Pyrevo, les eaux infinies




a petite ville de Pyrevo, à l'ouest de l'Oel'Nerill, est l'une des plus singulière du pays avec ses 9 500 habitants dont 55% de démor, 20% d'humains, et surtout 25% de badilim. L'endroit est une petite cité paisible qui n'a de mouvementé que ses légendes. Il est dit au Pyrelos que Pyrevo est bâtie sur l'antre de Maranë, le dragon de perles à l'origine de l'anse d'Evorë autour de laquelle s'étend la ville. Le fait est que l'ensemble de la communauté d'érudits du Pyrelos s'entend pour ne pas démentir cette information. En dépit de l'absence de bois, de collines, de rivière, ou même d'anciens autels, la ville est le rendez-vous privilégié des peuples magiques d'Oneira. L'on y trouve en toute saison korrigans, elfes et autres fées, en plus de l'importante communauté badilim.
La ville de Pyrevo, comme nous l'avons vu plus haut, s'oriente autour de l'anse d'Evorë que bordent les quais (reconnus au nombre de trois : le quai des sirènes, utilisé principalement par les humains, le quai des dryades, utilisé par les démor, et le quai des ondines, utilisé par les badilim). Protégée des vents très violents par un haut mur entourant le partie Nord et Nord-Est de la ville, celle-ci est vaste et organisée pour favoriser le travail de tous, présentant de nombreux jardins, de vastes routes et de nombreuses petites places.

Plan de la ville de Pyrevo, cliquez pour agrandir.

Si la ville ne marque pas de frontière physique entre les différents peuples qu'elle abrite, l'on observe cependant que les démor, les badilim et les humains de Pyrevo vivent parallèlement les uns aux autres, ne liant de réels contacts qu'à l'occasion des fêtes ou d'arrangements commerciaux. Ainsi convient-il d'examiner séparément ces trois peuples :
Les démor : Curieusement, bien que située en bord de mer, Pyrevo ne compte aucune habitation démor soumise aux marées (l'éternelle légende prétend que la mer appartient à Maranë qui n'autorise pas aux créatures terrestres d'habiter près de son abri). Le peuple démor, comme c'est souvent le cas, concentre son activité sur la pêche, mais, fait unique au Pyrelos, ne pêche ici qu'en haute mer (encore une fois, l'explication du phénomène est expliqué par la population par la présence de Maranë qui, bien entendu, se réserverait à lui seul le droit de pêcher près de son repère). Les démor sont les seuls (à quelques rares exceptions) à pratiquer la pêche à Pyrevo. Ils vendent le produit de leur travail aux humains et aux badilim, mais marchandent également plus à l'intérieur des terres.
Les badilim : L'importante communauté badilim se rassemble essentiellement dans le Sud de la ville. Maintenant à Pyrevo une réputation de ville gourmande, ils en font également la première ville productrice de feld au Pyrelos, mais aussi de plantes aromatiques (dont principalement le pavot), qu'ils cultivent dans d'immenses jardins à l'intérieur même de la ville. Notons que les badilim de Pyrevo, présents depuis de nombreux siècles dans la ville, ont adopté le culte de l'Eau ainsi que leurs habitudes alimentaires, et ne consomment, par conséquent, que très peu de viande.
Les humains : Moins nombreux que les démor ou les badilim, les humains concentrent leur activité sur la culture de céréales à l'Est de la ville. Les champs de céréales de Pyrevo suffisent amplement à alimenter la ville, mais également les régiments chargés de la protection des abords de Neveros. Les humains de Pyrevo consacrent leur temps libre au cours de l'année à préparer la somptueuse fête de Maranë, l'une des plus enchanteresses du Pyrelos.

A voir à Pyrevo


La ville : La petite cité de Pyrevo est ravissante à bien des égards. Ses habitations soignées de taille diverses mélangent tous les types architecturaux du Pyrelos (humain, démor, badilim, "petitpeuplesque"...) et ménagent de vastes espaces plantés d'arbres ou de charmants petits jardins entretenus d'une flore vigoureuse par les badilim, beaucoup sont laissés à l'agrément des passants qui peuvent y cueillir petits bouquets ou quelques légumes.
La fête de Maranë : Le jour d'oinë aenvë se tient à Pyrevo la grande fête de Maranë. Préparée un an à l'avance par les humains, elle consiste en une offrande à Maranë. Les humains consacrent leur temps à l'élaboration de dômes en dentelle de bois de toutes tailles (de cinquante centimètres à plus de deux mètres) qu'ils ornent de papier coloré à la manière de vitraux, à l'intérieur desquels, le soir de Maranë, ils allumeront de vives torches. Deux semaines avant la fête, les démor commencent à collecter de nombreux poissons qu'ils conserveront vivants dans de vastes bassins aménagés pour l'occasion. A cette même date, les badilim allument, à tous les croisements de rues, des feux d'herbes aromatiques qu'ils entretiendront jusqu'à la fête, qui produisent une fumée légère de plusieurs couleurs et à l'odeur agréable. Alors que l'ensemble des créatures magiques de la région converge vers Pyrevo, la ville se prépare à une journée de jeûne et de silence total. Le soir de la fête de Maranë venu, la ville s'organise en une longue procession silencieuse. Les feux des badilim emplissent l'air d'odeurs et de couleurs irréelles tandis que les humains transportent leurs dômes illuminés de part la ville, accompagnés par de nombreuses fées portant de minuscules lanternes. La procession ainsi formée traverse la ville jusqu'à la plage du Sud de la ville où les dômes seront déposés. Au moment où ils prennent feu, dans une nouvelle explosion de fumée colorée, les démor déversent le produit de leur pêche dans la mer, afin de nourrir Maranë. L'ensemble de la ville passe la nuit sur la plage dans un silence total. Ce n'est que le lendemain que les badilim organiseront le banquet marquant la fin des festivités, et le début des préparatifs de la prochaine fête de Maranë.

Extrait du "Dossier Pyrelos", Gwanys, Illéranyne.