans tous les temples et tous les sanctuaires par l'intermédiaire des sodilis. Le nombre de Mularegen n'est pas fixe : en fonction des périodes, de la santé du culte et du contexte ils peuvent être nombreux ou très rares. La maîtrise ne pouvant se perdre, les Mularegen sont désignés à vie. Ils siègent en conseil et sont responsables, dirigés par Mulken, de l'évolution du culte. Ils ont autorité sur tous les temples et tous les prêtres, même ceux d'un rang élevé. En théorie, les Mularegen sont supérieurs aux Ireth, bien que dans les faits, ceux-ci soient indépendants et suivent leur propre voie, elle-même dictée par Mulken, ce qui permet aux Mularegen et aux Ireth de n'avoir finalement que peu de contacts. Les Mularegen se réunissent en conseil de manière irrégulière, lorsque le moment leur semble approprié. Le reste du temps, ils siègent dans les temples, isolés ou parfois à plusieurs, mais n'interfèrent que rarement dans la direction des temples qu'ils laissent du ressort du kan'da, eux-mêmes ne se concentrant que sur l'ensemble du culte.
Le Mularonam ("Gardien des Ténèbres") est nommé par son prédécesseur parmi les Mularegen. Unique, il est le chef suprême de l'ensemble du culte. Il est difficile de décrire de manière pertinente le rôle du Mularonam, car les tenants du titre vivent la plupart du temps leur fonction de manière très personnelle. Cependant, bien que le Mularonam semble davantage lié à Mulken que les Mularegen, il partage souvent le rôle de ceux-ci et les oriente. A ce jour, Boeros est le Mularonam.
Les Ireth
Il existe au sein du culte des Ténèbres un parcours parallèle à celui, classique, des neven et des prêtres. Les adeptes du rang des Ireth sont particulièrement respectés et craints, car la longueur et la rigueur de leur enseignement et l'importance de leur rôle en font des personnages extrêmement importants. On appelle également les Ireth "Riamulken" : les yeux de Mulken.
Le mode de sélection des futurs Ireth diffère grandement de celui des futurs neven ou prêtres. La plupart sont repérés dès leur naissance ou leur présentation au temple, car ils dégagent déjà une aura largement reconnaissable par les prêtres, sensibilisés aux Ténèbres, et par les Ireth. Notons que ces enfants sont bien souvent aveugles de naissance, et que leur oracle de naissance est parfaitement indéchiffrable, voire impossible à établir.
Le phénomène de reconnaissance des Ireth tient à leur nature même, car ils ne sont pas nés d'une simple évolution du culte et ne sont pas de simples serviteurs de Mulken. On enseigne aux initiés que, aux alentours de l'an -4725, le culte en était arrivé à une profonde dénature et à de dangereuses inclinations, lesquelles menaçaient de modifier à jamais les préceptes du culte, et de conduire à sa destruction. Quarante prêtres s'opposèrent à cette idée par l'accomplissement d'un acte magique, le Kelwekan, extrêmement puissant, lequel devait marquer leur esprit et changer durablement (ou, au moins, mettre en suspens...) le destin de leur âme qu'ils mirent au service du culte et de son intégrité. Ainsi, à chacune de leurs incarnations, ces âmes sont naturellement attirées vers les Ireth qu'elles finiront par rejoindre quoiqu'il leur en coûte. Il semble qu'il soit déjà advenu au cours de l'histoire d'Oneira que des âmes n'ayant pas, en l'an -4725, consenti le Kelwekan, rejoignent les rangs des Ireth par inclination. Ces âmes alors seront à leur tour marquées et leur état les suivra de vie en vie, mais elles permettront à d'autres Ireth de reprendre le cours normal du destin de leur âme.
En dépit du fait que ces âmes sont destinées dès leur naissance (et avant...) à suivre cet enseignement, les futurs Ireth commenceront leur enseignement de la même manière que les futurs neven ou prêtres, à savoir par le passage avec succès des trois ans que forment les deux kaloban. Les aptitudes des Ireth et leur détermination sont cependant telles que les kaloban ne constituent pour eux qu'une formalité aisée, et leur servira autant à préparer leur esprit à l'enseignement qu'ils subiront qu'à accroître son éveil pour accéder à une certaine forme de "souvenirs" de leur incarnation précédente.
Une fois ses kaloban achevés, le jeune odena rejoint les rangs des oreth (apprenti-ireth) lors de la cérémonie de Kalie ou Kalimlie (de "kalima" : destin, et "remlie" : accepter). Au cours de cette cérémonie, on lui apposera la marque de Jirshas qui sera immédiatement activée et non pas laissée latente comme celle des omin, la marque de Beleth, qui le contraint au silence, la marque d'Hiorah qui lui imposera de ne jamais exprimer que la vérité et la marque de Riada qui attire sur lui l'oeil de Mulken. Chaque oreth devra trouver, parmi les ireth, celui qui sera son maître. Ce choix est fait par consentement mutuel et doit être dicté par une réelle entente et une profonde confiance, car l'oreth gardera le même maître tout au long de sa formation, d'une durée minimale de dix ans, mais aussi plus tard, le maître demeurant le partenaire privilégié de l'Ireth en toutes occasions. Tout au long de l'apprentissage de l'oreth, que l'on appelle le telen'da ("grand telen", "grande voix", en référence aux telen des omin), le maître Ireth transmettra à son élève sa propre conception du culte et de sa tâche en son sein, sa propre manière de pratiquer les sorts de Mulken, et ses propres valeurs. Ainsi, depuis la création des Ireth, les caractères et les conceptions des quarante premiers Ireth ont été conservés presque intacts, ce qui a fait donner à l'ensemble des Ireth le nom d'Illtelen (de "illyay", ancien, et "telen", voix : ancienne voix).
La principale mission des Ireth consistant à examiner les esprits, on comprendra que la formation des oreth est essentiellement basée sur l'observation, et ce, dans tous les milieux. Ainsi, au cours de son apprentissage, l'oreth sera amené à fréquenter les temples, les villages, les villes, les prisons, les tribunaux et, parfois, d'autres pays oneiriens, afin de se faire une idée précise des mécanismes humains (et, dans une certaine mesure, des autres peuples), et d'apprendre à juger rapidement et justement les personnalités et les esprits. On ignore à peu près tout sur le reste de la formation des oreth, sinon qu'elle englobe tout l'enseignement des neven et des prêtres qui sera poussé à l'extrême, notamment concernant les domaines de l'esprit (certains avancent que l'esprit des oreth serait artificiellement ouvert par la pratique du rethe-fin afin d'en affiner les capacités autant que possible). On sait l'apprentissage extrêmement éprouvant.
L'apprentissage des oreth dure au minimum dix ans durant lesquels l'élève passera plusieurs fois les épreuves de l'entrée en prêtrise (aucun échec à ces épreuves n'a jamais été répertorié, ni aucune affectation de la vue des oreth) et fera l'objet de nombreuses cérémonies, dont plusieurs rethe-fin. La fin de la période d'apprentissage n'est pas marquée par une épreuve mais par une simple réunion de tous les Ireth et du Daireth qui lèveront la marque de Beleth (cet acte ne possède guère qu'une importance symbolique, les oreth étant capables dès leur première année de déjouer la marque de Beleth, mais ils la conservent par respect) et reconnaîtront ainsi le nouvel Ireth et sa "voix" parmi les Riamulken.
Dans l'exercice de leurs fonctions, les Ireth aujourd'hui n'interviennent guère que dans les temples des Ténèbres où ils peuvent être amenés à examiner l'esprit de membres du culte pour en déterminer la moralité (c'est là la cérémonie de rethe-fin, à laquelle, depuis 1021, Boeros assiste presque toujours). Il incombe également aux Ireth de procéder aux cérémonies de bannissement des prêtres par l'intermédiaire de Mulken en cas de défaut de moralité ou, pire, d'acte dénaturant le culte.
Au sein du culte, les Ireth jouissent d'un statut particulier. Si les oreth sont les égaux des omin seulement, les Ireth, eux, seront d'un rang égal ou supérieur aux kan'da, les grands prêtres, qui dirigent les temples et ne répondent de leurs actes que devant les Mularegen, les maîtres du culte. Cependant, bien que les Ireth soient officiellement inférieurs aux Mularegen, leurs agissements ne pourront pas être contestés par ceux-ci. Notons que dans les faits, les Ireth possèdent une maîtrise des Ténèbres équivalente à celle des Mularegen.
Les Ireth eux-mêmes choisissent parmi eux celui que l'on nomme le Daireth (le "grand Ireth"). Dans l'Illtelen, le Daireth n'a pas un rang supérieur à celui des Ireth, ne possède pas plus de pouvoirs et ne commande pas aux Ireth, mais il sera leur porte parole vis-à -vis du reste d'Oneira et, parfois, du culte même. Seul le Daireth peut, officiellement, quitter l'Illtelen et accéder aux hautes fonctions "traditionnelles" du culte des ténèbres, comme les fonctions de Mularegen ou de Mularonam. Il reste que cela semble ne s'être jamais produit jusqu'ici.
Notons enfin que les Ireth sont, de leurs propres paroles, "au service de Mulken" et non pas "au service du culte". Ainsi, il existe au sein du culte des Ténèbres un certain nombre de prophéties, lesquelles indiquent que viendra une époque où les Ireth accompliront un acte majeur de l'histoire d'Oneira, après quoi ils disparaîtront et reprendront là où ils l'ont arrêté le destin de leur âme.
Le mode de sélection des futurs Ireth diffère grandement de celui des futurs neven ou prêtres. La plupart sont repérés dès leur naissance ou leur présentation au temple, car ils dégagent déjà une aura largement reconnaissable par les prêtres, sensibilisés aux Ténèbres, et par les Ireth. Notons que ces enfants sont bien souvent aveugles de naissance, et que leur oracle de naissance est parfaitement indéchiffrable, voire impossible à établir.
Le phénomène de reconnaissance des Ireth tient à leur nature même, car ils ne sont pas nés d'une simple évolution du culte et ne sont pas de simples serviteurs de Mulken. On enseigne aux initiés que, aux alentours de l'an -4725, le culte en était arrivé à une profonde dénature et à de dangereuses inclinations, lesquelles menaçaient de modifier à jamais les préceptes du culte, et de conduire à sa destruction. Quarante prêtres s'opposèrent à cette idée par l'accomplissement d'un acte magique, le Kelwekan, extrêmement puissant, lequel devait marquer leur esprit et changer durablement (ou, au moins, mettre en suspens...) le destin de leur âme qu'ils mirent au service du culte et de son intégrité. Ainsi, à chacune de leurs incarnations, ces âmes sont naturellement attirées vers les Ireth qu'elles finiront par rejoindre quoiqu'il leur en coûte. Il semble qu'il soit déjà advenu au cours de l'histoire d'Oneira que des âmes n'ayant pas, en l'an -4725, consenti le Kelwekan, rejoignent les rangs des Ireth par inclination. Ces âmes alors seront à leur tour marquées et leur état les suivra de vie en vie, mais elles permettront à d'autres Ireth de reprendre le cours normal du destin de leur âme.
En dépit du fait que ces âmes sont destinées dès leur naissance (et avant...) à suivre cet enseignement, les futurs Ireth commenceront leur enseignement de la même manière que les futurs neven ou prêtres, à savoir par le passage avec succès des trois ans que forment les deux kaloban. Les aptitudes des Ireth et leur détermination sont cependant telles que les kaloban ne constituent pour eux qu'une formalité aisée, et leur servira autant à préparer leur esprit à l'enseignement qu'ils subiront qu'à accroître son éveil pour accéder à une certaine forme de "souvenirs" de leur incarnation précédente.
Une fois ses kaloban achevés, le jeune odena rejoint les rangs des oreth (apprenti-ireth) lors de la cérémonie de Kalie ou Kalimlie (de "kalima" : destin, et "remlie" : accepter). Au cours de cette cérémonie, on lui apposera la marque de Jirshas qui sera immédiatement activée et non pas laissée latente comme celle des omin, la marque de Beleth, qui le contraint au silence, la marque d'Hiorah qui lui imposera de ne jamais exprimer que la vérité et la marque de Riada qui attire sur lui l'oeil de Mulken. Chaque oreth devra trouver, parmi les ireth, celui qui sera son maître. Ce choix est fait par consentement mutuel et doit être dicté par une réelle entente et une profonde confiance, car l'oreth gardera le même maître tout au long de sa formation, d'une durée minimale de dix ans, mais aussi plus tard, le maître demeurant le partenaire privilégié de l'Ireth en toutes occasions. Tout au long de l'apprentissage de l'oreth, que l'on appelle le telen'da ("grand telen", "grande voix", en référence aux telen des omin), le maître Ireth transmettra à son élève sa propre conception du culte et de sa tâche en son sein, sa propre manière de pratiquer les sorts de Mulken, et ses propres valeurs. Ainsi, depuis la création des Ireth, les caractères et les conceptions des quarante premiers Ireth ont été conservés presque intacts, ce qui a fait donner à l'ensemble des Ireth le nom d'Illtelen (de "illyay", ancien, et "telen", voix : ancienne voix).
La principale mission des Ireth consistant à examiner les esprits, on comprendra que la formation des oreth est essentiellement basée sur l'observation, et ce, dans tous les milieux. Ainsi, au cours de son apprentissage, l'oreth sera amené à fréquenter les temples, les villages, les villes, les prisons, les tribunaux et, parfois, d'autres pays oneiriens, afin de se faire une idée précise des mécanismes humains (et, dans une certaine mesure, des autres peuples), et d'apprendre à juger rapidement et justement les personnalités et les esprits. On ignore à peu près tout sur le reste de la formation des oreth, sinon qu'elle englobe tout l'enseignement des neven et des prêtres qui sera poussé à l'extrême, notamment concernant les domaines de l'esprit (certains avancent que l'esprit des oreth serait artificiellement ouvert par la pratique du rethe-fin afin d'en affiner les capacités autant que possible). On sait l'apprentissage extrêmement éprouvant.
L'apprentissage des oreth dure au minimum dix ans durant lesquels l'élève passera plusieurs fois les épreuves de l'entrée en prêtrise (aucun échec à ces épreuves n'a jamais été répertorié, ni aucune affectation de la vue des oreth) et fera l'objet de nombreuses cérémonies, dont plusieurs rethe-fin. La fin de la période d'apprentissage n'est pas marquée par une épreuve mais par une simple réunion de tous les Ireth et du Daireth qui lèveront la marque de Beleth (cet acte ne possède guère qu'une importance symbolique, les oreth étant capables dès leur première année de déjouer la marque de Beleth, mais ils la conservent par respect) et reconnaîtront ainsi le nouvel Ireth et sa "voix" parmi les Riamulken.
Dans l'exercice de leurs fonctions, les Ireth aujourd'hui n'interviennent guère que dans les temples des Ténèbres où ils peuvent être amenés à examiner l'esprit de membres du culte pour en déterminer la moralité (c'est là la cérémonie de rethe-fin, à laquelle, depuis 1021, Boeros assiste presque toujours). Il incombe également aux Ireth de procéder aux cérémonies de bannissement des prêtres par l'intermédiaire de Mulken en cas de défaut de moralité ou, pire, d'acte dénaturant le culte.
Au sein du culte, les Ireth jouissent d'un statut particulier. Si les oreth sont les égaux des omin seulement, les Ireth, eux, seront d'un rang égal ou supérieur aux kan'da, les grands prêtres, qui dirigent les temples et ne répondent de leurs actes que devant les Mularegen, les maîtres du culte. Cependant, bien que les Ireth soient officiellement inférieurs aux Mularegen, leurs agissements ne pourront pas être contestés par ceux-ci. Notons que dans les faits, les Ireth possèdent une maîtrise des Ténèbres équivalente à celle des Mularegen.
Les Ireth eux-mêmes choisissent parmi eux celui que l'on nomme le Daireth (le "grand Ireth"). Dans l'Illtelen, le Daireth n'a pas un rang supérieur à celui des Ireth, ne possède pas plus de pouvoirs et ne commande pas aux Ireth, mais il sera leur porte parole vis-à -vis du reste d'Oneira et, parfois, du culte même. Seul le Daireth peut, officiellement, quitter l'Illtelen et accéder aux hautes fonctions "traditionnelles" du culte des ténèbres, comme les fonctions de Mularegen ou de Mularonam. Il reste que cela semble ne s'être jamais produit jusqu'ici.
Notons enfin que les Ireth sont, de leurs propres paroles, "au service de Mulken" et non pas "au service du culte". Ainsi, il existe au sein du culte des Ténèbres un certain nombre de prophéties, lesquelles indiquent que viendra une époque où les Ireth accompliront un acte majeur de l'histoire d'Oneira, après quoi ils disparaîtront et reprendront là où ils l'ont arrêté le destin de leur âme.
Hiérarchie du culte
Apanages des membres du culte
Les neven et les prêtres des Ténèbres possèdent, selon la rumeur populaire, de très nombreuses et extraordinaires capacités de nature plus ou moins magique. Le fait est que le mystère qui entoure les différentes phases d'apprentissage, l'ensemble du temple et du culte, et la nature mystérieuse et laconique des prêtres ont contribué à forger de nombreuses légendes dont la plupart sont pourtant parfaitement disproportionnées.
La rigueur de l'apprentissage des prêtres et la révélation que constitue le passage des Epreuves sont les principales raisons du développement des particularités des prêtres des Ténèbres.
Ainsi, leur formation, dont une bonne partie se déroule dans le noir complet et se consacre à des techniques de méditation visant à percevoir la réalité, leur confère des sens particulièrement développés, notamment en ce qui concerne l'ouïe, mais aussi la reconnaissance des impressions magiques, indispensable au déchiffrage des livres vierges des inam'envy. Ainsi, un prêtre des Ténèbres discernera souvent la vérité du mensonge et en apprendra long sur l'histoire d'un lieu grâce à son sens de l'observation et à sa sensibilité à la magie, même ténue. L'on peut également mentionner les très grandes capacités de mémorisation et de concentration dont les prêtres des Ténèbres savent faire preuve.
L'apprentissage de l'architecture d'Eshkor et les années passées à se diriger dans le noir au sein des temples labyrinthiques confèrent aux prêtres des Ténèbres un sens de l'orientation hors du commun. En toutes circonstances ils auront conscience de leur position dans l'espace et sauront désigner sans hésitation n'importe quelle direction.
Le dernier élément important a pour origine la perception toute particulière de la réalité qu'est celle des prêtres des Ténèbres. Elle leur permet de ne se montrer que très peu sensibles aux illusions qu'ils sauront vite reconnaître pour ce qu'elles sont.
La rigueur de l'apprentissage des prêtres et la révélation que constitue le passage des Epreuves sont les principales raisons du développement des particularités des prêtres des Ténèbres.
Ainsi, leur formation, dont une bonne partie se déroule dans le noir complet et se consacre à des techniques de méditation visant à percevoir la réalité, leur confère des sens particulièrement développés, notamment en ce qui concerne l'ouïe, mais aussi la reconnaissance des impressions magiques, indispensable au déchiffrage des livres vierges des inam'envy. Ainsi, un prêtre des Ténèbres discernera souvent la vérité du mensonge et en apprendra long sur l'histoire d'un lieu grâce à son sens de l'observation et à sa sensibilité à la magie, même ténue. L'on peut également mentionner les très grandes capacités de mémorisation et de concentration dont les prêtres des Ténèbres savent faire preuve.
L'apprentissage de l'architecture d'Eshkor et les années passées à se diriger dans le noir au sein des temples labyrinthiques confèrent aux prêtres des Ténèbres un sens de l'orientation hors du commun. En toutes circonstances ils auront conscience de leur position dans l'espace et sauront désigner sans hésitation n'importe quelle direction.
Le dernier élément important a pour origine la perception toute particulière de la réalité qu'est celle des prêtres des Ténèbres. Elle leur permet de ne se montrer que très peu sensibles aux illusions qu'ils sauront vite reconnaître pour ce qu'elles sont.