Les très petits peuples magiques des terres d'Oneira




n connaît sous le nom de "très petits peuples magiques" les créatures d'essence magique de forme globalement humanoïde, et dont la taille est inférieure à quatre pennes. La plupart des très petits peuples sont ceux que forment les fées, les lutins, les elfes et leurs dérivés. Selon l'alchimiste Eg-Hudearn dans son ouvrage Classification des peuplades oneiriennes, les très petits peuples sont "ceux qui ne pourront pas, pour cause de leur trop petite taille, manipuler et utiliser avec aisance les outils des humains".



Les brillantines


Répartition hommes/femmes : Inconnue, probablement exclusivement féminine.
Durée de vie moyenne : Inconnue, probablement pas plus de quelques jours.
Taille : Moins d'une entaille.
Poids : Inconnu.
Cycle de vie : Diurne et nocturne, elles ne dorment pas.
Localisation : Tous lacs et cours d'eau le long des courants magiques.
Période : Toute l'année, les jours ensoleillés.
Fête des brillantines : Eilë melda.
Les brillantines sont, des fées d'Oneira, parmi les plus petites et les plus courantes qui soient. Ne mesurant d'ordinaire pas plus d'une entaille, mais parfois jusqu'à deux ou trois en hiver, elles possèdent un corps humanoïde transparent et brillant comme du cristal, et deux petites ailes de même nature. Presque invisibles, elles ne peuvent être remarquées qu'aux reflets de la lumière sur leur corps, notamment sur leurs ailes et à l'endroit de leur c½ur, ce qui leur à donné le nom de "brillantines" ou "lumini" (de lumn, "lumière", et ini, contraction de inei, "petit"). Les brillantines se montrent aussi volontiers le jour que la nuit, mais comme la lumière est le seul moyen de distinguer leurs corps transparents, on ne les aperçoit le plus souvent que les nuits de pleine lune ou les jours où le soleil brille. Il semble qu'elles ne vivent que l'espace de quelques jours et ne dorment pas.
Les brillantines affectionnent particulièrement l'eau courante à la surface de laquelle elles aiment venir danser. On les y confond volontiers avec un simple jeu des rayons du soleil ou de la lune sur les remous, n'était-ce leur brillance particulière et leurs mouvements. En hiver, au printemps ou en été on les verra donc à la surface des petites rivières ou des torrents. L'automne, il semble qu'elles préfèrent la surface des lacs. Insaisissables et silencieuses, elles n'émettent occasionnellement qu'un délicat tintement de cristal à peine perceptible, généralement couvert par le bruit de l'eau.
La fête des brillantines se tient le jour d'eilë melda. Oubliée dans la plupart des pays du Sud et de l'Ouest, elle reste très respectée au Damirë, au Mirëli et dans les pays de l'Est d'Oneira où elle est très appréciée. Si le temps est clair, ce qui est le cas la plupart des années, l'après-midi de l'eilë melda y est chômé, et les humains comme les autres peuples magiques se réunissent au bord des lacs, des rivières, des ruisseaux et des torrents pour y contempler les brillantines. On apporte à ces réunions de nombreux plats de printemps : pains aux herbes et au miel, premières confitures de l'année, salades de jeunes pousses et de petits légumes. Les enfants sont incités à tresser des couronnes de fleurs et à réunir de petits bouquets qui seront mis à l'eau pour le plaisir des brillantines qui se rassemblent autour d'eux. Bien souvent, ces banquets champêtres durent jusqu'à la nuit où on allume un feu de joie et ou les grands peuples magiques ramènent des lanternes contenant des dzarluva.

Extrait de Peuples magiques de la pluie, des rivières, des lacs et de la mer, par Mor'Olnael.

Les elfes


Une elfe, par SLo.Répartition hommes/femmes : H : 50%, F : 50%.
Durée de vie moyenne : 50 ans.
Taille : 8 à 16et..
Poids : 4 à 6k..
Cycle de vie : diurne.
Localisation : toutes régions boisées.
Période : toute l'année.
Fête des elfes : sevï romel.
Petites créatures diurnes, vives et insaisissables, les elfes mesurant entre 8 et 16 entailles. On les reconnaît aisément à leurs oreilles pointues et leur teint pâle, parfois bleuté ou olivâtre. Ils s'habillent de feuilles qu'ils savent arranger avec une grande habileté, et portent presque toujours un chapeau en feuille, dans lequel ils passent une plume ou quelques poils d'animal. L'on croise aussi fréquemment des elfes du genre féminin que masculin, même si ces premières sont globalement plus sauvages. On estime leur durée de vie à 40 ans en moyenne.
Les elfes vivent essentiellement dans les bois et forêts, bien qu'on ait observé quelques cas de rapprochements avec les humains (dans des greniers ou des granges, par exemple, ou encore, plus rarement, dans les arbres d'une ville ou d'une cour de ferme). Ils logent dans les troncs d'arbres où ils adaptent des trous naturels ou en creusent dans des arbres choisis avec soin pour supporter le traitement. Dans leurs logis, les elfes entassent une foule de petits trésors (cailloux, feuilles, fruits, bouts de tissus, pétales de fleurs, coquilles de noix...), et réservent un vaste espace à la conservation de leurs alcools. L'habitat des elfes est le plus souvent aménagé en villages, dans un bosquet ou un même tronc d'arbre, simple regroupement d'individus sans aucune hiérarchie. Le plus souvent, un 'trou' est personnel, mais il arrive qu'on y trouve jusqu'à trois individus. Cependant, les elfes partagent fréquemment leurs logis avec un écureuil dont ils font un compagnon privilégié qu'ils utilisent fréquemment comme monture. Notons cependant que si les elfes apprécient la compagnie des animaux, et principalement des écureuils, ils craignent cependant les chats qui font d'eux une proie très appréciée.
Les elfes se nourrissent de fruits (fruits secs, baies...), de racines, de petits insectes (le plus souvent grillés), de miellat, de nectar (ils produisent de très heureux mélanges qu'ils troquent volontiers avec d'autres créatures), de champignons, etc... Ils produisent d'excellent alcools, appelés liqueurs elfiques, à base de nombreux produits, très appréciés par les autres peuples magiques (ainsi que par les humains, en dépit des quantités difficilement adaptables, mais ces alcools sont suffisamment forts pour être dilués dans d'autres liquides, ou utilisés en cuisine), qu'ils conservent dans des coquilles de noisettes évidées, ou encore directement dans la peau du fruit qui servira alors d'outre (c'est le cas du raisin, plus particulièrement).
Une elfe guerrière, par jiseo.Malicieux, les elfes tiennent à leur liberté autant qu'au mystère qui les entoure. Les elfes savent se déplacer très vite, et sont toujours très affairés, ils aiment par-dessus tout s'amuser, et jouent fréquemment des tours aux étrangers s'aventurant sur leur territoire. Relativement farouches, ils se cachent volontiers du regard des humains, mais sans que ça soit pour autant un comportement général. Les elfes sont, en revanche, très aimables avec les autres créatures du petit peuple avec lesquelles ils ont de fréquents rapports.
Un dernier mot sur les demi-elfes. Leur existence, bien que rare, est à présent prouvée. Il semblerait que les demi-elfes soient issus d'un elfe et d'une fée. Ils mesurent environ 4 entailles, et possèdent toujours les caractéristiques et comportements elfiques qui semble dominer sur celui des fées.

Extrait de Petits magiciens du quotidien, par Dollëlda.

Les fées blanches


Répartition hommes/femmes : Inconnue, probablement exclusivement féminine.
Durée de vie moyenne : Inconnue.
Taille : 2pe..
Poids : Inconnu.
Cycle de vie : Inconnu.
Localisation : Toutes régions, sauf Edanel.
Période : Toute l'année.
Fête des fées blanches : Eilï frel.
Les fées blanches sont probablement les fées favorites des oneiriens. Leur silhouette délicate et noble est vêtue de voiles blancs diaphanes et nacrés agités au moindre souffle de vent. Elles ont généralement de très longs cheveux gris, bien que leur visage soit très jeune, et dans leur dos s'épanouissent de grandes ailes oblongues argentées ou parfois rosées. Leur taille est généralement de deux pennes, mais certains oneiriens prétendent avoir vu des fées blanches de la taille d'un enfant de douze ans.
On ne sait rien de la vie des fées blanches, car nul n'a pu les observer, sinon lorsqu'elles sont appelées. Il semble qu'elles soient toutes de sexe féminin, mais peut-être les mâles ne répondent-ils pas aux humains. En effet, les fées blanches sont les fées de l'appel. Chaque être humain peut, une fois dans sa vie, appeler à l'aide une fée blanche qui lui offrira courage et optimisme, calme et clairvoyance, et lui portera secours, quel que soit son problème. Les fées blanches, pourtant, ne se montrent pas toujours, mais elles agissent forcément. Les histoires contées sur Oneira avancent que les fées blanches ont offert cette chance aux humains afin de les remercier du respect qu'ils témoignent aux petits peuples. De fait, c'est probablement la générosité des fées de l'appel qui ont conduit les humains à respecter autant les petits peuples magiques d'Oneira. Par ailleurs, en gage de reconnaissance, la fête des fées blanches, le jour d'eilï frel, est l'une des mieux honorées en Oneira (ou plutôt, la plus largement répandue, la plupart des fêtes des petits peuples étant célébrées de manière plus ou moins locale) : ce jour, on assiste sur le perron de toutes les maisons à de véritables banquets miniatures à disposition des petits peuples, composés de lait, de fruits secs, de pains, de miel, etc... Fait intéressant : on n'a jamais vu un animal s'approcher de ces denrées le jour de la fête des fées blanches, et presque tout disparaît dans la journée sans qu'aucune trace ne soit visible dans la neige, pourtant fréquente à cette période de l'année.
On enseigne aux enfants d'Oneira comment appeler les fées blanches, et on leur fait comprendre qu'il faut économiser cette chance pour une occasion importante, car les fées ne répondent qu'une fois (ou, très rarement, deux, mais ce ne sont probablement que des histoires...). Malgré tout, on évitera le plus souvent de parler des fées blanches, afin de n'inciter personne à les appeler, car l'appel doit être sincère, et non opportuniste. Plus particulièrement, on ne parlera jamais de l'appel qu'on a fait, ni de la réponse que l'on a obtenue.

Extrait de Petits magiciens du quotidien, par Dollëlda.

Les fées de l'été


Répartition hommes/femmes : H : 50%, F : 50%.
Durée de vie moyenne : Inconnue.
Taille : 8et..
Poids : inconnu.
Cycle de vie : anarchique.
Localisation : toutes régions au climat agréable.
Période : l'été seulement.
Fête des fées de l'été : eilë mavela.
Les fées de l'été, aussi nombreuses sous leurs formes masculines que féminines, sont de petites fées à la peau dorée et aux vêtements faits de fleurs, aux grandes ailes de papillon, très colorées, et mesurant environ huit entailles. On ignore leur durée de vie. Il semblerait qu'elles ne vivent qu'en été, mais il est possible qu'elles hibernent.
Ces fées sont très certainement les plus connues en Oneira, puisqu'on en trouve (en été bien entendu) dans presque toutes les régions au climat agréable, en plaine comme en forêt et qu'elles ne cherchent en aucune manière à se dérober aux regards. Aussi appelées "rois ou reines de l'été", elles sont de puissantes magiciennes utilisant leur magie comme bon leur semble, généralement pour aider végétaux, animaux ou autres créatures magiques.
Les fées de l'été se nourrissent très peu, et consomment pour l'essentiel des baies, du nectar ou du miel. Elles n'ont pas d'habitat fixe, mais dorment sur des feuilles, dans les fleurs ou sous tout autre abri qu'elles trouvent au moment où elles souhaitent prendre du repos.
Fé de l'été, par SLo.Ces fées apprécient par-dessus tout le soleil et la chaleur, et sont très méfiantes au regard de la pluie qui ne les touche cependant en aucune manière, elles se cachent en général aussitôt que le temps se montre menaçant. Les humains, ainsi, prévoient le temps grâce à elles en été. Cependant, les fées de l'été vivent aussi bien de jour que de nuit, sans cycle défini. De nuit, elles produisent de magnifiques halos dorés.
De nature enjouée et insouciante, elles répandent rire et lumière sur tout ce qu'elles approchent, mais ne supportent aucune forme de captivité, puisqu'elles meurent en l'espace d'une journée si elles sont privées de liberté. Si elles ne communiquent pas vraiment avec les humains, ni avec les autres membres du petit peuple, elles savent pourtant comprendre et se faire comprendre. Elles agissent en général comme des papillons, se posent parfois mais refusent d'être touchées, partagent volontiers quelques miettes d'un repas, etc...

Extrait de Petits magiciens du quotidien, par Dollëlda.

Les fées du malheur, ou luvadat


Répartition hommes/femmes : H : 0%, F : 100%.
Durée de vie moyenne : quelques jours.
Taille : 8 à 16et..
Poids : inconnu.
Cycle de vie : diurne et nocturne.
Localisation : régions de marais dotés de daone.
Période : toute l'année.
Fête des luvadat : aucune date connue.
Peu d'humains peuvent se vanter d'avoir vu de près une luvadat. Petite entité de lumière à la durée de vie éphémère, à l'aspect relativement commun et d'une taille variant entre huit et seize entailles, la luvadat est dotée de quatre ailes de type libellule, nervurées d'or, dont émane un halo froid, verdâtre et plutôt sinistre. Il semble que les luvadat naissent des fruits du daone, petit arbre commun des marais, et prennent forme à l'aide du bruissement du vent dans les branchages de leur arbre nourricier. Les luvadat tiennent toujours en main une sorte de kylaïalyre légère, moins ornementée que sa cousine de fabrication humaine, produisant des notes d'un aigu cosmique presque imperceptible qui s'entendent à d'incroyables distances. Le chant qui accompagne la musique des luvadat est presque complètement incompréhensible mais semble dédié à la gloire immuable de Kaena, symbole d'espoir et de renouveau, et à la nature qui n'éprouve ni bonheur ni malheur et ne se plaint jamais. Ce chant à la très vaste portée semble soulager la tristesse des humains sans en supprimer le motif et sans qu'ils comprennent l'origine de leur apaisement.
La nature des luvadat est pleine de contradictions. Manifestement attirées par le malheur et la peine des êtres vivants, elles ont été surnommées "compagnes de Shae" car elles apaisent la tristesse mais conservent à celui qui l'éprouve toute sa lucidité, comme pour le contraindre à mieux contempler les causes de son trouble, mais sortir de la sphère d'influence des luvadat provoque un retour instantané et décuplé de la sensation de tristesse, favorisant ainsi une tombée dans la folie si l'environnement lui est propice (c'est le cas bien évidemment des marais de Ruin'Shae où les daone, et par conséquent les luvadat, sont fort nombreux).
Notons encore que la vision du halo des luvadat semble apaiser la rétine de celui qui l'observe s'il est observé depuis une certaine distance.

Extrait de Sinistres petits peuples, par Ob-Relvöem.

Les fées des mots


Répartition hommes/femmes : exclusivement féminines.
Durée de vie moyenne : 30-35 ans.
Taille : 1 à 1,3pe..
Poids : 4 à 6k..
Cycle de vie : essentiellement nocturne.
Localisation : partout, sauf en Edanel
Période : toute l'année.
Fête : inconnue.
Ces petits êtres féminins humanoïdes se distinguent des autres fées par plusieurs caractéristiques : leur goût pour les rayures, l'impossibilité pour elles de se défaire de leur myvenvy (instrument propre à ces fées), une impressionnante toison capillaire incoiffable, et de grandes ailes très étranges et complexes. Ces dernières, déployées, rappellent de grands panneaux de vitraux multicolores ; en effet, elles se composent d'un dense réseau de cartilages, flexible et musclé, entre lesquels se tendent de fines membranes colorées, formant des ensembles chatoyants et lumineux. Repliés, ces ailes sont bien plus discrètes, la capacité de pliage étant extrême. Malgré l'envergure énorme qu'elles peuvent atteindre (jusqu'à 2,5pe.), une fée des mots experte dans l'art du pliage ne sera pas encombrée de plus de 4et. d'ailes une fois repliées.
A la tombée de la nuit, les fées des mots sortent du lourd sommeil que leur inspire le soleil ; elles ont passé la journée à dormir, lovées dans des fleurs de digitales géantes. Quand vient la lune, elles sortent se dégourdir les jambes et glaner quelques fruits ou fleurs à leur goût ; leur préférence va aux cerises, qu'elles affectionnent tout particulièrement, et elles sont réputées pour leur confiture de capucine, qu'elles ont beaucoup de mal à partager tant elles en sont friandes. Une fois le ventre plein (ce qui est chose vite faite), elles passent leur nuit à butiner et gazouiller, en groupe ou seules, dans la nature ou chez les autres peuples, spécialement chez les humains dont elles aiment étudier les réactions à leur musique.
Nous avons évoqué plus haut leur myvenvy ; cet instrument, entre la trompette et le cor, est complémentaire de leurs pouvoirs, puisqu'il leur permet de communiquer. En effet, un air de myvenvy siffloté à l'intention d'une oreille attentive inspire aux bardes des chansons, aux amoureux des poèmes, aux gais lurons les meilleurs jeux de mots ; quand elles prennent en grippe quelqu'un, elles peuvent être la source de lapsus des plus embarrassants. Sortes de petites muses volantes, les fées des mots aiment à répandre leurs idées, ensemençant les habitants d'Oneira de leur extraordinaire créativité. Cependant, êtres foncièrement magiques, elles ne survivent pas dans les contrées où nul ne sait les écouter.

Extrait de Charmes et mystères des peuples magiques, par �se'Lena.

Les petits gnomes


Répartition hommes/femmes : H : 50%, F : 50%.
Durée de vie moyenne : 100 ans.
Taille : 8et..
Poids : 7 à 9k..
Cycle de vie : essentiellement diurne.
Localisation : toutes régions, sauf haute montagne, l'Aÿnat et l'Edanel.
Période : toute l'année.
Fête des gnomes : mavï vielor.
D'une apparence proche des grands gnomes, les petits gnomes sont généralement considérés comme une forme plus ancienne, plus primitive, de leurs cousins de grande taille. Si les grands gnomes s'attachent l'amitié des animaux, les petits sont d'avantage préoccupés par la santé des plantes ou des insectes (grillons, scarabées...), bien qu'ils ne négligent pas de porter secours aux petits animaux (musaraignes, grenouilles...). Ils passent énormément de temps à soigner les plantes, principalement après les averses ou le passage maladroit de créatures ayant écrasé fleurs, herbes ou champignons. Les petits gnomes sont restés très proches de la magie qu'ils utilisent pour soigner la nature autant que pour subvenir à leurs besoins. Malgré leur attachement aux plantes, ils créent leurs habitations en creusant les troncs de grands arbres, perçant portes et fenêtres dans l'écorce, et ménageant parfois des salles jusqu'aux racines. Appréciant les couleurs vives, ils peignent leur mobilier de motifs floraux aux coloris éclatants dont les effets sont probablement magiques (charmes de sérénité, de sommeil dans l'alcôve, etc...). Leur régime alimentaire est très proche de celui des grands gnomes et se compose donc pour l'essentiel de racines, de fruits ou de légumes secs ou frais, de graines, de miel et de lait. Ils consomment cependant plus d'½ufs que leurs cousins et, s'ils ne mangent en aucun cas de champignons, ils consomment parfois de la viande ou du poisson.
Les petits gnomes, dont la durée de vie dépasse rarement les 100 ans, sont petits et râblés, n'excédant pas 8 entailles de haut pour un poids de 7 à 9 kal. Ils portent en permanence un chapeau pointu de haute taille, d'une couleur variable en fonction du clan, de la saison, ou de l'environnement. Peu liants avec les autres créatures magiques, ou surtout avec les humains, ils cherchent généralement à se dissimuler aux regards, et portent des couleurs qui les confondent avec les feuilles, la terre ou les rochers : contrairement aux grands gnomes, ils ne vivent pas qu'en forêt, mais également en terrain découvert, dans les dunes ou en basse montagne.
Les petits gnomes s'attachent généralement quelques animaux, dont les plus courants sont la musaraigne ou le musognard comme animal de compagnie, le grillon pour garder les entrées du foyer et prévenir des intrusions, l'écureuil ou l'oiseau pour les transports, et, plus rarement, la taupe pour creuser des galeries souterraines permettant au gnome de se déplacer sans risquer de se faire voir ou attraper. Proche du grand gnome, et presque aussi serviable que lui pour les animaux blessés ou malades, les petits gnomes ne sont jamais attaqués par les animaux, sauf par les chats qui aiment les courser et représentent leur principal (sinon unique) prédateur.

Extrait de Grands et petits gnomes, par Bial'Bokal.

Les tanylen


Répartition hommes/femmes : inconnue.
Durée de vie : inconnue.
Taille : 2,5 à 3pe..
Poids : 1 à 2dk..
Cycle de vie : inconnu.
Localisation : tous lieux habités.
Période : toute l'année.
Fête : inconnue.
Les tanylen sont un petit peuple magique très mystérieux. A cause de leur taille moyenne d'environ deux pennes et demie, on a longtemps cru qu'il s'agissait de croisements entre des grands et des petits gnomes, chose qui s'est avérée, avec le progrès des études sur les peuplades oneiriennes, impossible.
Ce sont de petits êtres humanoïdes, ne dépassant que rarement trois pennes. Ils s'habillent de petits boléros ouverts et de corsaires de laine légère de mouton oneirien, vêtements si légers qu'ils laissent les mouvements parfaitement libres pour jouer les tours dont ils sont si friands. Ils aiment à couvrir leurs longues oreilles de multitudes de pendeloques, gemmes, grelots et autres anneaux chatoyants. On ne sait toujours pas différencier les tanylen mâles des femelles, si tant est qu'il y en ait, tellement leur apparence prête à confusion. Leurs petits visages malicieux sont généralement surmontés de chapeaux ou capuches de feutre aux couleurs vives.
Leur origine sur Oneira demeure floue. "D'où viennent ils ?" est une question à laquelle il est encore plus difficile de répondre du fait qu'on ignore également où ils vivent, leur organisation sociale, ou même leur langage puisqu'on ne les a jamais entendus émettre le moindre bruit. Ils intriguent les chercheurs d'autant plus que la rumeur populaire leur prête des dons de téléportation - en effet, ils apparaissent et se volatilisent comme si juste le vent était passé par là -, rumeur énergiquement démentie par les mages. Il s'avère en fait que leur incroyable vélocité leur permet de se déplacer sans qu'il soit possible de les discerner. Ceci explique également qu'on n'ait jamais pu suivre un tanylen, ni même voir où il partait une fois ses forfaits accomplis. Une chose semble cependant certaine aux savants : ces petits êtres détiennent de grandes sources de magie et l'équilibre des flux oneiriens pourrait, selon certains universitaires de Laiirna, partiellement dépendre de leur bénéfique présence.
Etres constitutivement bons, ils mettent leurs pouvoirs magiques au service des petites chances de la vie quotidienne ; si l'on vous rend trop de monnaie à la taverne quand vous réglez votre tasse d'hydromel, n'y voyez pas un manque d'éducation du tenancier, mais bien le passage impromptu d'un tanylen dans votre vie. Maintenant assimilés à la chance sous toutes ses formes par les croyances populaires d'Oneira, on en fait souvent des assesseurs de Janit et Tani.
Malgré ces actions bienfaisantes, les tanylen occupent tout de même une bonne partie de leur emploi du temps à faire des farces aux membres des peuples non magiques qu'ils aiment particulièrement faire tourner en bourrique. Leurs tours sont néanmoins parfaitement contrôlés : jamais un tanylen ne prendrait le moindre risque, jamais un de ses tours ne représenterait le moindre danger, quel qu'il soit. Ils font ça bien, car même s'il se peut que vous soyez furieux après avoir été leur victime, vous en rirez quelques jours plus tard, et cela fournira matière à raconter les longues soirées d'hiver. Ils n'en sont donc pas moins populaires, et apercevoir un tanylen reste un augure de bonheur et de chance.

Extrait de Charmes et mystères des peuples magiques, par �se'Lena.