Herbier des champignons d'Oneira
Le bolet du scribe
Courant dans les forêts de l'Est d'Oneira, le bolet du scribe n'est pas réputé pour ses vertus gastronomiques... car il n'en présente aucune. Son seul intérêt à ce niveau sera de vous couper l'envie de manger pour plusieurs heures après en avoir mangé une seule bouchée, tant son goût est infect. Afin de ne pas vous faire piéger par son air bonhomme, vous reconnaîtrez le bolet du scribe à son pied trapu et lisse, qui ne présente ni anneau, ni sac ; son chapeau épais, quasiment circulaire, est fauve en son centre, ainsi que le pied, et fonce vers l'extérieur, pour finir bordé d'une bande noir-de-nuit sur toute sa circonférence.
Outre cet inconvénient gustatif, le bolet du scribe tire son nom de sa grande, et, il est vrai, seule qualité : vieilli, son chapeau suinte une encre dont la noirceur n'a rien à envier à l'âme des plus vils brigands des routes thardiennes. Il est donc très recherché afin de pouvoir produire ce liquide bien plus efficace que toutes les encres de noir de suie ou métalo-galliques réunies. L'encre de bolet du scribe vieillit assez bien (des manuscrits vieux de plusieurs siècles, écrits au bolet, peuvent être encore lisibles), est très simple de fabrication, et se cultive facilement pour peu qu'on ait un petit carré de terre, de l'humus à foison, et de l'eau à portée de main.
Outre cet inconvénient gustatif, le bolet du scribe tire son nom de sa grande, et, il est vrai, seule qualité : vieilli, son chapeau suinte une encre dont la noirceur n'a rien à envier à l'âme des plus vils brigands des routes thardiennes. Il est donc très recherché afin de pouvoir produire ce liquide bien plus efficace que toutes les encres de noir de suie ou métalo-galliques réunies. L'encre de bolet du scribe vieillit assez bien (des manuscrits vieux de plusieurs siècles, écrits au bolet, peuvent être encore lisibles), est très simple de fabrication, et se cultive facilement pour peu qu'on ait un petit carré de terre, de l'humus à foison, et de l'eau à portée de main.
Extrait des Chroniques plaisantes des Contrées d'Oneira.
Le lumorni, ou lanterne des fées
On trouve le plus souvent le lumorni dans les lieux humides et peu éclairés, comme les alentours des sources et des fontaines ou, plus fréquemment, dans les sous-bois sombres et moussus, notamment dans les vestiges des anciennes forêts, en Ar'Mirë'Ys, en Mirë-Mean ou au Damirë. Dans la plupart des autres régions, les lumorni poussent plus abondamment le long des courants magiques, mais ce n'est pas une règle absolue. On trouve le lumorni essentiellement au printemps et au début de l'été, bien que sa durée de vie puisse se prolonger davantage en absence de forte chaleur. On le trouve alors en grand nombre, formant souvent de longs sentiers entre les troncs d'arbre.
Surnommé "lanterne des fées", le lumorni est particulièrement apprécié pour son apparence. Composé d'un pied doté d'un anneau et d'un chapeau arrondi, mesurant jusqu'à 10et. de diamètre et ne possédant ni lames ni pores : le dessous est lisse mais dépourvu de la "peau" qui recouvre le pied et le chapeau. Le lumorni est d'une couleur variant entre le bleu-vert et le bleu sombre, il s'éclaircit avec l'âge et devient gris bleuté légèrement translucide, mais cette couleur originale n'est pas sa caractéristique la plus remarquable : à mesure qu'il grandit, le dessous du chapeau du lumorni se dote d'un réseau de fines veines terminées par une petite boule, partant du pied et s'étirant vers le bord du chapeau. Ces veines sont lumineuses et émettent une assez vive lumière rose ou mauve, parfois orangée près du pied, pour les spécimens les plus jeunes, et blanche pour les plus anciens, éclairant les sous-bois humides, souvent brumeux, d'une riche lumière féerique.
Mentionné dans le Livre des Tromperies badilim, le lumorni n'est strictement pas comestible. A forte dose, il peut même s'avérer mortel pour les humains et pour la plupart des animaux, à l'exception des oiseaux qui, toutefois, ne l'apprécient guère. Le lumorni est pourtant très apprécié par les mages et les sorciers pour ses qualités magiques, et il est cueilli par de nombreux petits peuples qui créent grâce à lui une encre lumineuse très appréciée.
Surnommé "lanterne des fées", le lumorni est particulièrement apprécié pour son apparence. Composé d'un pied doté d'un anneau et d'un chapeau arrondi, mesurant jusqu'à 10et. de diamètre et ne possédant ni lames ni pores : le dessous est lisse mais dépourvu de la "peau" qui recouvre le pied et le chapeau. Le lumorni est d'une couleur variant entre le bleu-vert et le bleu sombre, il s'éclaircit avec l'âge et devient gris bleuté légèrement translucide, mais cette couleur originale n'est pas sa caractéristique la plus remarquable : à mesure qu'il grandit, le dessous du chapeau du lumorni se dote d'un réseau de fines veines terminées par une petite boule, partant du pied et s'étirant vers le bord du chapeau. Ces veines sont lumineuses et émettent une assez vive lumière rose ou mauve, parfois orangée près du pied, pour les spécimens les plus jeunes, et blanche pour les plus anciens, éclairant les sous-bois humides, souvent brumeux, d'une riche lumière féerique.
Mentionné dans le Livre des Tromperies badilim, le lumorni n'est strictement pas comestible. A forte dose, il peut même s'avérer mortel pour les humains et pour la plupart des animaux, à l'exception des oiseaux qui, toutefois, ne l'apprécient guère. Le lumorni est pourtant très apprécié par les mages et les sorciers pour ses qualités magiques, et il est cueilli par de nombreux petits peuples qui créent grâce à lui une encre lumineuse très appréciée.
Extrait du Bréviaire exhaustif des champignons du Professeur Celegce.
La noisette de printemps
Parmi les nombreuses curiosités que nous offre Sevelan, l'orapelat, ou noisette de printemps, est un exemple admirable de symbiose d'un champignon avec son environnement. Celui-ci se développe en effet exclusivement sous les noisetiers et se récolte, non en automne comme nombre de ses congénères, mais au tout début du printemps, alors que la nature se réveille doucement.
En automne, la noisette de printemps se présente comme un très fin réseau de racines qui s'étend sous les arbres à quelques centimètres de profondeur. Lorsqu'il arrive qu'une noisette véritable, par l'intervention du sabot d'un cerf, de la malice d'un elfe ou de la sagesse d'un gourmet, s'enfonce dans la terre et entre en contact avec ce réseau de fibres délicates, il se produit une réaction étrange : les filaments s'agglutinent petit à petit autour de la noisette jusqu'à lui former une sorte de cocon. Le fruit se dissout alors très lentement et joue le rôle de réservoir de nourriture au futur champignon à naître.
La maturation de la noisette de printemps dure tout l'hiver, mais aussitôt que le soleil commence à réchauffer la terre, le "cocon" sort de terre pour devenir ce champignon admirable qui garnit les plus belles tables, reconnaissable à sa couleur marron clair et à la forme oblongue de son pied surmonté d'un chapeau rond, légèrement plus foncé.
Le délicieux goût de noisette de l'orapelat a fait sa réputation. Déjà mentionné dans La Clef des Champignons, il a cependant été popularisé tardivement auprès des badilim par Pelina Fleur elle-même, lors de sa fameuse croisade pour tenter de rendre agréable le goût des mues de tetanë.
La noisette de printemps est relativement rare et certains villages de badilim ont fait fortune grâce à leur commerce. Impossible à cultiver au sens propre, il est en revanche aisé de favoriser sa croissance dans les lieux où il se trouve naturellement présent, en introduisant simplement en terre de nombreuses noisettes dodues et en recouvrant le tout de feuilles mortes. Il faudra cependant prendre soin de ne pas cueillir tous les champignons au moment de leur récolte au printemps suivant, au risque de voir le réseau racinaire se dissoudre définitivement.
Robuste, une fois cueilli ce champignon peut se conserver sans soin particulier jusqu'Ã six mois, tant qu'on le garde dans un endroit frais.
En automne, la noisette de printemps se présente comme un très fin réseau de racines qui s'étend sous les arbres à quelques centimètres de profondeur. Lorsqu'il arrive qu'une noisette véritable, par l'intervention du sabot d'un cerf, de la malice d'un elfe ou de la sagesse d'un gourmet, s'enfonce dans la terre et entre en contact avec ce réseau de fibres délicates, il se produit une réaction étrange : les filaments s'agglutinent petit à petit autour de la noisette jusqu'à lui former une sorte de cocon. Le fruit se dissout alors très lentement et joue le rôle de réservoir de nourriture au futur champignon à naître.
La maturation de la noisette de printemps dure tout l'hiver, mais aussitôt que le soleil commence à réchauffer la terre, le "cocon" sort de terre pour devenir ce champignon admirable qui garnit les plus belles tables, reconnaissable à sa couleur marron clair et à la forme oblongue de son pied surmonté d'un chapeau rond, légèrement plus foncé.
Le délicieux goût de noisette de l'orapelat a fait sa réputation. Déjà mentionné dans La Clef des Champignons, il a cependant été popularisé tardivement auprès des badilim par Pelina Fleur elle-même, lors de sa fameuse croisade pour tenter de rendre agréable le goût des mues de tetanë.
La noisette de printemps est relativement rare et certains villages de badilim ont fait fortune grâce à leur commerce. Impossible à cultiver au sens propre, il est en revanche aisé de favoriser sa croissance dans les lieux où il se trouve naturellement présent, en introduisant simplement en terre de nombreuses noisettes dodues et en recouvrant le tout de feuilles mortes. Il faudra cependant prendre soin de ne pas cueillir tous les champignons au moment de leur récolte au printemps suivant, au risque de voir le réseau racinaire se dissoudre définitivement.
Robuste, une fois cueilli ce champignon peut se conserver sans soin particulier jusqu'Ã six mois, tant qu'on le garde dans un endroit frais.
Extrait du Bréviaire exhaustif des champignons du Professeur Celegce.
Le petit-roux
Comme son nom le suggère, le petit-roux (sareni-inei en oneirien) est un champignon de taille modeste à la couleur roux pâle. Bien connu des promeneurs et des jardiniers, on le trouve en abondance au début de l'été dans les prairies et les vergers où il pousse en touffes formant des tapis sur l'herbe rase. De mémoire de mycologue, jamais petit-roux n'aura été aperçu sans sa fidèle compagne, l'astrée, qui partage son pied et mêle ses racines aux siennes. Peu capricieux, le petit-roux est commun à pratiquement toutes les régions d'Oneira, des basses plaines aux collines herbeuses, mais il craint le froid et l'altitude.
Ne dépassant pas la demi-penne, le petit-roux est doté d'un long pied mince de couleur gris-jaune ou orange pâle selon les régions, et d'un petit chapeau presque parfaitement conique, et dont les bords s'arrondissent légèrement à mesure qu'il pousse, à la douce couleur rousse virant progressivement au brun. Sous le chapeau, les lamelles sont d'un beau blanc crémeux. Le petit-roux fait long feu, pousse lentement et égaie les prés fleuris jusqu'à deux semaines avant de disparaître, sa fin nourrissant l'astrée qui, elle, dure encore plus longtemps. Solide sous son apparence fragile, il ne craint pas le soleil, même si la sécheresse nuit à son développement, et apparaît dès les premières journées de vraie chaleur. S'il n'est pas possible de cultiver le petit-roux à proprement parler, on peut au moins favoriser son apparition en semant des graines d'astrées et en maintenant, dans les prés et les vergers, l'herbe assez rase pour qu'il puisse pousser en profitant de la lumière.
Très apprécié par les gastronomes, le petit-roux se prête à toutes sortes de préparations : sa douceur doublée de fermeté est le prétexte à des salades merveilleuses, sa subtile saveur de noix se réveille lorsqu'on le poêle et les farigans l'utilisent même comme ingrédient principal de confits divins et de compotées propres à ravir les palais exigeants de toutes les espèces intelligentes. C'est néanmoins en velouté que le petit-roux connaît son plus grand succès, à plus forte raison lorsqu'on en parsème la surface de délicates corolles d'astrées, car ce repas pris le soir assure une nuit douce, pleine de rêves paisibles.
Ne dépassant pas la demi-penne, le petit-roux est doté d'un long pied mince de couleur gris-jaune ou orange pâle selon les régions, et d'un petit chapeau presque parfaitement conique, et dont les bords s'arrondissent légèrement à mesure qu'il pousse, à la douce couleur rousse virant progressivement au brun. Sous le chapeau, les lamelles sont d'un beau blanc crémeux. Le petit-roux fait long feu, pousse lentement et égaie les prés fleuris jusqu'à deux semaines avant de disparaître, sa fin nourrissant l'astrée qui, elle, dure encore plus longtemps. Solide sous son apparence fragile, il ne craint pas le soleil, même si la sécheresse nuit à son développement, et apparaît dès les premières journées de vraie chaleur. S'il n'est pas possible de cultiver le petit-roux à proprement parler, on peut au moins favoriser son apparition en semant des graines d'astrées et en maintenant, dans les prés et les vergers, l'herbe assez rase pour qu'il puisse pousser en profitant de la lumière.
Très apprécié par les gastronomes, le petit-roux se prête à toutes sortes de préparations : sa douceur doublée de fermeté est le prétexte à des salades merveilleuses, sa subtile saveur de noix se réveille lorsqu'on le poêle et les farigans l'utilisent même comme ingrédient principal de confits divins et de compotées propres à ravir les palais exigeants de toutes les espèces intelligentes. C'est néanmoins en velouté que le petit-roux connaît son plus grand succès, à plus forte raison lorsqu'on en parsème la surface de délicates corolles d'astrées, car ce repas pris le soir assure une nuit douce, pleine de rêves paisibles.
Extrait du Bréviaire exhaustif des champignons du Professeur Celegce.
Le rince-bonheur
A compter parmi les champignons favoris des petits peuples Oneiriens, le rince-bonheur est un petit condensé de joie et de rire. Raisonnablement petit à nos yeux, il est à l'échelle elfique assez grand pour porter deux protagonistes en forme, sans ployer. Le pied est fin et tournicote sur lui-même, formant un escalier hélicoïdal jusqu'à son chapeau. Celui-ci est pourvu sur le dessous de tubes fins et spongieux, et sur le dessus de petites alvéoles ; ces tubes et aspérités font toute la particularité de ce charmant champignon.
En effet, la tradition elfique veut que lors de l'union d'un couple par le mariage, les deux heureux tourtereaux aillent, suivis de la noce, chercher un rince-bonheur, ce qui n'est pas bien difficile puisqu'ils abondent dans les forêts habitées par les petits peuples. Une fois déniché un beau spécimen adulte, le couple grimpe sur le faîte du champignon, tandis que l'assistance s'assemble dessous. Là , les deux amoureux dansent la bourrée gigalotte, ouvrant le bal et les réjouissances qui se poursuivront la nuit durant. En tapant du pied sur le rince-bonheur, ils libèrent des tubes inférieurs un liquide (humide mais légèrement gazeux) à l'odeur délicieuse qui asperge les convives, donnant la forme nécessaire à tout le monde pour danser jusqu'au prochain soleil. Des alvéoles du chapeau, des bulles s'échappent, accompagnant la farandole des nouveaux époux.
Il est courant de croiser ce spectacle adorable dans nos belles forêts ; il est d'ailleurs aisé de les repérer de loin, guidé par l'odeur charmante et reconnaissable du rince-bonheur, et par le tintamarre des orchestres elfiques.
Avantage certain pour ce petit peuple, le rince-bonheur pousse en toute saison, bien que sa couleur change : rose au printemps, bleu en été, orange en automne, jaune en hiver. On raconte que les ermites gardent une notion du temps qui passe en observant les rince-bonheur tout au long de l'année.
En effet, la tradition elfique veut que lors de l'union d'un couple par le mariage, les deux heureux tourtereaux aillent, suivis de la noce, chercher un rince-bonheur, ce qui n'est pas bien difficile puisqu'ils abondent dans les forêts habitées par les petits peuples. Une fois déniché un beau spécimen adulte, le couple grimpe sur le faîte du champignon, tandis que l'assistance s'assemble dessous. Là , les deux amoureux dansent la bourrée gigalotte, ouvrant le bal et les réjouissances qui se poursuivront la nuit durant. En tapant du pied sur le rince-bonheur, ils libèrent des tubes inférieurs un liquide (humide mais légèrement gazeux) à l'odeur délicieuse qui asperge les convives, donnant la forme nécessaire à tout le monde pour danser jusqu'au prochain soleil. Des alvéoles du chapeau, des bulles s'échappent, accompagnant la farandole des nouveaux époux.
Il est courant de croiser ce spectacle adorable dans nos belles forêts ; il est d'ailleurs aisé de les repérer de loin, guidé par l'odeur charmante et reconnaissable du rince-bonheur, et par le tintamarre des orchestres elfiques.
Avantage certain pour ce petit peuple, le rince-bonheur pousse en toute saison, bien que sa couleur change : rose au printemps, bleu en été, orange en automne, jaune en hiver. On raconte que les ermites gardent une notion du temps qui passe en observant les rince-bonheur tout au long de l'année.
Extrait des Chroniques plaisantes des Contrées d'Oneira.
Le telat ou champignon d'un jour
Petit champignon au pied fin et à la tête ronde et très légèrement conique rappelant la forme des pleurotes, le telat arbore à maturité une agréable couleur ocre tirant parfois vers le rouge. On le trouve le plus souvent dans les endroits humides et ombragés dès la fin de l'été et jusqu'aux premiers gels. Ce champignon affectionne tout particulièrement l'orée des bois et les abords des rivières traversant les forêts, mais il est parfois possible d'en trouver au milieu d'un champ ou d'une clairière.
On connaît plus communément le telat sous le nom de "champignon d'un jour", dénomination faisant référence à sa manière de pousser. L'on dira usuellement qu'on ne "cueille" pas le telat mais qu'on le "chasse", car il pousse si vite qu'un champ parfaitement vide la veille peut être couvert de telat parfaitement matures le lendemain matin. La durée de vie du telat étant très courte, le lendemain de la pousse il aura déjà pourri, et aura complètement disparu le surlendemain, laissant l'étendue où il a poussé sans aucune trace qu'aucun telat y ait jamais été. Ainsi, "chasser" d'un jour à l'autre dans un même champ peut conduire à rentrer bredouille autant qu'à connaître une récolte miraculeuse.
Une fois cueilli, le telat ne se conserve que deux ou trois jours, après quoi il se flétrit, sèche et perd toute sa saveur.
Le telat est couramment utilisé en cuisine, notamment par les badilim, sa texture délicate et sa saveur très particulière en font un mets très recherché. On connaît le telat pour son goût d'autant plus particulier qu'on le perçoit en deux temps : à la première bouchée, ce champignon semble bon, sans toutefois se montrer exceptionnel. En revanche, quelques secondes plus tard éclate le bouquet de ses saveurs, lesquelles ont la particularité de rester en bouche fort longtemps, jusqu'à une heure après la fin d'un repas. Ainsi la logique déroutante des badilim a donné lieu à l'expression "deux telat, c'est déjà manger quatre fois". Exploitant cette particularité, certains grands cuisiniers badilim ont élaboré des menus spécialement conçus autour du telat, le premier plat faisant honneur au "premier goût" et appelant le second plat particulièrement en harmonie avec le "second goût", et ainsi de suite jusqu'au dessert.
On connaît plus communément le telat sous le nom de "champignon d'un jour", dénomination faisant référence à sa manière de pousser. L'on dira usuellement qu'on ne "cueille" pas le telat mais qu'on le "chasse", car il pousse si vite qu'un champ parfaitement vide la veille peut être couvert de telat parfaitement matures le lendemain matin. La durée de vie du telat étant très courte, le lendemain de la pousse il aura déjà pourri, et aura complètement disparu le surlendemain, laissant l'étendue où il a poussé sans aucune trace qu'aucun telat y ait jamais été. Ainsi, "chasser" d'un jour à l'autre dans un même champ peut conduire à rentrer bredouille autant qu'à connaître une récolte miraculeuse.
Une fois cueilli, le telat ne se conserve que deux ou trois jours, après quoi il se flétrit, sèche et perd toute sa saveur.
Le telat est couramment utilisé en cuisine, notamment par les badilim, sa texture délicate et sa saveur très particulière en font un mets très recherché. On connaît le telat pour son goût d'autant plus particulier qu'on le perçoit en deux temps : à la première bouchée, ce champignon semble bon, sans toutefois se montrer exceptionnel. En revanche, quelques secondes plus tard éclate le bouquet de ses saveurs, lesquelles ont la particularité de rester en bouche fort longtemps, jusqu'à une heure après la fin d'un repas. Ainsi la logique déroutante des badilim a donné lieu à l'expression "deux telat, c'est déjà manger quatre fois". Exploitant cette particularité, certains grands cuisiniers badilim ont élaboré des menus spécialement conçus autour du telat, le premier plat faisant honneur au "premier goût" et appelant le second plat particulièrement en harmonie avec le "second goût", et ainsi de suite jusqu'au dessert.
Extrait du Bréviaire exhaustif des champignons du Professeur Celegce.