Généralités sur l'Ar'Anena

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e l'ai vue... elle flotte... elle est magnifique.
Voici les mots les plus fréquemment rapportés par ceux qui ont aperçu de loin la belle Ar'Anena, cité volante du Nord-Ouest oneirien. On raconte que l'île fut arrachée à l'Ar'Thard des millénaires avant l'an 0, lors de la grande Guerre des Gardiens, par Kaena qui lui donna l'impulsion de voler vers le Nord-Ouest, ce qu'elle fit pendant des siècles, jusqu'à ce que la population, inquiète de se voir quitter Oneira, mobilise tous ses efforts dans la construction d'une chaîne d'or (de loin le plus spectaculaire des artefacts oneiriens) qui sert depuis d'amarre à la cité, la rattachant au pays du Daafeld. La puissance phénoménale de la magie employée pour arracher l'Ar'Anena à la terre a fait virer au blanc toute la kahrok dont la cité est formée ; la kahrok blanche, rarissime, est ainsi devenue le symbole du sacrifice de Kaena.
Malgré sa disparition, Kaena eut le temps de bénir chaque parcelle de l'île sur laquelle règnent encore aujourd'hui ses descendants, siégeant dans un grand palais qui, situé au bord du vide, contemple Oneira depuis la cité à laquelle on a donné le nom de Sarïi.
La dévotion des habitants d'Ar'Anena envers Kaena qui se sacrifia pour les sauver poussa ceux-ci à rester attachés à leur cité en dépit de son exiguïté, développant pour y pallier une grande ingéniosité, des sens hors du commun et d'exceptionnelles capacités magiques dont la plus extraordinaire manifestation reste la conception et le maintien de la grande chaîne. Intelligents et curieux, les Aneniens souffrent de leur peu de rapports avec le reste d'Oneira, bien que depuis peu, des "bateaux" fassent le trajet liant la cité avec son "port" d'attache, permettant ainsi l'échange de nouvelles, de personnes et de biens.
On ignore quel phénomène a poussé les aneniens à s'orienter vers le culte de la Nature (sinon le manque évident d'espace pour la laisser croître, ou le besoin de nourriture...) alors même que leurs ancêtres thardiens étaient les héritiers du culte des Ténèbres, mais l'Ar'Anena est toute entière tournée vers son culte, et la cité s'agrémente de très nombreux temples où ils prient indifféremment les dieux de leur culte et l'âme de Kaena.

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