Mythes, textes et légendes des mages et de la magie
La Main de Melchi
Cette légende, qui n'est connue que dans la communauté des Mages, peut se retrouver en version longue dans les Chroniques magiques de Milgarian.
orsque l'Université fut bâtie, elle accueillit des jeunes gens du monde entier afin de les initier au maniement de la Magie. Certains venaient des froides contrées du Nord, d'autres des steppes, des îles ou des montagnes. Il advint un jour qu'arriva à Laiirna un très jeune garçon, qui n'avait guère plus de cinq ans, ramené par une patrouille de soldats qui l'avaient trouvé parmi les cendres d'un village attaqué par les peuples des sinistres montagnes. Comment il avait survécu à l'attaque et au feu, c'était un mystère pour les guerriers et ils remirent l'enfant aux Mages, car ils leur semblaient être les plus à même de s'en occuper.
Les circonstances dans lesquelles il avait été trouvé laissaient présager de grands espoirs pour les Mages, et le Recteur de l'Université lui-même, le vénérable Kil'Yan, se chargea de lui durant les années qui précèdent la formation des Mages. Le jeune garçon, à qui l'on donna le nom de Melchi, se lia très aisément aux jeunes enfants de son âge présents à l'Université ; il y en avait seulement cinq à cette époque, quatre orphelins, la blonde Chandraa, le petit Fiodor du Roban, l'espiègle Veteri, Qil-Dya qui déjà éclipsait à son âge en beauté les jeunes filles en âge de se marier, et le petit fils du Recteur, Gus'Phlan.
Le temps passant, les six enfants demeuraient ensemble en permanence, et leur amitié qui paraissait indestructible ravissait ceux qui les voyait pour la première fois. En revanche, elle commençait à inquiéter certains Mages, qui éprouvaient un sentiment de malaise devant une espèce de lien invisible qui existait entre les enfants : lorsque l'un d'entre eux était malheureux, aucun autre ne pouvait s'empêcher d'accourir vers lui, même s'ils se trouvaient à l'autre bout de la ville.
L'inquiétude de ces Mages culmina lors de la dixième année des enfants ; il arriva que Melchi fut pris d'une maladie terrible, qui l'amena jusqu'aux portes de la mort, et les cinq autres commencèrent à dépérir, leurs joues se creusaient, ils perdaient leurs forces, sans qu'aucun remède ni sortilège ne parvienne à les guérir. Mais lorsque Melchi commença à se rétablir, les autres enfants se remirent lentement, bien qu'ils demeurèrent tous affaiblis durant de longues journées.
Le jour de son onzième anniversaire, chacun des enfants fut admis à l'Université en tant qu'Apprenti, et Melchi, né le dernier, vint après les autres. Ses professeurs, alors qu'ils attendaient beaucoup de lui, s'étonnèrent de ce qu'il semblait totalement incapable de maîtriser les sortilèges les plus simples, au contraire de ses camarades qui faisaient des progrès fulgurants. Pourtant, son aura révélait incontestablement une immense aptitude à la Magie, et ils en conclurent que Melchi ne pouvait utiliser ce potentiel.
Pourtant le vieux Kil'Yan remarqua un jour que ses compagnons étaient capables de prouesses pour leur âge en présence de Melchi, alors qu'avec l'éloignement leurs pouvoirs semblaient diminuer. Plus étrange encore, lorsque Fiodor passa l'examen de sa cinquième année, un sortilège, qui faisait traditionnellement apparaître un animal auquel l'enfant était lié, révéla un magnifique Dragon d'Or ; et lorsque chacun des autres, excepté Melchi, passa cette épreuve, le même animal apparut. Or, Kil'Yan savait que Melchi avait les yeux couleur d'or.
Pour toutes ces raisons, il obligea les professeurs à conserver Melchi comme élève, tout en adaptant l'enseignement à son cas particulier : puisqu'il ne pouvait maîtriser de sortilèges, il n'en apprendrait aucun, et ses journées se passaient à regarder ses compagnons s'entraîner et à ouvrir son âme à la Magie. Et Kil'Yan prit une décision que nul n'avait encore jamais prise, et que nul ne prit par la suite : il les envoya, pour clore leurs études, dans le Sud de l'Alakh'Sun, comme il était normal, mais il les y envoya tous les six, et sans aucun Mage pour les protéger, et il les y envoya seuls, ce qui était contraire à toutes les règles.
Or il advint que tous les six revinrent de leur périple, manifestement sans dommage, et Kil'Yan sur que sa décision était bonne.
A partir de là , il existe plusieurs versions de cette légende. Toutes partagent certains traits : Melchi et ses compagnons ne se séparèrent plus. Après être revenus du Sud, ils partirent un temps à la découverte d'Oneira et vécurent de nombreuses aventures - sur ces aventures, les différentes versions divergent. Mais ils apprirent un jour que l'Alakh'Sun était mal en point, car les attaques de l'Ar'Kahargal et de l'Ar'Thard affaiblissaient le pays, et Jeaarle avait été détruite - ce qui pousse les historiens à dater cette histoire de la fin du quatrième siècle. Ils revinrent alors, et aidèrent grandement à repousser les envahisseurs. Mais Melchi, atteint par une malédiction, sombra dans la folie et ses compagnons moururent l'un après l'autre. Lui-même s'éteignit en dernier, héros de l'Alakh'Sun, seul Mage à n'avoir jamais lancé un sort, et ce fut la fin de la Main de Melchi, car chacun des cinq Mages était une partie de la main qui incantait un sortilège, et Melchi le lançait, Melchi, le Méta-Mage qui n'eut et n'aura jamais d'égal.Les circonstances dans lesquelles il avait été trouvé laissaient présager de grands espoirs pour les Mages, et le Recteur de l'Université lui-même, le vénérable Kil'Yan, se chargea de lui durant les années qui précèdent la formation des Mages. Le jeune garçon, à qui l'on donna le nom de Melchi, se lia très aisément aux jeunes enfants de son âge présents à l'Université ; il y en avait seulement cinq à cette époque, quatre orphelins, la blonde Chandraa, le petit Fiodor du Roban, l'espiègle Veteri, Qil-Dya qui déjà éclipsait à son âge en beauté les jeunes filles en âge de se marier, et le petit fils du Recteur, Gus'Phlan.
Le temps passant, les six enfants demeuraient ensemble en permanence, et leur amitié qui paraissait indestructible ravissait ceux qui les voyait pour la première fois. En revanche, elle commençait à inquiéter certains Mages, qui éprouvaient un sentiment de malaise devant une espèce de lien invisible qui existait entre les enfants : lorsque l'un d'entre eux était malheureux, aucun autre ne pouvait s'empêcher d'accourir vers lui, même s'ils se trouvaient à l'autre bout de la ville.
L'inquiétude de ces Mages culmina lors de la dixième année des enfants ; il arriva que Melchi fut pris d'une maladie terrible, qui l'amena jusqu'aux portes de la mort, et les cinq autres commencèrent à dépérir, leurs joues se creusaient, ils perdaient leurs forces, sans qu'aucun remède ni sortilège ne parvienne à les guérir. Mais lorsque Melchi commença à se rétablir, les autres enfants se remirent lentement, bien qu'ils demeurèrent tous affaiblis durant de longues journées.
Le jour de son onzième anniversaire, chacun des enfants fut admis à l'Université en tant qu'Apprenti, et Melchi, né le dernier, vint après les autres. Ses professeurs, alors qu'ils attendaient beaucoup de lui, s'étonnèrent de ce qu'il semblait totalement incapable de maîtriser les sortilèges les plus simples, au contraire de ses camarades qui faisaient des progrès fulgurants. Pourtant, son aura révélait incontestablement une immense aptitude à la Magie, et ils en conclurent que Melchi ne pouvait utiliser ce potentiel.
Pourtant le vieux Kil'Yan remarqua un jour que ses compagnons étaient capables de prouesses pour leur âge en présence de Melchi, alors qu'avec l'éloignement leurs pouvoirs semblaient diminuer. Plus étrange encore, lorsque Fiodor passa l'examen de sa cinquième année, un sortilège, qui faisait traditionnellement apparaître un animal auquel l'enfant était lié, révéla un magnifique Dragon d'Or ; et lorsque chacun des autres, excepté Melchi, passa cette épreuve, le même animal apparut. Or, Kil'Yan savait que Melchi avait les yeux couleur d'or.
Pour toutes ces raisons, il obligea les professeurs à conserver Melchi comme élève, tout en adaptant l'enseignement à son cas particulier : puisqu'il ne pouvait maîtriser de sortilèges, il n'en apprendrait aucun, et ses journées se passaient à regarder ses compagnons s'entraîner et à ouvrir son âme à la Magie. Et Kil'Yan prit une décision que nul n'avait encore jamais prise, et que nul ne prit par la suite : il les envoya, pour clore leurs études, dans le Sud de l'Alakh'Sun, comme il était normal, mais il les y envoya tous les six, et sans aucun Mage pour les protéger, et il les y envoya seuls, ce qui était contraire à toutes les règles.
Or il advint que tous les six revinrent de leur périple, manifestement sans dommage, et Kil'Yan sur que sa décision était bonne.