La Genèse de Délomaque




u commencement d'Oneira, loin dans l'âge de l'univers, Délomaque s'éveilla dans le vide du temps et de l'espace, et vit que tout autour d'elle n'était que désert et infini, et elle s'assit dans les lieux de son éveil qu'elle nomma Onendï. Délomaque resta longtemps immobile, écoutant le silence, car elle sentait le vide lui peser, et les ténèbres chercher à pénétrer son être. Alors Délomaque imagina de grandes et belles choses, et, pour les refléter, elle nomma tout ce qu'elle pouvait nommer : le vide, le temps, l'univers, la solitude, l'ennui, le silence, et bien d'autres choses qui dormaient dans son coeur. Mais lorsque toutes les choses eurent un nom, Délomaque retrouva la solitude, car nul ne partageait avec elle la connaissance des choses, et car aucun de ces noms ne remplissait l'espace. Alors Celle qui fut éveillée voyagea loin à l'Est, à l'Ouest, au Nord et au Sud, en quête d'autres esprits avec qui converser. Mais ni l'espace, ni le temps ne lui offrirent de compagnie, et Délomaque revînt dans les lieux de son éveil. Alors elle vit que des larmes de sa tristesse et de sa solitude étaient nées à Onendï une infinité d'étoiles blanches à l'éclat ravissant, reflets des idées qu'elle avait eues, et des choses que son coeur avait inventées. Alors Délomaque rit, d'un rire si fort et si joyeux, si apaisé et si grand que les étoiles qui l'entendirent brillèrent plus fort, et que toutes dansèrent un moment pour se réarranger autour de celle qui les avait créées.
Alors Délomaque choisit quatre étoiles qu'elle toucha de son esprit pour les mener à la conscience ; quatre enfants aux visages d'étoiles. Elle les baptisa Terre, Feu, Eau et Air ce qui, dans son langage, se prononçait Maveneva, Lymara, Oivenvë et Venvelya.
Maveneva fut la première, et naquit d'un caractère aussi calme et posé que les étendues d'infini peuplant les espaces où avait erré Délomaque. Elle était parée de mille nuances grises et brunes, et dans ses yeux et son coeur brillait la lumière des étoiles que bien plus tard les nains appelèrent gemmes, et son sang était d'or et sa pensée d'argent. Maveneva était lente à mouvoir, et dure à plier, mais offrait à sa mère et à ses frères un appui pour converser, et alors qu'ils étaient assis sur elle pour parler, elle riait parfois, doucement, et cela ébranlait sa mère et ses frères jusqu'au plus profond d'eux, les bouleversant souvent.
Lymara fut la seconde des enfants de Délomaque qui mit en elle la fureur et la colère qu'elle avait connues dans la solitude, et une grande chaleur pour lutter contre le froid du néant, mais aussi son amour pour les enfants nés de sa tristesse. Alors Lymara fut ardente et coléreuse, chaleureuse et aimante. Son corps était de flamme sombre ou claire, rouge et jaune et bleue, tantôt couvant, tantôt brûlant, car ses colères soudaines étaient terribles, et elles blessaient ou brûlaient ses frères, car lorsqu'elle agissait, nulle âme ne s'approchait sans souffrir, mais elle fit pour sa mère et ses frères une sphère de chaleur autour d'Onendï, dans laquelle ils abritaient leur âme quand le froid de l'infini gagnait leur coeur.
Oivenvë fut le troisième, et il était souple et frémissant comme les ondes que produisait Délomaque en parcourant le temps, et sa vue ravissait ses frères et enchantait sa mère. Lorsque la colère grondait en lui, Oivenvë répandait parfois ses atours bleu et vert sur une infinité d'espace, recouvrant tout sur son passage. Mais il était la voix de Délomaque et chantait tantôt si doucement ou grondait si fort que même Lymara en était apaisée et que Délomaque sentait en son coeur une grande plénitude.
Venvelya fut la quatrième, et son caractère était insouciant et léger. Elle voyageait dans toutes les directions, commandant aux vents de l'infini, caressant doucement Oivenvë et Maveneva, provoquant ou apaisant Lymara, car telle était sa nature inconstante et frivole. Mais sa joie était prompte à gagner le coeur de ses frères, et sa mère aimait entendre son chant grave et lourd parmi les étoiles. Et quand les quatre enfants étaient dispersés au loin, Délomaque venait voir Lymara afin qu'elle porte son appel loin dans toutes les directions, et qu'ils se rejoignent enfin.
Mais vint le temps où les enfants de Délomaque se montrèrent las de ce qu'ils avaient toujours connu et où la sphère de chaleur de Lymara leur parût imparfaite. Elle limitait Venvelya, brûlait Maveneva et rendait Oivenvë aussi triste que les noires étendues de l'univers... Alors, Délomaque entendit les soupirs de ses enfants et se souvint des grandes et belles choses qu'elle avait imaginées au temps de sa solitude. A ce moment, Délomaque s'éleva entre les étoiles et demanda à Lymara de s'étendre loin à l'Est et loin à l'Ouest, loin au Nord et loin au Sud en une étendue gigantesque de feu qui, soutenue par les étoiles, pourrait réchauffer ses frères lorsqu'ils s'approcheraient.
Et Lymara s'étendit à l'Est, à l'Ouest, au Nord et au Sud, comme l'avait voulu Délomaque. Alors Maveneva sourit en voyant l'oeuvre de sa soeur, et pour apaiser le froid qui n'était pas long à la gagner, elle se glissa au centre de l'océan de feu et s'étendit elle aussi, pour réchauffer son âme, loin à l'Est, à l'Ouest, au Nord et au Sud, recouvrant le feu de Lymara d'une couverture de pierre et de terre qui la préserverait du souffle de Venvelya. Et Oivenvë, pour rafraîchir le corps de Maveneva brûlé par les flammes et pour apaiser sa soif, recouvrit la nouvelle terre d'un océan immense qui, loin à l'Est, à l'Ouest, au Nord et au Sud, se perdait dans les flammes. Là s'élevaient alors d'immenses volutes de vapeurs, et Venvelya l'insouciante venait pousser ces nuages au dessus d'Oivenvë, de Maveneva et de Lymara pour que l'eau que son frère avait sacrifiée pour rafraîchir Maveneva, et que Lymara avait rendue, retourne à son maître.
Les choses allèrent longtemps ainsi et les quatre enfants de Délomaque se nommèrent eux-même Mëdlain. Lymara se tenait sage sur les étoiles pour réchauffer Maveneva qui se brûlait pour la protéger des vents, Oivenvë sacrifiait son être pour réchauffer Maveneva et Venvelya lui rendait l'eau évaporée, et l'équilibre était heureux. Parfois, Lymara riait ou se fâchait, et son feu se soulevait et transperçait Maveneva qui s'élevait, loin au dessus d'Oivenvë, créant des montagnes immenses et de larges bandes de terre surplombant l'océan, et qui étaient parcourues de ruisseaux et de rivières jaillies du coeur d'Oivenvë et que les pluies de Venvelya venaient souvent gonfler. Voyant cela, Lymara à qui la solitude pesait parfois, tout en dessous de ses frères, eut l'idée de créer le grand volcan qu'elle nomma Ermün depuis lequel elle pouvait contempler Mëdlain sans blesser Maveneva. Voyant cela, Maveneva choisit les plus belles des montagnes, celles du Sud, et les nomma Manadäan pour qu'elles deviennent le refuge de son esprit. Alors Oivenvë et Venvelya trouvèrent l'idée belle, et le seigneur de l'eau choisit les cinq îles au dessus desquelles Venvelya faisait tomber le plus de pluie pour qu'elles deviennent sa maison, et nomma l'endroit Peltiin, et Venvelya choisit les plus hautes des falaises, celles où sa voix faisait naître les chants les plus beaux et où elle aimait s'asseoir pour regarder ses frères, et elle les nomma Velnolë.
Délomaque se réjouit de voir l'entente de ses enfants, et souvent elle parcourait les étendues qu'ils avaient créées, explorant les montagnes et les cavernes, les plaines et les rivières. Mais le souvenir des grandes choses qu'elle avait imaginées dans l'Onendï fit renaître son ennui, car les nuages que Venvelya ramenait au dessus de la terre obscurcissaient la lueur des étoiles, et l'ombre pesait à Délomaque comme au temps de la solitude de son réveil. Alors, Maveneva, Lymara, Oivenvë et Venvelya virent la tristesse et l'ennui de leur mère et la grisaille de leur monde, et ils se concertèrent longuement, car leurs âmes s'ennuyaient également, et que l'envie les gagnait de sentir la lumière et de voir de jolies choses.
Ainsi, ils envoyèrent Lymara parler aux étoiles et leur demander conseil, et deux d'entre elles vinrent sous la forme d'esprits. Délomaque accueillit ses nouveaux enfants et baptisa le premier Astre, et le second Nature, ce qui, dans son langage, se disait Eilanor et Sevelan.
Eilanor, qui aimait le ciel qu'il appela Enveüna, conserva son visage d'étoile et s'éleva au dessus de ses frères, éclairant Mëdlain et réchauffant la surface, mais sa chaleur, alliée à celle de Lymara, brûlait tant Maveneva et arrachait tant de vapeur à Oivenvë que leurs êtres en étaient blessés. Alors Eilanor voyagea tout le jour, parcourant l'étendue de terre, de feu, d'eau et d'air, partant de l'Est et allant jusqu'à l'Ouest. Mais lorsqu'il disparaissait sous Lymara pour rejoindre l'Est, le monde se souvenait de la solitude et de l'obscurité d'Onendï et pleurait et s'ennuyait. Alors Eilanor ne disparut plus mais se fit deux visages. Tantôt il était Eilan, lumineux, radieux et puissant à l'insolent visage d'or, allant tout le jour d'Est en Ouest, tantôt il était Meian, à la figure ronde de pâle argent, voguant à sa guise avant de redevenir soleil.
Alors Sevelan vînt et marcha sur l'étendue de Maveneva, et nagea dans les océans d'Oivenvë, animé d'une vigueur sans fin. Et partout où il posait les yeux, mille choses s'éveillaient et faisaient frémir Maveneva de vie. La terre alors aride se couvrit d'herbe et de mille plantes dont les fleurs enchantaient la vue de Délomaque, les pierres se couvrirent de mousse et le fond des océans se tapissa de coraux, d'immenses arbres s'élevèrent pour offrir à Maveneva et à Délomaque ombre et abri contre le soleil et les pluies. Lorsqu'il eut achevé de découvrir le monde entier, Sevelan choisit une place dans les terres de l'Est au milieu de la forêt qu'il nomma Mirdäan, et il se fit arbre près duquel Délomaque s'asseyait pour converser. Oivenvë fit jaillir la source d'un ruisseau qui vint baigner de son eau les racines de Sevelan, et ils se trouvèrent heureux.
Dans cet équilibre nouveau, les temps de joie passèrent encore et ils furent si longs que Délomaque s'endormit à l'ombre du dernier de ses fils.
Durant le sommeil de Délomaque, Sevelan fut seul pour la première fois et fut attristé de voir les fruits de ses arbres et le miel de ses fleurs tomber et périr sans que nul n'en profite. Alors il appela son frère Eilanor et celui-ci vint, présentant à Sevelan pour ne point le blesser son visage d'argent clair qui saupoudra mille petites étoiles dans le courant du ruisseau et sur la forêt. Oivenvë emporta ces étoiles loin à l'Est, à l'Ouest, au Nord et au Sud, et Venvelya souffla doucement pour les répandre sur le monde. Alors, Sevelan parla à Eilanor qui était le frère qui lui était le plus cher car ils étaient descendus ensemble d'Enveüna, et il raconta sa tristesse devant l'inutilité de ses créations, et Eilanor comprit. Il s'éleva haut au-delà de Mëdlain et choisit l'esprit d'une étoile qu'il baptisa Lumana pour qu'elle tienne compagnie à Sevelan.
Lumana vint en Mirdäan et s'attrista comme Sevelan de la perte des fruits. Regardant autour d'elle tandis qu'elle se lamentait, elle vit une roche toute blanche issue du corps de Maveneva et sur laquelle brillait une des étoiles d'argent tombées sur Mëdlain lorsqu'Eilanor s'était penché pour entendre la complainte de son frère, et elle trouva cela si beau et s'émerveilla avec tant de coeur que la roche prit vie et devint le premier animal d'Oneira, une licorne, que Lumana nomma Ansemi. Alors, Lumana regarda les centaines d'étoiles d'Eilanor, et par sa volonté, elle offrit un esprit à chaque chose que les étoiles avaient touché. Les pierres des océans devinrent des poissons de toutes formes, les pierres de la terre devinrent des cerfs, des loups et toutes sortes d'animaux, les feuilles des arbres devinrent des oiseaux qu'elle peignit de mille couleur, les arbustes devinrent des lutins, les fleurs devinrent des fées et mille autre choses prirent mille autres formes animées d'un esprit, consommant les fruits, s'abreuvant d'eau, se chauffant de feu, respirant le vent, aimant la terre, s'abritant sous les arbres et acclamant les visages d'Eilanor. Ainsi naquirent les animaux et les premières formes de vie que nous nommons à présent petits peuples ou génies.
Mais bientôt, Lumana pleura de voir s'éteindre les esprits qu'elle donnait aux choses et disparaître les corps auxquels elle donnait la vie, et elle vint à craindre pour Ansemi, le premier et son préféré, et même Sevelan ne put la consoler. Alors elle appela l'�me Pure, Addina, sa soeur, et lui dit : "Pourquoi ce que nous créons doit périr de la sorte ? J'ai imaginé la vie la plus charmante et ce monde est le plus beau, pourquoi tout meurt-il ?" et Addina dit : "Les choses doivent périr, car même Maveneva qui est la plus forte de nos frères est rongée par le flot d'Oivenvë. Mais de la même manière que Venvelya recueille les nuages et rend à Oivenvë l'eau qu'il a sacrifiée, je recueillerai pour toi les esprits privés de corps, et en moi ils vivront jusqu'à ce que le monde les oublie, puis ils renaîtront sur la terre dans le corps que tu choisiras pour eux, car tel est l'ordre des choses." Ainsi, les esprits des morts ne disparurent plus, mais vinrent rejoindre Addina qui les aima jusqu'à ce qu'elle les rende à la terre, sauf Ansemi qui jamais ne mourut tant l'amour de Lumana était fort, et qui garde encore aujourd'hui les bois de Mirdäan.
Alors Délomaque s'éveilla et vit que tout était bien et que sa volonté s'était réalisée. Elle fit aux esprits le don de liberté, et aux corps le don d'évolution et la vie se répandit partout en Mëdlain et les choses furent ainsi pour longtemps.
Mais vint le temps où Délomaque se prit d'amitié pour les brumes de l'Est parmi lesquelles elle aimait à marcher, car là mieux qu'ailleurs elle pouvait évoquer les idées qu'elle avait eues en Onendï. Alors Lumana vit la nouvelle solitude de sa mère et elle vint dans les brumes de l'Est à son tour et elle vit que les plus petites des étoiles d'Eilanor s'étaient rassemblées et s'étaient fondues dans la brume qui était devenue d'argent, et elle trouva cela si beau que dans la Brume elle fit naître de nouveaux esprits afin qu'ils puissent converser avec Délomaque et apprendre les idées qu'elle avait eues en Onendï. Alors Délomaque vit l'oeuvre de Lumana et appela les nouveaux esprits Bregen et elle les aima et elle demeura longtemps dans les Brumes pour converser avec eux et leur enseigner. Les bregen écoutaient et apprenaient et peu à peu naquit dans leur coeur le sentiment d'appartenir à Délomaque et à Mëdlain et ils comprirent alors de grands secrets et virent pour la première fois la magie et ils commencèrent à l'utiliser. Alors que leurs exclamations jaillissaient dans la Brume, nombreux furent les peuples et les animaux qui, curieux, vinrent partager avec eux les enseignements de Délomaque, et eux aussi comprirent les secrets et virent la magie et voulurent l'utiliser. Alors Délomaque vit que les peuples et certains animaux étaient devenus intelligents et elle en fut heureuse, et elle regarda le monde et son nouvel équilibre et le nomma Oneïra.
Il advint alors que les huit enfants de Délomaque voulurent s'endormir à leur tour afin de rêver à de jolies choses et de prendre du repos après avoir si bien oeuvré, mais ils vinrent à craindre pour Oneïra durant leur sommeil et s'en ouvrirent à Délomaque. Alors, Délomaque réunit huit animaux et leur fit don d'une partie de l'esprit de chacun de ses enfants afin qu'ils soient leurs yeux et leurs oreilles sur le monde et puissent le garder. Elle les fit intelligents et libres pour qu'ils puissent créer et évoluer et ainsi rester toujours en Oneïra. Ainsi, elle choisit pour Lymara les splendides taureaux de l'Ouest pour qu'ils deviennent les minotaures qui sont de toutes les créatures ceux qui aiment le mieux le feu et ils vinrent garder le grand volcan Ermün. Pour Maveneva, elle choisit les chevaux des plus grandes plaines, ceux qui aiment le son de la terre et qui parcourent le monde, et elle en fit les sagittaires qui sont sages et pleins de fierté et ils choisirent les grandes plaines sous les Manadäan pour y vivre. Pour Oivenvë, elle choisit les plus beaux des poissons des deux mers et les fit grandir pour qu'ils soient des sirènes qui pourraient protéger toujours les profondeurs sombres de Peltiin et y vivre loin des peuples de la terre. Pour Venvelya, elle choisit les plus grands aigles qui jouent dans le vent et observent le monde sans jamais se lasser, et ils vinrent se poser sur Velnolë où Délomaque leur donna le nom de lubeun. Alors, Délomaque se tourna vers les plus jeunes de ses enfants et elle choisit pour Sevelan les grands ours, calmes et attentifs aux bois, et ils vinrent dans les forêts de Mirdäan et autour du grand arbre et on les nomma dès lors les dreien. Pour Eilanor, elle choisit les loups gris, les lakan, qui, de tous les animaux, sont ceux qui aiment le mieux la lune mais qui, attachés à la terre, seraient sa voix en Oneïra. Pour Lumana, Délomaque se tourna alors vers les grands cerfs qui célèbrent la vie et qui, comme Lumana, aiment les bois et sont posés et sages, et ils vinrent eux aussi en Mirdäan où on les nomma lamyen. Et quand vint le tour du dernier choix, Addina se leva et parla à Délomaque et lui demanda de choisir pour elle la plus humble des créatures, celle qui ne craint ni l'obscurité, ni le froid, ni la mort, afin qu'elle veille sur les grands mystères des âmes. Alors Délomaque sourit à sa fille et choisit les plus humbles de tous les animaux, les plus petits des lézards qui s'appelaient rogunin, et elle conçut pour eux de grandes idées et de grands espoirs. Et elle les nomma démor et ils vinrent dans toutes les régions d'Oneïra, car Addina n'avait choisi aucun lieu pour y vivre, à la différence de ses frères.

Extraits des Enseignements de Maely, Prêtresse de Délomaque.