Les mammifères des terres d'Oneira







Le chat


Les chats sont parmi les animaux domestiques les plus communs. On en trouve dans toutes les contrées d'Oneira et particulièrement dans les grandes villes ou les villages paysans. A l'état sauvage, cet animal a quasiment disparu, trop facilement amadoué par les doux foyers et la nourriture abondante que leur offraient leurs propriétaires. Par ailleurs, sauvages, les chats ne sont guère appréciés, car ils chassent les rats, considérés dans la plupart des régions comme les amis des bardes, des artistes et des petits peuples. La couleur, la taille et la densité du pelage des chats varie beaucoup selon les races, les couleurs vont du blanc au noir en passant par le roux, le gris voire une certaine teinte de gris tirant vers le bleu ; de même, il n'est pas rare d'observer des chats arborant plusieurs couleurs sous forme de taches ou de rayures. La densité du pelage peut être très abondante chez les certains individus, presque inexistante chez d'autres, mais la plupart des chats ont un pelage court. Le chat est un animal extrêmement indépendant, aimant la liberté et le vagabondage dans les campagnes ou au hasard des ruelles et des toits des villes (particulièrement la nuit, le chat est nyctalope) mais il n'en demeure pas moins très amateur de vie douillette et de fainéantise, il passe la plupart de ses journées a dormir. Les femelles peuvent avoir une portée comptant entre deux et cinq chatons environs deux à trois fois par an.

Extrait du Recensement des créatures domestiques, par Hu'Veinn.
Consulter aussi : propriétés magiques du chat.

Le chebael


Le chebael est un petit animal herbivore issu des Kahargal, de la taille d'un rat, de couleur blanche, grise ou beige, à la tête en triangle pourvue de petites oreilles ovales et de deux minuscules cornes très souples, aux pattes munies de petits doigts délicats, au corps trapu et rond se finissant par une assez longue queue poilue. Le chebael est aisément reconnaissable à son cri qui se caractérise par un chant très mélodieux s'étendant généralement sur une dizaine de secondes et qui présente la particularité d'éloigner les taupes. Le chebael est un compagnon doux et très affectueux, facile à dresser mais malheureusement très rare car il fut autrefois souvent chassé pour sa fourrure qui, disait-on, possédait des vertus curatives contre les maladies de peau (fait strictement démenti aujourd'hui) ; c'est pourquoi le chebael n'est pas très répandu dans les familles oneiriennes. La longévité du chebael avoisine les quarante ans et la femelle peut mettre bas un ou deux petits par an.

Extrait du Recensement des créatures domestiques, par Hu'Veinn.

La chèvre gratte-roche


Exclusive à l'Ar'Nok dont elle ne quitte que rarement les frontières, la chèvre gratte-roche y est extrêmement répandue, hantant les collines nokiennes par troupeaux pouvant compter jusqu'à soixante-dix individus.
Mesurant une taille à l'encolure, elle est plus grande mais aussi plus robuste que les chèvres communes ; de plus, ses poils se font plus longs sur l'épine dorsale, formant une crinière qui court du toupet à la queue, courte et touffue. Leurs pattes diffèrent également des chèvres communes puisque ce ne sont pas deux mais trois digitations qui fendent leurs sabots, permettant une meilleure circulation dans le relief accidenté du pays. Enfin, leur longue tête se prolonge d'une barbichette, indifféremment chez mâles et femelles, dont la couleur peut varier dans une large palette, du noir au blanc en passant par le roux, le fauve... Le poil de cette barbe est très prisé, notamment par les grands peuples magiques, mais aussi très coûteux car rares sont les chèvres qui permettent qu'on leur tonde.
Cette créature semble douée d'une certaine intelligence, puisqu'elle sait se faire domestiquer et laisser les humains profiter de ses bienfaits, tout en sachant garder une grande liberté ; un berger nokien sait que son troupeau choisit lui-même son lieu de villégiature, ne se laissera pas tondre à l'approche de l'hiver, quant à l'exploitation des cabris elle est totalement impossible.
Les troupeaux de chèvres gratte-roche sont dominés par les mères ; une chèvre porteuse où allaitant acquiert une place de choix et bénéficie de la protection et de l'écoute de ses congénères. Ce système de roulement des pouvoirs au sein du groupe montre là encore la logique dont fait preuve cette espèce, puisqu'il a permis son expansion, en laissant les jeunes peu vulnérables aux prédateurs.
Ressource essentielle de l'économie nokienne (fromage, cuir, laine, corne, os...), la chèvre gratte-roche fait partie des images emblématiques de ce pays.

Extrait du Recensement des créatures domestiques, par Hu'Veinn.

Le chien


Le chien est l'animal domestique le plus répandu sur Oneira, et l'un des plus appréciés. Facile à apprivoiser et à dresser, le chien est communément considéré comme un membre à part entière de la famille, le compagnon des chasseurs, des rôdeurs ou des prêtres (notons par exemple que tous les prêtres de l'Eau reçoivent, au jour de leur intronisation, un chiot qui leur est lié et ne mourra qu'en même temps que son maître). L'utilité du chien n'est plus à démontrer : gardien de la maison ou du bétail, parfois même des enfants, capables de tirer des charges sur de longues distances, de pister un animal ou une personne, de prévenir du danger, etc... Lointain cousin du loup, le chien à l'état sauvage n'existe désormais plus sur Oneira, et ce, semble-t-il, depuis l'an 0. Le chien est un animal fidèle qui ne trahira que très rarement son maître, mais il peut aussi être très dangereux s'il est mal dressé. La taille, la couleur et le pelage des chiens varient beaucoup selon les nombreuses races qui composent leur famille. Un chien peut vivre environ douze ans et une femelle peut avoir deux portées de chiots par an de deux à quatre chiots.

Extrait du Recensement des créatures domestiques, par Hu'Veinn.

Le daathar


Oeil de daathar, par Imcy.Les daathar sont une variété de loups très rares ; ils ne vivent que dans les landes ou les plaines, et leur taille est largement supérieure à celle d'un loup commun. Leurs yeux sont rouge rubis et leur pelage est noir et gris, très dense est assez long. Très agressifs, les daathar attaquent volontiers quiconque s'approchera de leur territoire. Ils sont solitaires et ne vivent à plusieurs que lors des périodes d'accouplement, le mâle quittera la femelle dès la naissance de ses petits, généralement trois par portée. Peu de gens ont eu l'occasion de rencontrer des daathar et d'y survivre, fait ayant considérablement ralenti leur étude basée essentiellement sur des témoignages souvent exagérés. Ainsi, une légende populaire d'Arkfeld veut qu'un grand mâle daathar mesurant près de deux tailles au garrot ait un jour attaqué le village d'Elyae, décimant tous les habitants en une nuit. En dépit de la nature extraordinaire de ce témoignage, cet animal est toujours recherché pour être tué, des traces de passages récents étant découvertes régulièrement, semblant attester la vérité de cette histoire. Les daathar peuvent, d'après les érudits en zoologie, atteindre une longévité de plus de deux cent ans.

Extrait de Faune sauvage des contrées populaires, par Kar-Bemor.

Le daena'fin


Le daena'fin est un petit animal de la taille d'un chat, issu des marais de Ruin'Shae. Son poil est court, légèrement tigré et présentant un mélange de couleurs fauves, de beige et de blanc sur le ventre et l'intérieur des pattes. Le daena'fin présente un corps rond et trapu se terminant par une très petite queue. Ses pattes robustes munies de "mains" à quatre doigts pourvus d'ongles solides lui permettent de monter facilement aux arbres. La tête du daena'fin rappelle vaguement celle des lémuriens avec son nez allongé, ses grands yeux ronds et ses oreilles très mobiles. Le daena'fin peut vivre une dizaine d'années seulement, mais la femelle peut avoir trois portées par an comptant de quatre à six petits. Le daena'fin est omnivore, mais apprécie particulièrement les baies et les petits insectes. Utilisé principalement par les chasseurs et les rôdeurs qui aiment lui faire porter de petits objets (notamment poignards ou fioles contenant des remèdes de première urgence, utiles en cas de perte de matériel), cet animal est doté d'une vue et d'un odorat hors du commun. Compagnon intelligent, affectueux et facile à dresser, il est courant d'en croiser dans les villages car c'est un animal très peu craintif et très sociable.

Extrait du Recensement des créatures domestiques, par Hu'Veinn.

Le grand loup à crête noire


Grand loup à crête noire.Le grand loup à crête noire, plus communément appelé grand loup, est un loup des montagnes basses. C'est la plus grande espèce de loups d'Oneira puisqu'il peut atteindre, pour un mâle adulte, une taille et une penne au garrot. Son pelage est gris avec le bas des pattes et la queue noirs et une crête de poils plus longs, noirs également, courant de la tête à la base de la queue.
L'une des caractéristiques principales du grand loup mâle est sa colonne vertébrale, quatre fois plus épaisse que celle de ses cousins, faite pour résister à des combats violents entre mâles, en période de reproduction, dans les rochers des montagnes.
Les grands loups à crête noire vivent en meute d'une trentaine à une cinquantaine d'individus, menée par une femelle dominante, sur un vaste territoire pouvant parfois avoisiner les 700elL. La période de rut, au début du printemps, donne lieu à d'ardents combats entre mâles pour les faveurs de la femelle dominante, se terminant parfois par la mort d'un des protagonistes. Les deux combattants s'affrontent à coups de pattes, de crocs et de tête, se mordant à la gorge ou aux flancs et se poussant de manière à faire choir l'adversaire des rochers. Les chutes sont souvent impressionnantes, de plusieurs écarts de hauteur, ce pourquoi les mâles sont pourvus d'un épais squelette et d'une colonne vertébrale particulièrement solide. Lorsque la femelle dominante a choisi un mâle parmi les combattants, ils s'accoupleront plusieurs dizaines de fois en quelques jours, les autres mâles en font autant avec les autres femelles de la meute. Après sept mois de gestation, chaque femelle met bas une portée de deux à quatre louveteaux qui viendront agrandir la meute.
L'espérance de vie du grand loup est d'environ cinquante ans.
Le grand loup fut longtemps - et c'est toujours le cas aujourd'hui mais dans une bien moindre mesure - utilisé comme monture par certaines tribus humaines ne connaissant pas les animaux traditionnellement utilisés comme montures tels que les chevaux ou les ânes. Le caractère très violent et agressif du grand loup étant un obstacle à sa domestication, les louveteaux étaient le plus souvent enlevés à leur mère juste après le sevrage, au bout de six mois, et castrés afin de faire disparaitre cette agressivité. La colonne vertébrale du grand loup permet de supporter une grande charge et donc ne pose aucun problème au transport d'un humain adulte, même corpulent.
Le grand loup fut également longtemps chassé pour sa fourrure, un peu pour sa viande et capturé en vue de combats dont certaines sociétés étaient friandes. Les combats de grands loups ont depuis été interdits dans la plupart des pays d'Oneira (excepté l'Edanel) et leur chasse règlementée. Vers la fin du neuvième siècle, l'espèce est passée très proche de l'extinction à cause de cette chasse et d'un inexplicable dérèglement dans la fécondité des femelles qui ne donnaient plus qu'un petit par an, souvent mort-né. Le déclin des naissances suscita l'inquiétude du monde savant dont les plus grands spécialistes se penchèrent sur la question. Des territoires de reproduction furent créés et leur accès soigneusement contrôlé. S'adaptant à leur nouvel environnement, les loups retrouvèrent leur vigueur d'antan et la fertilité se rétablit d'elle-même dans les premières années du dixième siècle.
En Arkfeld, le grand loup à crête noire est l'emblème de la maison Dern de Pijilkymen qui fut parmi les plus fervents défenseurs de la cause de cet animal et qui les utilise encore comme montures. On peut voir dans les montagnes avoisinantes l'enclos aux grands loups, vaste territoire fermé de plus de 1000elL. qui fut utilisé par la reine Laÿn Dern pour sauver la race de l'extinction. L'enclos est aujourd'hui ouvert mais il est fortement déconseillé de s'y promener car si les grands loups domestiques utilisés comme montures sont peu agressifs, ceux qui demeurent sauvages font montre d'une impitoyable violence envers ceux qui empiètent sur leur domaine.

Extrait de Faune sauvage des contrées populaires, par Kar-Bemor.

Le kani


Animaux bien connus des humains du Nord, les kani sont parmi les créatures les plus merveilleuses que compte Oneira. L'on dit qu'ils ne font pas partie des créatures que créa Délomaque au commencement du monde mais qu'ils sont en réalité des prêtres du Chaos qui, lors de la grande Guerre des Gardiens décidèrent que la forme humaine n'était pas la mieux adaptée pour aider Oneira. Cette version des faits permet de justifier l'apparence unique des kani, avec leur tête au museau carré et leurs oreilles pointues rappelant celles de certains chiens, leurs sabots chevalins, leur longue queue épaisse se terminant par un petit fouet de poils blancs, leurs immenses ailes noires semblables à du cuir et ses deux étranges couples de cornes noires dont on dit qu'elles sont aussi magiques que celle de la licorne : deux droites poussant devant les oreilles et deux autres, très courbées, poussant au niveau de la gorge, dans le prolongement des premières, et pointant vers l'avant. Outre leurs ailes noires, les kani arborent un pelage roux flamboyant sur tout le corps à l'exception d'une bande ventrale blanche remontant vers le poitrail et la truffe. Les kani sont d'une taille tout à fait moyenne oscillant généralement autour d'une taille, avec toutefois des exceptions notables dans les deux sens, certains spécimens pouvant, semble-t-il, atteindre jusqu'à une taille et trois pennes pour les plus grands. En dépit de leur impressionnante envergure (ou peut-être à cause d'elle) les kani ne peuvent soulever qu'eux-mêmes et éprouvent les plus grandes difficultés à voler en portant une quelconque charge. Par ailleurs, outre celles de leurs pattes et de leur queue, ils sont dotés d'une ossature et d'une musculature relativement fines.
Une kani ne portera généralement qu'un ou deux petits dans sa vie sans que son cycle de reproduction soit fixé par des contraintes d'âge ou de saison.
Les kani brillent d'une intelligence incroyable, au point que de nombreuses légendes prétendent que l'un ou l'autre spécimen savait lire ou parler, ce qui n'est bien entendu pas avéré. Ils sont également d'une indépendance farouche, mais ne se montrent jamais ni sauvages ni craintifs face à l'homme qui ne les chasse pas, leur viande étant d'un goût souvent estimé détestable et leur statut étant trop important dans les régions où ils vivent. Malins, les kani ont peu de prédateurs et savent leur échapper sans difficulté, au point que l'on prétend parfois qu'ils sont insaisissables, voire immortels. Usuellement, les kani vivent de manière sauvage, le plus souvent seuls, parfois en très petits groupes familiaux. Omnivores, ils aiment particulièrement les racines et les baies qu'ils trouvent en grand nombre dans les plaines et les collines de l'Ark'Kaena ou les vallées de Per'Dellin, mais les kani ne se limitent pas à ces seuls environnements. En effet, parfaitement libres et confiants, ils vont et viennent où ils le souhaitent et Kani, par Imcy.l'on peut ainsi en voir élire domicile dans un jardin particulier ou les rues d'une ville où les habitants prennent plaisir à les nourrir de divers restes (ou parfois mieux !). Certains kani se montrent très fidèles à l'égard du lieu qu'ils choisissent, quel qu'il soit, et il est parfois difficile (et inutile puisqu'il ne cause aucun dégât...) de les chasser de son verger ou de son jardin.
Pour les humains, ils demeurent particulièrement appréciables pour leur volonté manifeste d'aider et de porter secours à toute personne dans le besoin. Les histoires faisant état d'hommes blessés ou malades sauvés par des kani sont légion en Per'Dellin et ils semblent en vérité savoir d'instinct où leur présence serait appréciée. En ville, il est courant, par exemple, de les voir relever des enfants ou soutenir des vieillards. Ils manifestent également une grande vaillance dans toutes les situations et un bel entrain et peuvent parfois manifester l'envie d'aider des humains occupés à leurs diverses activités ou d'en partager la joie : leur comportement touchant et foncièrement amical fait que leur venue est toujours appréciée et que peu leur veulent du mal.

Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.

La licorne


Licorne, par Imcy.Animal d'essence magique par excellence, la licorne est, semble-t-il, le premier être vivant à avoir foulé le sol d'Oneira, car il est dit dans la Genèse de Délomaque que : "Lumana vint en Mirdäan et (...) elle vit une roche toute blanche issue du corps de Maveneva et sur laquelle brillait une des étoiles d'argent tombées sur Mëdlain (...), et elle trouva cela si beau et s'émerveilla avec tant de c½ur que la roche prit vie et devint le premier animal d'Oneira, une licorne, que Lumana nomma Ansemi". A ce titre, la licorne est tout particulièrement respectée sur Oneira, car elle est considérée comme le plus fort témoignage de la vie des Anciens Dieux, et comme l'espèce favorite de Lumana.
Aujourd'hui, l'on trouve des licornes dans presque tous les pays d'Oneira, bien qu'essentiellement dans les forêts, les vallées ou les collines car elles semblent ne pas affectionner les espaces ouverts, toutefois, hormis la notable exception mirëlienne, les licornes fuient les zones sans magie et sont par conséquent rares sur le continent kahargien.
La puissante magie émanant des licornes semble les extraire des lois naturelles que connaissent les autres animaux. Elles sont presque impossibles à pister (ils semble qu'elles puissent passer à volonté dans un monde de brume légèrement différent du nôtre) et à identifier, et à ce titre elles se révèlent très difficiles à étudier. Ainsi, on ignore presque tout des m½urs des licornes ou de certaines de leurs caractéristiques, comme leur durée de vie, leur régime alimentaire ou leur mode de reproduction. L'apparence même des licornes est sujet à discutions, car il semble qu'il en existe de nombreuses espèces plus ou moins grandes, à la corne plus ou moins longue, etc...
Si toutes les licornes semblent avoir l'aspect d'un cheval blanc doté d'une corne unique au milieu du front, on en distingue toutefois trois espèces majeures : la "première licorne", que l'on trouve dans les vestiges de la forêt primitive, au Nord-Est d'Oneira, en Ar'Mirë'Ys et en Mirë-Mean mais aussi dans les collines de Mar'Ev'Syra et de Mar'Ini'Uyn, et qui est considérée comme l'espèce héritière d'Ansemi avec sa corne très longue et brillante, la "petite licorne" du Damirë dont la raille n'excède pas six pennes et quatre entailles au garrot, qui porte une barbiche de chèvre et une crinière dont les poils s'étendent à son encolure, tandis que sa corne est très torsadée, et enfin la "grande licorne" du Mirëli, ou ansemä, d'une taille plus élevée que ses semblables, à la corne légèrement plus petite et plus lisse, et qui est de réputation plus magique encore que ses consoeurs. En dépit de ces genres bien définis, les témoignages sont nombreux à évoquer des licornes d'or ou d'argent, ou blanches à sabots en métal précieux ou à la corne de diamant, ou à la crinière de vent ou de feu. Les alchimistes et les mages peinent à justifier ces déclarations mais explique volontiers la différence de couleur par l'âge de l'animal (il semble que chez certaines espèces, les jeunes ne s'éclaircissent qu'à l'âge adulte), et les autres fantaisies par leur nature magique éventuellement exacerbée dans certaines situations. Toutefois, des récits récurrents mentionnent des licornes noires, notamment dans le Sud-Est et le Sud-Ouest d'Oneira. Celles-ci sembleraient moins magiques et éventuellement moins bénéfiques que leurs s½urs blanches, mais davantage préoccupées des affaires des hommes, si bien que certains villages entiers racontent qu'une licorne noire est venue les avertir d'un événement à venir.
La croyance populaire accorde aux licornes une immense intelligence et une compassion sans limite, mais aussi la capacité magique de communiquer par télépathie, don qu'elles utiliseraient par ailleurs afin de marquer leur territoire. Bien que craintives et promptes à la fuite, les licornes peuvent se laisser approcher par certaines personnes, et n'hésitent que rarement à porter assistance aux pauvres hères perdus ou blessés dans les forêts.

Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.
Consulter aussi : propriétés magiques de la licorne.

Le linni


Linni commun.Aussi utiles que discrets, les linni sont de petits rongeurs bien connus des forêts magiques d'Oneira. On les trouve en grand nombre aux abords des vestiges de l'arilynël et dans certaines campagnes du nord d'Oneira, mais aussi au Roban où il prolifère au point d'avoir été adopté comme l'un des emblèmes du pays.
Le linni est un cousin du rat. Plus petit que son parent, il est doté d'un museau plus allongé et plus étroit qui sert ses qualités de fouisseur. Son poil est soyeux et brillant, d'une couleur rousse pratiquement invariable, quoique le poil du linni du Roban soit un peu plus foncé et grisonne sous le ventre. La queue du linni, de la même longueur que son corps, soit peu près une penne, est rose et dépourvue de poils, et ses oreilles se distinguent de celles du rat par un léger renflement qui leur donnent la forme d'un c½ur.
Omnivore, le linni consomme de petits fruits, des racines et des insectes qu'il débusque dans le sol à l'aide de son long museau. Particulièrement utile dans les jardins, il débarrasse les plantes de ses feuilles mortes et de ses parasites et empêche la prolifération de certaines mauvaises herbes dont il consomme les racines. On apprécie également le linni dans ou aux abords des maisons, car il contribue à l'assainissement des déchets en mangeant les larves d'insectes et de vers et nettoie l'intérieur des indésirables, comme les fourmis, les punaises ou les jeunes cafards.
Contrairement au rat, le linni ne marque pas de préférence pour le crépuscule ou la nuit, et on peut le trouver en activité à toute période de la journée, qu'il interrompt cinq à six fois par jour pour une sieste d'une à deux heures dont la perspective ou l'espoir d'un repas le tirent facilement.
S'il arrive que linni se creuse un terrier, il préfère nicher à l'abri de l'humidité, par exemple dans un tas de bois, dans le n½ud d'un vieux tronc ou encore dans un pot de fleurs. Au début du printemps, le mâle amasse dans son nid de la paille, des herbes sèches et d'autres matières douces, comme du duvet d'oiseau, de la laine ou du coton ou de petits morceaux de tissus avant de se mettre en quête d'une femelle. Le linni ne donne naissance qu'à un unique petit par an. La gestation dure un peu plus d'un mois, et un autre s'écoulera avant le sevrage. A la naissance du petit, mâle et femelle se relayent pour le veiller, puis le nourrir. Le jeune linni quitte le nid au cours de son second mois et suivra dès lors ses parents dans tous leurs déplacements jusqu'à l'âge de douze à treize mois où il sera parfaitement autonome. Il est rare, cependant, que le jeune linni quitte définitivement ses parents : les linni forment le plus souvent un groupe familial de six à dix membres qui partagent pacifiquement le même territoire. On estime la durée de vie du linni à quatre ou cinq ans.
Les prédateurs du linni sont nombreux, mais apprennent rapidement à se méfier de ce petit rongeur. Paisible et muet dans pratiquement toutes les occasions, il sait cependant pousser d'impressionnants hurlements stridents lorsqu'il est acculé : si la stratégie est totalement inefficace contre les oiseaux de proie, elle s'avère tout à fait utile à l'encontre des chats, des fouines et des furets que son cri insupporte.
Utile à la maison comme au jardin, il est possible d'attirer facilement le linni dans les régions qui lui sont propices en installant de petits abris à hauteur de sol : une simple boîte de la taille d'un nichoir à merle et percée d'un trou sur le côté fera l'affaire. Idéalement, on la disposera sous les marches de l'entrée de la maison, afin que le linni puisse aller et venir de l'intérieur au jardin. Le linni n'est pas farouche : après avoir pris ses marques, il se laisse volontiers approcher, voire caresser, par les humains de son environnement s'ils n'ont jamais manifesté d'agressivité envers lui. Pacifique, il ne mord pas et tolère d'être nourri à la main. Cependant, le linni est et demeure un animal sauvage : sa domestication est difficile, voire impossible : il ne s'attache pas aux hommes et ne reste fidèle à un lieu qu'à la condition qu'il y trouve de la nourriture en abondance. Mis en cage, le linni hurle et s'agite jusqu'à provoquer sa propre mort. L'apprivoisement du linni se limite bien souvent à son arrivée immédiate aussitôt que commencent les menus travaux de cuisine durant lesquels il fera son affaire des épluchures.
Quoiqu'il n'existe pas de preuve d'un rapport direct entre le linni et les peuples magiques, il est d'usage de considérer que manifester de la bienveillance envers ce rongeur favorisera l'installation dans la maison d'un gardien du foyer.

Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.

Le lommon


Animaux du Nord-Est d'Oneira, les lommon vivent en Ar'Kalyven, en Per'Dellin et en Tor-Keralm pour l'essentiel, mais on en trouve également sur les hauteurs de l'Ar'Ollin ou, plus rarement, à l'Ouest d'Aÿnat. Ils sont essentiellement des animaux des montagnes, leurs forts sabots fendus et les os robustes de leurs pattes leur permettant de courir sur la pierre sans risque de blessures. En dépit de leurs sabots caractéristiques, la silhouette massive des lommon rappelle celle des chiens. Leur dos est droit et se prolonge en une longue queue touffue. Le museau est carré et le mufle comporte deux narines aplaties particulièrement adaptées à la neige et au froid, les yeux sont fins et effilés, les oreilles, longues et pointues, sont portées basses et rappellent celles du mouton. Au niveau de la gorge, les lommon arborent un jabot de poils longs et doux, la partie la plus appréciée de leur pelage somptueux, le plus souvent blanc ou gris, plus ou moins long selon les saisons. Il pousse très vite et s'avère très chaud, on en fait ainsi une laine fort soyeuse ou une feutrine résistante qui servent à la confection des vêtements d'hiver dans les régions froide où ils vivent.
Dans leur milieu naturel, les lommon n'ont pas de prédateur, car leur viande est maigre, dure, peu abondante et possède un goût détestable qui leur vient probablement de leur aliment favori, le seralam, ce qui leur vaut le surnom de "petits dragons" (eralynei). Ainsi, même sauvages, les lommon ne sont que peu farouches et ne craignent ni animaux ni humains. De nombreuses légendes mentionnent des voyageurs ou des montagnards égarés guidés jusqu'à un village par un lommon (on parle souvent, dans ces légendes, d'un lommon noir, bien que leur existence ne soit pas avérée).
Sociables, les lommon aiment vivre en groupe bien que les jeunes mâles soient le plus souvent solitaires. La saison de la reproduction commence au mois de neor, et la plupart des petits naissent entre melda et mavela, la mère ne donnant naissance qu'à un petit à la fois. Elle allaitera durant un an après quoi son petit sera suffisamment mature pour devenir indépendant. Une femelle cesse généralement d'être féconde aux alentours de 20 ans, mais la durée de vie des lommon s'étend bien au-delà puisqu'elle court jusqu'à 30 ou 35 ans.
Lommon, par Imcy.Autre utilité du lommon, outre leur poil, ils sont capables de porter des charges très lourdes pour leur petite taille, entre 4,5 et 5 pennes au garrot (un peu moins pour les femelles, de 4 à 5 pennes environ). Leur pied sûr, leur sens de l'orientation et leur caractère doux et docile en font ainsi des animaux très utiles et très appréciés, notamment dans les vallées de Tor-Keralm où, intelligents, fidèles et amicaux, ils sont rarement élevés en troupeaux mais plutôt en compagnons, comme les chiens, portant sacs et victuailles et guidant leur maître dans la montagne en dépit des plus forts blizzards.

Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.

La loseralym, losamoras, amonoras, ou "licorne brune"


La loseralym est une espèce toute particulière rappelant la licorne mais présentant également de mystérieuses similitudes avec les dragons, notamment dans son caractère et l'aspect de sa tête. De fait, la loseralym est originaire de Tor-Keralm, et bien qu'elle soit une grande voyageuse et s'adapte à tous les environnements et à tous les climats, elle ne peut se reproduire que dans son pays d'origine. De prime abord, la loseralym rappelle un cheval, ou, plus exactement, un poney, puisque sa hauteur au garrot ne dépasse jamais une taille (la moyenne étant 6 pennes), mais sa musculature et son ossature saillantes détonnent, ses proportions : une encolure musclée et très arquée, un corps très rond et charpenté par rapport à de petites pattes aux sabots fendus, une tête très fine, de très longues oreilles et surtout la présence d'une corne unique, brune et souple, rarement droite, plantée au milieu du front. La robe de la loseralym est généralement de couleur fauve ou brune, le poil est très court, brillant, le plus souvent légèrement pommelé, produisant un effet "d'écailles" original. La crinière est abondante et irrégulière, parfois ondulée. Autre particularité de la loseralym, les poils très longs de sa tête qui lui forment de longs "sourcils" et une sorte de "barbe", et descendent pour s'étendre sur le ventre. La loseralym est herbivore et apprécie tout particulièrement les fruits et, comme les dragons, le seralam. Elle présente également une extraordinaire résistance aux poisons et possède une exceptionnelle capacité de guérison.
Ne craignant ni le chaud, ni le froid, capable d'arpenter les versants les plus abrupts et les plus rocheux d'un pas sûr, la loseralym vit en Tor-Keralm en semi liberté et apprécie alors la présence de ses semblables, mais elle recherche aussi celle des humains, et plus particulièrement de ceux qui manipulent la magie : mages, sorciers et bardes aiment sa compagnie et n'hésitent pas à s'en servir comme monture en dépit de sa très petite taille, car la loseralym présente une capacité de déplacement extraordinaire en ce qu'elle est capable de "bonds" longs de plusieurs dizaines d'écarts semblant un envol très court. Ainsi, voyager à dos de loseralym présente un inconfort majeur mais un côté pratique indéniable puisque rares sont les obstacles (collines, falaises, champs, rivières, murailles, etc...) qu'elle ne peut franchir aisément. Ainsi, c'est une monture toute désignée pour les grands voyageurs, tels les bardes, et les messagers, mais aussi pour les personnes devant se rendre fréquemment dans l'urgence d'un endroit à l'autre, comme les sorciers. Toutefois, il convient de se souvenir que la loseralym sait faire preuve d'une forte obstination, et qu'elle est complètement dépourvue de sens de l'orientation. Hors de Tor-Keralm, la loseralym fait preuve à l'égard de son cavalier d'une fidélité sans borne frisant parfois l'excès en ce qu'elle s'obstine souvent à rentrer dans les maisons pour ne pas le perdre de vue, sa force impressionnante la rendant par ailleurs presque impossible à contenir.

Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.

Le loup commun oneirien


Loup commun, par imcy.Le loup est un animal très commun dans sa variété classique, visible dans presque toutes les régions d'Oneira et d'un pelage variant du blanc immaculé dans les régions froides du Nord-Est, au noir dans les contrées plus tempérées. Sa taille et la densité de son pelage varient également selon les climats : dans les régions très froides, le pelage sera long et l'animal imposant, tandis que dans des régions telles que le désert d'Eranos le pelage sera très court et l'animal sera de taille réduite. Le loup commun vit principalement en meutes menées par une femelle dominante. Une meute compte généralement entre six et douze membres adultes, plus une dizaine de jeunes loups après les naissances. Ils sont craintifs et n'attaquent des proies plus grandes qu'eux que lorsqu'ils se sentent menacés, sentent leur progéniture en danger, ou lorsqu'ils sont affamés. Malgré tout, les loups communs peuvent devenir de bons compagnons s'il l'on sait les amadouer. Il n'est pas rare de croiser un rôdeur accompagné d'un loup.

Extrait de Faune sauvage des contrées populaires, par Kar-Bemor.

Le loup noir


Les loups noirs sont une variété de loups particulièrement étrange. Visibles uniquement dans les montagnes du Sarelos, les loups noirs sont extrêmement sanguinaires et intelligents. Leur société se compose de meutes comptant une trentaine de membres menés par un couple dominant. Les loups noirs choisissent leur partenaire vers l'âge de cinq ans et n'en changent pas jusqu'a ce que l'un des deux décède. Les meutes sont très solidaires et organisées. Les attaques de loups noirs sont fréquentes dans les villages de montagne et ces attaques sont très violentes. De plus, l'animal est d'une rancune tenace et viendra venger les siens si besoin est, et ce jusqu'a plusieurs années après. Pour cause, les loups noirs attaquent à vue et, s'ils ne sont pas affamés, ils ramènent leur proie à la meute pour la partager. Le comportement des loups noirs et l'origine de leur violence ont donné lieu à d'innombrables légendes et interprétations dans le folklore sarelien. Le pelage des loups noirs est très court et d'un noir de geai, leurs yeux sont d'un blanc immaculé, sans pupille et leurs mâchoires sont assez puissantes pour briser le bras d'un sced. Les loups noirs ne craignent ni le feu, ni l'eau, ni la magie. Le seul moyen de repousser ou d'être ignoré par un loup noir est d'être accompagné par un loup, quelle que soit son espèce. Les cas d'apprivoisement de loups noirs sont extrêmement rares et tiennent davantage de la légende que de la réalité.

Extrait de Faune sauvage des contrées populaires, par Kar-Bemor.

Le loup roux du Pyrelos


Le loup roux est un charognard vivant dans les collines du Pyrelos. Très petit par rapport aux autres loups puisqu'il ne mesure qu'un peu plus de deux pennes au garrot, il rappelle le renard par la couleur rousse de son poil et la teinte noire de ses membres et de ses oreilles ainsi que par les proportions de son corps, mais sa tête et son comportement rappellent bien ceux du loup. C'est un animal aimant la compagnie de ses congénères ; les loups roux sont regroupés en meutes dont l'importance varie entre quinze et vingt membres menés par une femelle Loup roux du Pyrelos, par Imcy.dominante. Peu agressifs, les loups roux se laissent facilement approcher par les hommes mais attaquent s'ils se sentent en danger et défendent alors chèrement leur peau. C'est un animal joueur et aimant la compagnie des hommes (et de leur nourriture !) sans pour autant se laisser dompter, mais il n'est pas rare de croiser un rôdeur ou un barde accompagné d'un loup roux. La seule chose que ces loups détestent est l'eau, ils semblent atrocement souffrir à son contact, ce qui peut sembler singulier pour une espèce endémique au Pyrelos, et a donné naissance à de nombreuses légendes.

Extrait de Etude de la faune pyrelienne, par Eg-Neria.

Le lubekaly


Animal mythique de l'Ar'Kalyven et plus précisément de la région du Dord-Kalymen. Le lubekaly dire son nom des mots "lube", aile, et "kaly", temps, mais qui pourrait également désigner la déesse du Temps. Ils seraient donc les "ailes de Kaly" et forment l'une des nombreuses espèces animales que l'on attribue à la Gardienne sacrifiée en l'an 0 et qui seraient, selon les prêtres, destinés à lui permettre de continuer d'agir sur Oneira. Le lubekaly se présenterait sous la forme d'un cheval doté d'ailes et possédant la capacité de se fondre complètement dans son environnement.

Extrait du Belluaire mythique et magique, par Eg-Thëfae.

Le maken'amon


Maken'amon, par Imcy.Le maken'amon est utilisé comme animal domestique depuis des siècles, si bien que son homologue sauvage, qui nous est essentiellement connu par les légendes anciennes, a totalement disparu, semble-t-il depuis la Guerre d'Andyr. Très utilisé comme gardien ou animal d'armées ou de milices, c'est un animal traditionnellement dressé pour le combat, sa vitesse de course, ses réflexes et la puissance de ses mâchoires étant telles qu'il est très difficile d'y échapper au corps à corps. En revanche, le maken'amon un animal qui craint le feu tout particulièrement, et les dégâts de cet élément sur son organisme sont stupéfiants d'importance et de rapidité. A ce jour on ne trouve plus guère de maken'amon qu'en Ar'Thard où perdure une tradition d'élevage et de dressage de ces animaux, initialement initée par les premiers rois de Thard qui avaient mis sur pied plusieurs régiments de soldats et de maken'amon qui, particulièrement craints, ont probablement permis la conquête des nombreux territoires où s'est étendu le grand Empire avant l'époque de la Guerre des Gardiens. Le pelage du maken'amon est généralement noir ou gris anthracite et très court, ses yeux sont noirs, animés de reflets rouges, et il possède sur la tête quatre ou six cornes d'environ deux pennes de long, très pointues et extraordinairement solides. Le corps du maken'amon n'est pas sans rappeler celui d'un chien, duquel il tire d'ailleurs son nom (de "maken", chien, et "amon", corne), mais qui serait doté d'une musculature particulièrement développée et d'une taille impressionnante, puisque cet animal peut mesurer jusqu'à une taille au garrot. La longévité du maken'amon avoisine les 150 ans, et la femelle peut avoir une portée d'un unique petit tous les trois ans.

Extrait du Recensement des créatures domestiques, par Hu'Veinn.

Le murae des bois


Murae des bois, par SLo.Le murae des bois est un petit mammifère, cousin des rongeurs, vivant dans à peu près tous les bois et forêts d'Oneira. Il se nourrit de fruits et de petits animaux. Très affectueux et très peu farouche, le murae ne se laisse pas pour autant apprivoiser facilement, il tient à sa liberté. Malgré tout, lorsqu'il se sent menacé, il peut devenir violent et attaquer, sans pourtant faire grand mal, car il préfère la fuite à l'affrontement. Les murae des bois sont aussi très appréciés pour leur fourrure qui permet de confectionner des vêtements de voyage particulièrement chauds, et pour leur viande, très appréciée par les nains. Le murae est un animal solitaire vivant dans des terriers creusés sous les racines des arbres. Un terrier abrite un couple et leurs petits, le couple ne se séparera jamais et même à la mort de l'un des deux partenaires le second vivra seul jusqu'à sa propre mort, qui survient généralement dans un laps de temps très court. Lorsqu'ils ont atteint l'âge de trois mois, les petits murae quittent le terrier à la recherche d'une compagne ou d'un compagnon avec lequel ils formeront leur propre foyer.

Extrait de Faune sauvage des contrées populaires, par Kar-Bemor.

Le musognard


Le musognard est l'un des représentants des espèces magiques de rongeurs que l'on peut trouver partout en Oneira. Il est reconnaissable à son corps rond, long de trois à six entailles, couvert de longs poils soyeux, parfois légèrement brillants, d'un roux clair. La tête du musognard est relativement aplatie. Il possède deux yeux noirs, très ronds, deux oreilles longues au port horizontal, un museau aux narines externes surmontant des incisives courtes et larges. Le corps se termine par une longue queue très touffue. Le musognard vit de sept à dix ans en moyenne, mais une teneur élevée en magie dans son environnement peut doubler, voire tripler cette durée.
Le musognard est l'un des plus connus et des plus appréciés des rongeurs d'origine magique. Peu farouche, il est apprécié, entre autres choses, pour la douceur de son caractère : il se laissera volontiers attraper et caresser. Un simple bol de lait ou un peu de miel déposés dans le jardin suffiront à fidéliser un musognard de passage. Rongeur estival, et partiellement arboricole, on le trouvera alors volontiers d'yslan à romel près des rosiers ou dans le potager où il recherche les pucerons qu'il cueille délicatement avant de les manger. En hiver, il hibernera volontiers ou rejoindra l'intérieur d'une maison accueillante où il sera un compagnon amical et dévoué.
Bien connu des jardiniers humains ainsi que des sorciers, le musognard est aussi volontiers choisi pour être le petit compagnon des fées, des elfes ou des petits gnomes auxquels il peut servir de monture.

Extrait du Bestiaire de Dame Belnë, par Eg-Belnë.

Le nimbalym, ou chat-dragon


Le nimbalym est un animal visible dans tout Oneira, mais si vous voulez réellement en observer c'est en Edanel qu'il faudra vous rendre.
Sensiblement proche, bien qu'un peu plus gros, de son cousin le chat, le nimbalym possède pourtant deux caractéristiques bien distinctes qui lui ont valu ce nom de chat-dragon. En premier lieu, le nimbalym est pourvu d'imposantes griffes rétractiles bien plus grandes et acérées que celles des chats. Sa seconde particularité réside dans la membrane de peau lui reliant les pattes avant aux pattes arrière et les pattes arrière à la base de la queue, membranes lui permettant de planer, plus que de voler, d'arbre en arbre.
En effet, le nimbalym est un animal arboricole, ayant pour environnement favori les forêts de conifères, de pins en particulier, dans lesquels il se construit un nid en hauteur, à l'instar des oiseaux ; ce qui ne l'empêche pas d'être tout aussi agile au sol. Un pin adulte peut abriter une dizaine de nids.
C'est un animal sauvage, très difficilement apprivoisable, mais qui ne devient agressif que si sa sécurité ou celle de ses petits est menacée. Il a généralement tendance à fuir l'implantation humaine et préfère des endroits reculés. Très peu de contacts avec les petits peuples claniques, abondants dans les régions sud où les nimbalym sont majoritairement implantés, ont été observés, et même si certains n'ont aucune difficulté à les approcher ils ne nouent visiblement pas pour autant de relations privilégiées avec eux.
Les femelles sont un peu plus nombreuses que les mâles (on observe un ration d'environ 60% de femelles pour 40% de mâles) et sont les seules à vivre en groupes, les mâles préférant la vie solitaire excepté durant les périodes de chaleurs. Une fois les petits nés (en général deux portées par an de trois à six petits), le mâle s'en retourne à sa vie errante et la mère reste au nid les élever.
Les petits nimbalym vivront environ un an près de leur mère et des autres femelles avant de vivre leur vie d'adulte. Les jeunes femelles rejoindront le groupe de leur mère ou en fonderont une nouvelle tandis que les mâles partiront seuls arpenter les forêts oneiriennes. Mâles et femelles à la recherche d'un territoire voyageront ainsi un ou deux ans avant de se sédentariser. Ce territoire acquis ne sera jamais abandonné tout au long de la vie du nimbalym, dont la longévité monte à une vingtaine d'années.
Le régime alimentaire du nimbalym est principalement constitué d'oisillons attrapés à même le nid lorsque les parents s'absentent pour chercher de la nourriture. Cette pratique a développé une certaine patience chez le nimbalym qui doit attendre que sa proie soit à maturité d'une part, mais également seule, de cette patience est née une résistance à la faim ; ainsi une nichée peut nourrir un nimbalym adulte pour une semaine environ. Son régime sera complété par des insectes et autres larves, notamment l'hiver.
Sans doute à cause de son côté commun, le nimbalym est un animal un peu délaissé par la communauté scientifique d'Oneira, mais tout amoureux de la faune vous invitera à aller observer les majestueux "vols" de colonies de chat-dragons, ballet silencieux de nos forêts, l'un des nombreux joyaux de notre monde.

Extrait de Faune sauvage des contrées populaires, par Kar-Bemor.

Le noyard, ou noisiard


Petit rongeur, le noyard ou noisiard est d'un naturel plus paisible que son cousin écureuil auquel il emprunte sa queue splendide et le toupet de ses oreilles. Plus large de corps que l'écureuil, le noyard présente également une tête plus grosse et plus aplatie, pourvue de deux larges incisives arrondies et extrêmement solides, propres à ouvrir les noix, délice favori de ce petit animal.
Sédentaire et peu farouche, le noyard se laisse facilement approcher par l'homme, bien qu'il lui préfère la compagnie des peuples magiques (les farigans, tout particulièrement, adoptent souvent le noyard installé dans leur jardin). Le noyard s'établit au plus près de sa nourriture : dans le tronc d'un noyer qu'il ne quittera plus, sauf motif impérieux, et partagera avec sa compagne. Peu fertile, ce qui aura déjà mis l'espèce en danger, le noyard n'aura qu'un petit tous les trois ou quatre ans.
Le noyard consacrera l'essentiel de son activité à soigner l'arbre dans lequel il vit : élimination des parasites et des feuilles abîmées, destruction des noix vides ou malades, etc. Le propriétaire d'un verger apprendra vite à consentir au noyard le léger impôt en noix qu'il prélève sur la récolte, tant celle-ci est améliorée du fait des soins constants de ce petit animal : on estime en effet qu'un noyer abritant un noyard produit jusqu'à 20% de noix supplémentaires chaque année par rapport à un confrère solitaire et, de plus, ces récoltes sont exploitables dans leur totalité puisqu'on n'y trouvera jamais la moindre noix vide ou parasitée.
Seul risque pour le noyer : celui de voir son tronc attaqué par le noyard en quête d'un espace pour stocker des noix pour l'hiver. La simple installation d'une petite niche en bois dans les branches de l'arbre suffira à éloigner tout danger.

Extrait de Faune sauvage des contrées populaires, par Kar-Bemor.

L'ourganor


Ourganor, par SLo.Créatures autrefois bénies par Kaly et ressemblant à de gigantesques ours aux yeux bleus "animés d'une bienveillante intelligence" et au pelage brun, ils sont les gardiens de la ville de Kalevine depuis son édification et guettent à son entrée les intrus animés de mauvaises intentions. On les prétend "grands comme trois hommes, et forts comme trois ours". A ce jour, aucun témoignage fiable ne peut attester de leur existence, et la plupart des habitants de la région du Dord-Kalymen considèrent qu'ils ne sont plus guère qu'une belle légende à transmettre aux générations futures. Toutefois, les prêtres du culte du Passé leur vouent une foi et une confiance inébranlables et les considèrent comme les "yeux de Kaly".

Extrait du Belluaire mythique et magique, par Eg-Thëfae.

Le pamesorani


Visible seulement dans les forêts tempérées d'Istia ainsi que dans les marais du Sud de l'île, le pamesorani est un animal non agressif et même particulièrement gentil, mais extrêmement farouche, il est également considéré comme l'une des créatures les plus intelligentes du règne animal (ils utilisent parfois des outils sommaires), et son comportement, notamment social, n'est pas sans rappeler celui des humains. Principalement nocturne, le pamesorani se nourrit exclusivement de fruits et de légumes qu'il cueille en forêt ou qu'il vole dans les vergers et les potagers des fermes des alentours. Les pamesorani vivent en groupes familiaux comptant un couple, plusieurs jeunes et, parfois, quelques membres âgés. Ces divers groupes occupent des territoires généralement définis mais se rassemblent lors de la période de reproduction et jusqu'à ce que les petits aient atteint l'âge du sevrage, soit environ deux mois. Sans qu'on en comprenne la cause, il semble que le nombre des pamesorani diminue depuis quelques dizaines d'années, et que leur nature devienne de plus en plus mélancolique. La taille des pamesorani varie entre 6 et 8 pennes et leur pelage peut aller du blanc immaculé au brun clair, le poil étant long, plus particulièrement au niveau de la tête où il prend l'allure d'une crinière retombant sur les immenses yeux verts à la pupille fendue qui est leur principale caractéristique. Leur silhouette rappelle parfois celle des humains, dans la mesure où ils sont bipèdes et possèdent des mains et des pieds semblables à ceux des humains, mais la ressemblance s'arrête là.

Extrait des Croquis d'Istia, par Balan-Daor.

La panthère


Animal longtemps sauvage, connu uniquement dans le Sud d'Oneira, et plus particulièrement au Sud-Est, dans les steppes d'Arkfeld, la panthère est devenue rarissime (il n'en reste plus que six à sept individus, semble-t-il) et désormais en proie aux caprices de la classe dirigeante nokienne qui ne parvient pourtant qu'avec la plus grande difficulté à en poursuivre l'élevage, abâtardi par une consanguinité excessive. La panthère un animal difficile à apprivoiser qui ne peut guère être maîtrisé que par les Dasakargen, élève issus d'une des grandes écoles de dressage de Lymseve. En dépit d'un dressage rigoureux, les panthères demeurent très dangereuses, c'est pourquoi il convient de faire excessivement attention à ne pas les brusquer ou les effrayer. Aujourd'hui, le pelage des panthères est toujours intégralement noir et très court.

Extrait du Recensement des créatures domestiques, par Hu'Veinn.

Le pitou


Trois pitou, par Isaline.Durée de vie : 4 à 5 ans en moyenne.
Habitat naturel : Des forêts tempérées, notamment en Ar'Mirë'Ys.
Description : Le pitou est un petit rongeur dont la fourrure est si épaisse, qu'il ressemble à une boule de poils roux, d'où on voit à peine dépasser un adorable petit museau, de petites oreilles, de petites pattes. Un pitou adulte peut tenir tout entier dans une main de femme. Sans ses poils, il est à peine plus gros qu'une souris.
Caractère, comportement : Le pitou aime les endroits douillets et vivre en groupe. Seul, il dépérit. C'est une petite bête extrêmement attachante, qui adore les câlins et les jeux. Quelques caresses suffisent à en faire rapidement le plus affectueux des compagnons. Il est craintif, mais il ne connaît pas l'agressivité. C'est pourquoi le pitou est un animal de compagnie idéal pour les enfants. Le pitou pousse de petits "pi" aigus pour manifester sa joie, sa tristesse, son dépit, son mécontentement, le besoin de nourriture ou l'envie de caresses... bref, pour exprimer ses moindres émotions ; et il couine donc à longueur de journée !
Régime : Le pitou se nourrit de graines et de verdure. Un morceau de fromage à pâte dure sera pour lui une délicieuse friandise.

Extrait du Petit bréviaire de la faune oneirienne, par Eg-Jëmin.

Le telpinarácar


Le telpinarácar se présente comme un très grand loup au pelage d'un blanc très luisant, semblable à de l'argent sur lequel se reflète la pâleur glacée de la pleine lune, et est nanti de deux yeux d'un rouge de rubis, incandescents. Cette variété extrêmement particulière de loups, tous albinos sans exception, est souvent mise en scène dans les contes populaires destinés à effrayer les enfants, croque-mitaine assez irréel : en effet, son existence n'est rapportée que par des légendes effrayantes, personne n'en ayant rencontré depuis des siècles. Les telpinarácar vivraient dans une forêt obscure, située dans le Cercle du Dragon, et apparaîtraient essentiellement la nuit. La lumière argentée qu'ils diffusent leur a donné leur nom. Plus grands que des loups communs, ils seraient d'une férocité incroyable envers quiconque entrerait dans leur territoire : personne, parti à leur recherche, n'est jamais revenu.
Certains pensent que ces loups, s'ils existent, ne sont pas d'origine naturelle, mais engendrés par des magies oubliées, des arts dangereux proscrits depuis fort longtemps. Certains mages ont, eux, affirmé qu'il ne s'agissait que de gardiens d'une forêt, et que leur férocité n'était effective que face à des indésirables qui s'y introduisaient avec de mauvaises intentions.

Extrait de Faune sauvage des contrées populaires, par Kar-Bemor.
Consulter aussi : propriétés magiques du telpinarácar ;
le telpinarácar dans les légendes d'Olyn'Eralyn.