Oinariny, le petit océan




lus mystérieux encore que les démor d'Oiely, les 5 500 démor d'Oinariny, isolés par les collines d'Elleanda, n'ont aucun contact avec l'extérieur et vivent en complète autarcie grâce à la pêche et aux ressources naturelles des collines alentours qu'eux seuls savent trouver facilement dans cette région désertée par tout autre peuple.
Les habitants d'Oinariny vouent une grande adoration à leur chaman, An'Oinariny, une démor jeune mais d'une puissance immense, recueillie enfant dans le village sans que personne ne comprenne ses origines. La ville d'Oinariny passe pour la plus silencieuse qui soit. Rares sont les cas où les démor semblent communiquer par la parole.
La petite ville est singulière, bâtie pour l'essentiel à même la plage sans pour autant être atteinte par les marées. Ville jumelle d'Ednä, cité démor sous marine lui faisant face, Oinariny entretient de puissants liens avec la mer. La plupart des oinariens passent sans hésitation de la terre à l'eau, vivant aussi bien sur l'un que dans l'autre.
Un autre détail rendant la ville à ce point différente des autres villes démor est l'immense élevage de tortues organisé par les démor. Les tortues bleues du Pyrelos ne sont présentes que dans cette région du pays, mais s'y trouvent en nombre, et circulent à leur aise dans la ville même. On ignore pourquoi les démor maintiennent cet élevage qui semble exister à Oinariny depuis l'arrivée même des démor.
C'est à Oinariny qu'a lieu chaque année, le jour d'eilä elwë, la grande réunion des chamans démor. Les principaux chamans s'y déplacent tous les ans, pour faire le point sur la précédente réunion du Clan à Oiely, et procéder au renouvellement des cérémonies conférant aux plantes et aux outils des chamans leur force. Cette réunion est la principale occasion pour laquelle le silence d'Oinariny est brisé.

A voir à Oinariny


Les tortues bleues du Pyrelos : Les rares étrangers à être autorisés à pénétrer sur le territoire d'Oinariny ne pourront ignorer les centaines de tortues bleues vivant dans la ville même, nourries avec joie par l'ensemble de la population. Souvent accompagnées par de minuscules fées, et luisant d'une faible clarté, la nuit, elles confèrent à la cité et à ses environs un caractère magique unique au Pyrelos.
Extrait du "Dossier Pyrelos", Gwanys, Illéranyne.