Géographie de l'Ar'Kahargal




'Ar'Kahargal est un pays plutôt récent, dont les frontières extérieures et les limites des provinces intérieures sont encore quelque peu incertaines en raison des tensions qui parcourent ce territoire. Situé dans la partie sud du continent, il est en contact direct avec plusieurs autres pays : le Roban à l'ouest, le Mirëli au sud-ouest, l'Edanel au sud et Yenva à l'est. Au nord, l'Ar'Kahargal est largement ouvert sur la mer d'Oivan où il joue d'ailleurs un rôle majeur.
La frontière avec le Roban, qui était encore l'objet de conflits il y a quelques décennies, semble désormais être stabilisée. En revanche les incidents frontaliers restent nombreux du côté de l'Edanel et des mouvements territoriaux futurs ne sont pas à exclure.

e royaume tire son nom des monts Kahargal, une immense chaîne montagneuse qui parcourt le sud d'Oneira et qui s'étale sur de nombreux pays voisins. Sans surprise, la majeure partie de la superficie du pays est occupée par des montagnes, souvent hautes et parfois impraticables, qui dessinent des vallées nombreuses, encaissées et, pour certaines, assez isolées. Pour traverser les Kahargal, les voyageurs n'ont guère de grandes routes à emprunter : les voies qui s'enfoncent dans les montagnes ne sont au mieux que des chemins de terre assez larges. Les villes situées à l'intérieur des montagnes sont rares.
Cependant le pays n'est pas constitué que de montagnes et quelques plaines s'étendent en contrebas, en particulier dans le triangle Drokan, Dir'Arch et Sheloka (la plaine de Lëmkol) ou sur la côte. De manière générale, le relief est moins accidenté vers l'est. Une plaine d'un genre particulier se trouve d'ailleurs dans cette région : le désert d'Al'Muk qu'il faut traverser pour atteindre par la terre la célèbre Kimora. C'est dans les zones de plaine que passent les routes pavées et entretenues qui relient les plus grandes villes.

eu de grands cours d'eau parcourent le pays. Les régions les mieux irriguées se situent à l'ouest : la grande plaine de Lëmkol et les alentours du lac Drokan. L'est est moins verdoyant, en particulier, bien entendu, autour de Kimora, et manque parfois d'eau. Dans les montagnes, les petites rivières et les torrents sont nombreux et ont creusé de grandes vallées ; certains se sont cependant asséchés.
Les montagnes sont fréquemment couvertes de forêts. Les versants des vallées occupées sont en revanche en partie déboisés, vers la base pour l'agriculture et plus haut pour les pâturages. Les arbres y demeurent néanmoins nombreux. Les forêts dans les plaines sont plus rares car elles ont été largement coupées pour laisser la place à l'agriculture.

l'instar du reste de la péninsule, il ne fait pas particulièrement chaud dans le pays. Le climat à l'est est plutôt tempéré et sec - voire chaud et très sec dans l'Al'Muk - mais à l'ouest la situation est différente. Les précipitations y sont généralement abondantes ; les températures sont modérées dans les plaines et ont tendance à baisser au coeur des montagnes où les hivers peuvent être très rigoureux. Les sommets de certaines chaînes de montagnes (notamment les Pics noirs du Sykarion et de façon générale les chaînes sur lesquelles s'appuient les frontières) sont même le domaine de neiges éternelles et de glaciers.

'Ar'Kahargal est réputé dans tout Oneira pour ses paysages somptueux (qui ne sont certainement pas uniques : les mêmes doivent être pouvoir observés en Edanel, mais ce pays a tendance à décourager le tourisme...). Les plus beaux s'observent dans les régions montagneuses, qu'il s'agisse de zones enneigées et de pics rocheux pris dans les glaces, comme au coeur des Pics Noirs, ou au contraire de vallées verdoyantes où s'écoule un torrent formant un enchaînement de petites cascades. Les forêts de résineux, majestueuses et très calmes, participent de la beauté du pays.

a population du pays est presque exclusivement humaine. Les Clans, en particulier, sont totalement absents ici. Les membres des petits peuples réapparaissent depuis deux siècles environ - la Magie reprend peu à peu ses droits dans cette région des Kahargal - mais demeurent très peu nombreux.
Il faut également noter que des ramifications du royaume nain de Tulkhar s'étendent dans la partie sud-ouest du pays, près de la frontière avec le Mirëli. Les galeries naines débouchent dans le royaume sur quelques entrées, dont l'emplacement n'est pas toujours connu précisément d'ailleurs. De ce fait il n'est pas étonnant de croiser de temps à autre des nains dans les villes les plus proches des chaînes de montagnes occidentales ; des communautés permanentes, quoique restreintes, existent même à Sourna, Kaberl et Derkanos. Ces nains jouent le rôle d'intermédiaires diplomatiques et commerciaux entre le royaume de Tulkhar et l'Ar'Kahargal.

e pays est assez densément peuplé. Sur ce plan encore, la situation est différente à l'est et à l'ouest. A l'est, un climat plus sec et une eau plus rare expliquent une emprise humaine moins serrée ; certaines zones, en particulier l'Al'muk, sont quasiment vides d'hommes. Quelques villes importantes se trouvent dans la région, mais les villages situés entre elles sont assez distants les uns des autres. A l'ouest, en revanche, l'eau est abondante et le climat plus propice à l'agriculture ; la population y est de fait plus forte et présente à peu près partout. Outre les grandes villes et les gros bourgs qui jalonnent cet espace, les villages sont disséminés sur tout le territoire, que ce soit dans les plaines ou dans les montagnes. Chaque vallée (à l'exception des vallées asséchées, qui sont moins courantes qu'à l'est du royaume) abrite ainsi un village. Les campagnes, loin d'être vides, sont donc bien peuplées.
Les villages sont souvent construits autour de places fortifiées, consistant souvent en une simple tour ceinte d'une palissade ; il peut s'agir, bien plus rarement, d'immenses châteaux. Les remparts autour des petits bourgs et des villes sont la norme et les fortins sont très nombreux le long des frontières. Tout cela témoigne de la place importante de la guerre dans le pays.

es grandes villes sont monnaie courante en Ar'Kahargal, ce qui est d'autant plus remarquable que le pays est encore jeune. Elles sont généralement bien reliées entre elles par un réseau de voies pavées, à l'exception de celles qui se nichent au coeur des montagnes. Une partie d'entre elles sont manifestement construites dans des anciennes cités de Bâtisseurs ; pour d'autres, elles en sont directement inspirées. De là découle une architecture grandiose qui est très réputée hors des frontières.
Sans évoquer les cas particuliers des trois cités libres de la côte, il convient de mentionner les plus grandes cités du pays : Derkanos, qui fait figure de capitale politique, Sourna, ville de montagne, Creo (séparée en trois unités distinctes), la capitale économique du pays si l'on exclut les trois cités-Etats, Drokan autour du lac du même nom et Samokria, la dernière grande ville sur la route allant à l'est.
Les trois cités libres, Dir'Arch, Sheloka, Kimora, grands ports marchands ouverts sur la mer d'Oivan, entretiennent des rapports complexes avec le reste de l'Ar'Kahargal. Extrêmement peuplées et très riches, elles méritent de faire l'objet de descriptions spécifiques.

Introduction à Géographie et Sociologie Kahargiennes, par Modh'Kelven.