Les ingrédients magiques d'Origine animale sur Oneira
Extrait du
Dictionnaire des ingrédients magiques
à l'usage des préparateurs de potions,
par Am-Violara.
Chapitre 2 : Les ingrédients d'origine animale.
Dictionnaire des ingrédients magiques
à l'usage des préparateurs de potions,
par Am-Violara.
Chapitre 2 : Les ingrédients d'origine animale.
epuis l'an 0, on observe une réticence de marquée de la part des sorciers quant à l'usage d'ingrédients d'origine animale dans la préparation des potions, des philtres, des talismans ou des artefacts. En effet, les sorciers, amenés très souvent à parcourir prés et bois à la recherche de plantes, ont acquis un profond respect quant à la nature qui leur fait répugner à tuer des animaux pour parvenir à des effets par ailleurs possibles à obtenir par d'autres moyens. Il est également toujours à craindre, avec le nombre allant croissant de membres du petit peuple, de se saisir d'un animal qui aurait l'amitié d'une fée ou d'un gnome : les effets résultants d'une telle malchance peuvent s'avérer extrêmement dommageables, et il est devenu courant d'appliquer aux animaux les principes usuellement propres aux peuples, à savoir : ne jamais utiliser d'ingrédient d'origine animale qui ne soit tombé seul, qui n'ait pas été offert librement ou qui n'ait été prélevé sur un animal mort. De fait, le simple doute qui saisit le sorcier au moment de faire violence à un animal pour obtenir un ingrédient suffit à rendre celui-ci impropre à tout usage, ou à en dénaturer les effets. On observera toutefois que depuis quelques siècles se généralise dans certaines régions d'Oneira (dont surtout l'Alakh'Sun et l'Arkfeld) l'usage de toutes les parties du corps provenant des insectes et des poissons.
Bel-argus
On surnomme parfois le bel-argus "papillon de l'oisif", en référence à certains des effets qu'il peut causer et qui auraient été utilisés en 953 par certains régiments robannais en désaccord avec leurs généraux, pour se rendre incapables de combattre les armées pyreliennes. Comme chez presque tous les papillons, on distinguera chez le bel argus les ingrédients tirés du spécimen adulte et ceux tirés des étapes antérieures de sa vie. Ainsi, les ½ufs, les chenilles et les cocons devront être manipulés avec la plus grande prudence, car leurs effets sont fonction de l'organisme de celui qui les ingère et peuvent ainsi s'avérer presque nuls, ou d'une extrême gravité. On les manipulera de préférence au coucher du soleil des jours de lune montante, et on évitera à tout prix l'aube des phases décroissantes de la lune. Les ½ufs, dits "liqueur du pauvre", ont sur l'organisme des effets analogues à ceux de l'alcool, ils rendent ivres, font tenir des propos incohérents, causent un optimisme forcené ou un profond désespoir, ralentissent les réactions, etc. Au contraire, les chenilles, utilisées entières, augmentent les réflexes et confèrent une belle célérité. Rarement utilisés, les cocons entiers provoquent des crises d'éternuements (ils sont ainsi volontiers utilisés par les apprentis sorciers paresseux voulant se faire passer pour malades). Concernant le papillon adulte, on prendra soin de le manipuler en journée, de préférence les jours de lune pleine, et on cherchera à éviter les nuits de lune descendante. Les ailes du bel-argus ne sont pas d'un usage très courant, sinon dans des potions de confusion, car elles réduisent légèrement les capacités de réflexion. Les poils, prélevés sur le corps du papillon, causent une grande distraction, tout au contraire de la poussière brillante que l'on trouve à la base des ailes, laquelle réveille l'instinct.
Extrait du Chapitre 2, Section 6 : Les insectes.
Bourdon
Le bourdon est associé aux plus petits des peuples magiques qui s'en servent parfois comme monture, mais le plus souvent comme messagers ou petits animaux de compagnie. Ainsi, dans les pays où le petit peuple est abondant et respecté, les sorciers éviteront d'user des parties du bourdon qui nécessitent de le tuer, ou ne les prélèveront que sur des individus morts naturellement. Tous les sorciers d'Oneira connaissent l'excellence des effets de la cire et des poils du bourdon qui sont d'un usage fort courant : la cire du bourdon est en effet un révélateur de magie puissant qui donne à de nombreux ingrédients des effets qu'ils n'auraient pas eu sans elle (pour ces raisons, on l'associe souvent au trèfle, par exemple), tandis que les poils attirent la chance pour peu qu'ils aient été perdus et non pas arrachés, et qu'ils n'aient pas été prélevés sur un bourdon mort, car alors ils sont sans effet. Du bourdon on utilise aussi les ailes, qui permettent à la peau de sentir la magie et les larves qui augmentent l'appétit et sont d'un usage précieux dans les potions de convalescence, surtout chez les enfants et les personnes les plus âgées. Plus rarement, on fera usage du bourdon entier (là encore, de préférence mort naturellement), qui, mieux que tout autre ingrédient, augmente la force et la résistance du corps. Au mieux, on prendra soin de manipuler le bourdon lors des journées de lune montante, et on évitera les nuits de lune noire. Toutefois, certains sorciers utilisent également la reine qui, utilisée entière, augmente les effets de certaines potions (et les triple, le plus souvent). Toutefois, la reine ne devra être manipulée et utilisée que lors de la nuit de la dernière nouvelle lune du mois de sinar, ce qui la rend difficile à associer avec de nombreux ingrédients devant être manipulés à d'autres moments.
Extrait du Chapitre 2, Section 6 : Les insectes.
Chat
L'on dira souvent d'un sorcier dont la préférence va aux mystères dangereux et aux préparations violentes qu'il est un "sorcier du chat", car les propriétés du chat en matière de sorcellerie sont telles qu'on l'utilise bien souvent dans des préparations peu recommandables... Nous n'aborderons pas ici la question des parties internes, sinon de l'incontournable ½il du chat, qui est, de tous les ingrédients magiques, le plus grand des excitants possibles. Il doit être manipulé de préférence trois heures avant l'aube les jours de lune noire, mais surtout jamais trois heures avant le crépuscule des jours de pleine lune, sans quoi ses effets seront tels qu'il provoquera une crise cardiaque chez qui le consommera. Quant aux autres parties du chat, dites "externes", elles peuvent être prélevées chez un sujet vivant ou mort, et sont ainsi assez souvent utilisées ; toutes doivent être révélées au coucher du soleil les jours de lune pleine pour de meilleurs effets, et surtout pas à l'heure de midi des jours de lune noire, car ce moment les rendra instables et dangereuses. Les dents (les dents de lait sont les plus efficaces) empêchent les scrupules de qui les consomme, tout comme les griffes qui sont pourtant moins efficaces, mais dont les effets sont, par ailleurs, plus subtils et moins aisés à déceler. Les moustaches améliorent les perceptions, dont surtout le toucher. A l'inverse, la salive du chat fausse les perceptions, mais donne à qui les consomme le sentiment qu'elles sont augmentées. Comme la salive, le sang a des effets doubles : il améliore grandement les réflexes, mais cause, après un temps variable, un épuisement immense qui peut causer une léthargie profonde ou, dans des cas extrêmes, la mort. Enfin, les poils du chat sont de l'animal la partie la moins redoutable, bien qu'elle puisse être également utilisée à des fins malhonnêtes puisqu'ils génèrent une impression générale de confiance vis-à -vis de son environnement ou, combinés à certaines plantes, vis-à -vis de son entourage...
Extrait du Chapitre 2, Section 1 : Les mammifères.
Consulter aussi : description générale du chat.
Chouette effraie
On appelle la chouette effraie la "compagne du rôdeur", car ses effets magiques sont souvent utiles à ceux qui voyagent, chassent et... apprécient la bonne compagnie de temps à autres. Ce sont les ½ufs des chouettes effraie qui sont utilisés le plus fréquemment, et bon nombre de marchands spécialisés dans les ingrédients magiques en vendent, déjà révélés et prêts à l'emploi puisqu'ils ne nécessitent aucun ajout pour être efficaces et prévenir l'ivresse : nombreux sont ceux qui en gobent un avant de se rentre à la taverne ou de participer à un banquet ! Les plumes, le sang et les griffes sont d'un usage moins courant mais demeurent incontournables, car les plumes améliorent l'ouie, le sang sensibilise à la nature tandis que les griffes sont un poison efficace et rapide sur de petits animaux non magiques, parfaitement sans danger pour l'humain, et sont ainsi souvent employées par les chasseurs de très petit gibier ou de vermine. De préférence, on utilisera les ingrédients tirés de la chouette effraie à la seconde heure des jours de lune noire, et on cherchera à éviter les journées de lune montante qui affaiblissent considérablement notamment le sang de la chouette effraie ainsi que ses ½ufs.
Extrait du Chapitre 2, Section 2 : Les oiseaux.
Dragon de glace
Les ingrédients tirés du dragon de glace ont ceci d'exceptionnel qu'ils n'existent pratiquement pas ou plus à l'heure actuelle. En effet, les dragons de glace ont disparu d'Oneira bien longtemps avant l'apparition des humains et n'ont été des contemporains que des clans et des petits peuples à des âges si reculés qu'aucune partie de leur corps n'a été conservée jusqu'à ce jour. Cependant, la découverte voici quelques années d'un spécimen mort de dragon de glace en Aÿnat a permis l'étude et l'utilisation mesurée de leur sang, de leurs écailles et de leurs griffes. Naturellement, la rareté immense de ces ingrédients ne permet aucunement leur utilisation courante, d'autant que leur teneur en magie est telle qu'elle déséquilibrerait la moindre préparation, mais divers procédés modernes, comme ceux du souffle de vent ou encore du distillé ou de l'emprunte permettent de récupérer les propriétés d'ingrédients aussi puissants. Sang, écailles et griffe, tout comme les supports de leurs effets gagnent à être manipulés à minuit les jours de lune noire, tandis que les journées de lune pleine leur sont néfastes. La valeur de ces ingrédients dépend du soin qu'on aura apporté à l'application de leurs effets au support choisi (vent, eau, sucre...), mais ils s'avèrent de manière générale d'une efficacité plus que redoutable. Là encore il convient de noter que l'extrême rareté de ces ingrédients ainsi que la difficulté que l'on peut rencontrer à les manipuler en font des ingrédients parmi les plus chers qui soient, et même d'autres produits auxquels on aura appliqué leurs effets par l'un des procédés susmentionnés seront extrêmement onéreux. On utilisera ainsi le sang du dragon de glace afin de diminuer l'empathie, à la fois pour le monde, ses semblables et, semble-t-il, soi-même, les écailles afin de protéger du froid (et elles s'avèrent l'un des ingrédients magiques les plus efficaces sur ce plan) et enfin les griffes afin d'amplifier les sons produits par qui les consomme, ce qui les rend précieuses pour les bardes et les orateurs.
Extrait du Chapitre 2, Section 3 : Les dragons.
Consulter aussi : Description générale des dragons de glace.
Dronte
On utilise peu la dronte dans la préparation des potions, car les effets des ingrédients que l'on peut prélever sur elles sont la plupart du temps minimes au regard de la difficulté que l'on peut éprouver à se les procurer, la dronte étant un animal rare et relativement agressif. On manipulera les ingrédients issus de la dronte de préférence peu avant minuit les nuits de lune pleine, et on évitera avec soin l'heure d'avant midi des jours de lune noire, car ces ingrédients d'une relative faible teneur en magie voient leurs effets complètement effacés à ce moment. Afin de renforcer les effets de la dronte, l'on pourra utilement leur adjoindre un puissant concentré magique, un révélateur de magie ou encore un fixateur d'effets selon le cas. Toutefois, on prendra garde à ne pas mêler à la dronte (et plus particulièrement à ses plumes) des ingrédients liés, même de loin, au petit peuple (comme le trèfle ou l'ysanet, par exemple), car alors ils pourront produire des effets d'une grande violence. L'½uf est le premier ingrédient utilisé en matière de potion. Malgré sa taille colossale (c'est l'½uf le plus grand du règne animal, hormis les dragons), sa taille réduit de manière très impressionnante lorsqu'il est chauffé. On l'utilisera toujours entier, car seule la combinaison du blanc et du jaune produit un effet. Ainsi, l'½uf de dronte réveille les frustrations et concentre sur elles. Le sang de la dronte, particulièrement difficile à obtenir car il doit impérativement être prélevé sur un sujet vivant sera employé pour attiser la ranc½ur. Les griffes et les plumes sont en revanche d'un usage plus courant et plus utile : les barbes sont effectivement employées pour repousser la magie, tandis que les griffes sont d'un bon usage dans le soin des plaies ouvertes.
Extrait du Chapitre 2, Section 2 : Les oiseaux.
Dzarluva, ou "mouche-fée"
De part son nom de "mouche-fée" et l'affinité des dzarluva avec bon nombre de petits peuples magiques, l'usage que l'on peut faire en matière de magie des parties qui nécessitent qu'elles soient tuées est fermement déconseillé. Toutefois, un unique ingrédient issu de la dzarluva est d'un usage courant et sans danger, il s'agit de ses ½ufs "morts" qui n'ont pas éclos. Très fragiles, on prendra soin de les manipuler avant l'aube des jours de lune montante et on évitera à tout prix les après midi des jours de lune descendante. Les ½ufs de la dzarluva peuvent être conservés jusqu'à cinq ans, mais perdent leur efficacité par à coups à chacun de leurs pics négatifs (à chaque après-midi de lune descendante, donc). On utilise les ½ufs de dzarluva pour sensibiliser à la lumière, mais il n'agissent pas que de manière physique, car leur usage principal, dans la potion des étoiles qui permet de voir les étoiles à travers les nuages ne peut se contenter d'une amélioration physique. Ainsi pense-t-on qu'ils permettent de sensibiliser l'esprit à la lumière, bien que cette hypothèse n'ait pas encore été démontrée.
Extrait du Chapitre 2, Section 6 : Les insectes.
Consulter aussi : description générale de la dzarluva.
Lean'une
La plupart des sorciers oneiriens apprennent vite à apprécier les lean'une qui sont pour eux d'excellents compagnons. Curieux de tout, vifs et joueurs, il n'est pas rare qu'ils décident de suivre un sorcier lors de ses recherches ou de ses préparations d'ingrédients, aussi, rare sont ceux qui acceptent de tuer un lean'une pour l'utiliser, sans une absolue nécessité. Par ailleurs, les ingrédients "internes" du lean'une ne présentent qu'un faible intérêt, aisément remplaçable, sauf en ce qui concerne leurs os. Les os du lean'une devront pourtant être les plus anciens possibles, car leurs effets, presque nuls initialement, s'accroissent avec le temps. Convenablement utilisés en respectant scrupuleusement pics et creux d'efficacité, ils augmentent excellemment la capacité de concentration et de réflexion. Des lean'une encore, on utilise volontiers les ½ufs, qui aident à guérir des fièvres causées par des poisons magiques. Toutefois, ce sont les plumes du lean'une qui sont utilisées de la manière la plus courante, pour la très grande efficacité de leurs effets (une si grande efficacité, à vrai dire, qu'elle doit parfois être contrôlée, voire amoindrie, et fait qu'on associe presque systématiquement les plumes du lean'une aux fleurs de bleuet). Ainsi, le rachis des plumes améliore la vue (on dit même qu'Am-Sandorlen, l'un des sorciers les plus doués de notre temps, parvenait à révéler si puissamment les rachis qu'ils permettaient de voir à travers les objets), tandis que les barbes augmentent la témérité, notamment pour la marche ou la course. Les ingrédients tirés du lean'une gagnent à être employés les après-midi de lune montante, et s'avéreront considérablement moins efficaces (ce qui peut être un bienfait pour les plumes, rappelons-le) lorsqu'ils sont manipulés les nuits de lune noire.
Extrait du Chapitre 2, Section 2 : Les oiseaux.
Consulter aussi : description classique du lean'une.
Lézard bleu du Pyrelos
Sacré pour les démor et le culte de l'Eau, le lézard bleu est pourtant assez fréquemment utilisé en matière de potions, notamment sa queue, qui repousse toujours, et ses écailles. Plus rarement, l'on fera usage de sa peau, de son sang ou de ses ½ufs qui se distinguent des deux premiers éléments par des pics positifs et négatifs radicalement différents. Ainsi, ceux-ci devront être manipulés de préférence à minuit les jours de lune pleine tandis qu'on évitera la quinzième heure des jours de lune noire, alors que la queue et les écailles seront manipulés plus efficacement au midi des jours de lune montante tandis que les nuits de lune descendante leur seront néfastes. Une autre distinction provient des effets des différentes parties du lézard bleu, en ce que l'on constate des effets relativement violents ou négatifs en ce qui concerne la peau, les ½ufs et le sang alors qu'ils sont largement positifs dans le cas de la queue et des écailles. Ainsi, on retiendra les usages suivants : la peau du lézard bleu appelle les instincts primitifs tandis que son sang attise les instincts guerriers et que les ½ufs gênent ou empêchent la respiration de qui les consomme ; l'emploi de la queue augmente la concentration, celui des écailles bleues incite à la réconciliation et celui des écailles blanches prélevées à l'endroit du "diamant" éclairci du front du lézard bleu, ou encore les écailles prélevées sur des spécimens âgés facilitent les visions prémonitoires.
Extrait du Chapitre 2, Section 4 : Les reptiles.
Consulter aussi : description générale du lézard bleu.
Licorne
Animal magique par excellence, les ingrédients issus de la licorne sont très appréciés des sorciers pour leur redoutable efficacité. On préférera généralement employer des ingrédients originaires du Mirëli où les licornes, bien que rares, semblent plus proches de leurs parentes anciennes issues de la lignée d'Ansemi. Une règle importante s'impose dans l'utilisation de la licorne en matière de sorcellerie : tout ingrédient arraché par la force verra ses effets strictement inversés. De même, par crainte de la ranc½ur du petit peuple, on évitera de prélever sur les licornes tout autre ingrédient que les poils, les larmes et le souffle de la licorne, et ce même sur un sujet mort naturellement. Il conviendra de manipuler ces ingrédients à midi les jours de lune pleine, et d'éviter l'heure de minuit des jours de lune noire. Les poils de la licorne, mais plus particulièrement ses crins, sont un concentré magique extrêmement dense capable de soutenir de très nombreux ingrédients. Les larmes de licorne, très rares, permettent de miraculeuses guérison et n'ont presque pas besoin d'être utilisées en mélange d'autres ingrédients, sinon pour cibler un mal particulier. Enfin, le souffle des licornes, que l'on peut recueillir dans un flacon de cristal qu'on aura pris soin de purifier particulièrement provoque une empathie très intense.
Extrait du Chapitre 2, Section 1 : Les mammifères.
Consulter aussi : description générale de la licorne.
Limace noire
Même si elle n'est pas l'animal favori des sorciers d'Oneira, la limace noire demeure un ingrédient incontournable des potions de soin. C'est également un ingrédient stable d'usage facile, aux pics positifs et négatifs peu marqués que l'on situe pour le premier au moment suivant le coucher du soleil des jours de lune descendante, et pour le second au moment qui suit le lever du soleil des jours de lune croissante. On utilise le plus souvent de la limace noire le mucus qu'elle produit, et qui est un excellent cicatrisant, bien qu'il nécessite le plus souvent d'être associé à un purifiant efficace pour réellement hâter la réparation des tissus. Dans un tout autre domaine, la limace noire, bien lavée, pourra être utilisée entière (il convient alors d'observer des préoccupations particulières, comme nous l'avons vu plus haut) : elle attire alors la sympathie d'autrui et aide à la création de liens d'amitié, ce qui la rend utile dans des potions de confiance ou d'entente mais a également entaché la réputation de cet ingrédient ainsi que des sorciers qui l'utilisent.
Extrait du Chapitre 2, Section 7 : Les autres créatures.
Lubenok
Petit papillon de nuit aux ailes noires, le lubenok n'est que moyennement estimé par la plupart des oneiriens, sinon par les sorciers qui en apprécient les effets sur la lumière, au point qu'ils l'ont surnommé le "petit Eilanor". Quatre parties du lubenok sont d'un usage courant en sorcellerie, et parmi elles trois - les ailes, la poussière et la soie - sont utiles sur la lumière tandis que la dernière, à savoir les ½ufs, sert à augmenter le courage. Les ½ufs se singularisent également concernant les pics positifs et négatifs du lubenok. Ainsi, s'il est bon d'éviter les heures ensoleillées des jours de pleine lune pour manipuler chacun des ingrédients que produit le lubenok, les trois ingrédients liés à la lumière seront à traiter de préférence à une heure le matin des nuits de lune noire tandis que le pic négatif des ½ufs s'étend à toute la nuit des jours de lune descendante. Plus en détail, on remarquera les propriétés suivantes : les ailes du lubenok prolongent la durée de vie d'un effet magique sur la lumière, la poussière recueillie sur ces mêmes ailes augmente les effets de la magie sur la lumière et enfin la soie des cocons du lubenok sert à lier la lumière à un ingrédient ou à un objet afin de le rendre lumineux.
Extrait du Chapitre 2, Section 6 : Les insectes.
Lube-robene
Le lube-robene présente une particularité parmi les insectes et, plus particulièrement, les papillons, en ce qu'il ne possède qu'une seule propriété magique, quelle que soit la partie que l'on utilise, et quel que soit son stade de développement. On utilisera plus volontiers les chenilles mortes ou les cocons, plutôt que les spécimens adultes qui ne peuvent être capturés grâce à leurs capacités de téléportation (et dont on n'est, par conséquent, pas réellement sûr des effets, rarement étudiés). Le lube-robene, principalement sous la forme de cocon, se montre un puissant révélateur de magie, qui peut être utilisé pour augmenter les effets des propriétés d'autres ingrédients magiques. Si les ½ufs du lube-robene possèdent également cette propriété, ils semblent posséder aussi un intéressant effet dans le domaine des protections contre les choses négatives, ce qui les rend doublement intéressants. Afin de tirer le meilleur parti du lube-robene, on prendra soin de le manipuler en priorité à l'heure de midi les jours de lune montante, et on cherchera à éviter les nuits de lune noire ou descendante.
Extrait du Chapitre 2, Section 6 : Les insectes.
Consulter aussi : description générale du lube-robene.
Oiseau de brume
La rareté de cet oiseau qu'on ne trouve qu'en Mirë-Mean ainsi que son caractère insaisissable par essence font de l'oiseau de brume, ou plutôt du seul ingrédient que l'on peut se procurer et dont il soit à l'origine, les plumes, un ingrédient très estimé et très coûteux. La plupart des plumes d'oiseau de brume sont rapportées d'au-delà du mur de brume par les petits peuples qui se montrent peu enclins à en faire commerce. Les plumes sont, pour les sorciers, l'un des ingrédients magiques les plus originaux du fait de leur effet qu'aucun autre ingrédient ne possède : elles sensibilisent au temps qu'il fait, ce qui les rend très utiles et, par conséquent, très recherchées. L'emploi le plus courant des plumes d'oiseau de brume demeure la potion des étoiles dont elles sont un ingrédient incontournable. Pour tirer partie au mieux de cet ingrédient, l'on prendra soin de le manipuler à la troisième heure des jours de lune pleine, et on évitera la quinzième heure des jours de lune noire.
Extrait du Chapitre 2, Section 2 : Les oiseaux.
Pyrebren
Le pyrebren shaenien, bien que relativement difficile à trouver puisqu'il ne vit qu'en Ruin'Shae est un des ingrédients incontournables pour les préparateurs de potions. Il n'obéit pas à la plupart des règles magiques concernant les ingrédients d'origine animale, et il convient de bien en connaître les propriétés pour l'utiliser sans danger. L'une des principales particularités du pyrebren relève de ses pics d'efficacité. Contrairement à la plupart des plantes et des animaux, ils ne sont pas très marqués, excepté en hiver où ils seront très importants. Le pic positif des ingrédients tirés du pyrebren se situe tout au long de la période où la lune est croissante, mais à l'intérieur de cette période, aucune heure de la journée n'est particulièrement à recommander. A l'inverse, la lune n'influence pas le pyrebren de manière négative, alors qu'il faudra toujours se souvenir que l'heure de midi nuit à ses effets. Du pyrebren de simple constitution, on ne tire que deux formes d'ingrédients : tout d'abord, le pyrebren entier, s'il a été mis à dégorger durant au moins trois heures, entre dans la composition d'importantes potions de guérison des maladies ou des incidents ayant causé une profonde et intense fatigue, car il permet un sommeil particulièrement réparateur. Ainsi, le pyrebren est le meilleur antidote à son propre venin, que l'on appelle venin de Geselym (que celui-ci soit ou non révélé magiquement). Celui-ci, magiquement révélé, garde ses propriétés classiques, mais les amplifie grandement. Ainsi, il cause une perte des sensations de fatigue, au point que celui qui en est la victime finira par tomber d'épuisement (soit en sommeil, soit, le plus souvent pour le venin révélé magiquement, mort) sans prendre conscience de sa situation. Le venin de Geselym supporte particulièrement bien le voisinage de la magie, et n'a en aucune manière besoin d'être révélé pour être utilisé dans une préparation magique, ce qui le rend très pratique. Enfin, il conviendra de rappeler que le pyrebren ayant fourni le venin de Geselym est plus efficace pour le combattre qu'un autre individu de la même espèce.
Extrait du Chapitre 2, Section 7 : Les autres créatures.
Consulter aussi : description générale du pyrebren.
Telpinarácar
La faible répartition des telpinarácar sur le territoire oneirien, ainsi que la sauvagerie naturelle de ces animaux font qu'il a toujours été impossible d'obtenir des ingrédients issus d'un spécimen vivant en assez grande quantité pour pouvoir être convenablement étudiés. Ainsi, on n'utilise en sorcellerie que des ingrédients prélevés sur les telpinarácar morts trouvés dans la région du nord de l'Olyn'Eralyn où ils vivent. Par respect et par crainte, on n'en utilise que quatre : les poils, les dents, les griffes et les os qui, tous, doivent par préférence être manipulés à la dixième heure des jours de lune montante, et surtout pas à la vingt-deuxième heure des jours de lune descendante, car alors ils peuvent causer une folie irréversible. Les poils sont la partie la plus couramment utilisée, car ils sont plus faciles à obtenir (on peut en ramasser en forêt sur les buissons ou pris dans les écorces) et car leurs effets sont modérés : dans une préparation magique, ils augmentent la vivacité. Les os du telpinarácar augmentent l'odorat, mais la difficulté de s'en procurer et leur puissance plutôt moyenne leur font souvent préférer d'autres ingrédients. Les dents et les griffes sont d'un usage moins anodin. En effet, les dents augmentent l'instinct meurtrier et donnent une soif de violence tout en causant la perte des inhibitions. Les griffes, quant à elles, empêchent toute forme de guérison, et font effet plusieurs jours durant, ce qui les a fait surnommer "la rage de Delvë".
Extrait du Chapitre 2, Section 1 : Les mammifères.
Consulter aussi : description générale du telpinarácar.
Tortue bleue du Pyrelos
Espèce rare, protégée par Illéranyne et par le gouvernement pyrelien, inscrite au grand Livre des Lysanune, la tortue bleue du Pyrelos n'est pas très fréquemment utilisée par les sorciers malgré le fort potentiel magique qu'elle présente ainsi que l'avantage non négligeable de n'être affectée par aucune période favorable, ni surtout défavorable, ce qui est rare pour un animal. Seules les petites écailles bleues qui couvrent le corps des tortues bleues (à l'exception de la carapace) et qu'elles perdent en abondance sont utilisées par les sorciers qui les achètent aux démor. Leur usage est primordial dans de nombreuses potions, car rares sont les ingrédients qui peuvent, aussi bien qu'elles, attirer la magie.
Extrait du Chapitre 2, Section 4 : Les reptiles.
Consulter aussi : description générale de la tortue bleue.
Vipère noire, ou vipère de vérité
La mauvaise réputation de la vipère noire et de son usage en sorcellerie a de tous temps été la cause de sa faible utilisation en dépit de ses effets très intéressants. On pense cette réputation issue de l'emploi, jadis courant, du venin de la vipère par les voleurs et les assassins qui l'utilisaient, magiquement révélée, pour enduire leurs lames avant de commettre leurs effets, car le venin de la vipère noire est un diluant sanguin efficace doublé d'un accélérateur cardiaque. Cette propriété la rend pourtant précieuse aujourd'hui dans le soin de certaines maladies, dont celle du sang vert. On utilise également de la vipère noire le sang, qui est un puissant répulsif qui acquiert des propriétés spécifiques en fonction des ingrédients avec lesquels on l'associe (associé aux fruits de seveilan, par exemple, il repoussera la lumière, associé à un concentré magique, il repoussera la magie, etc...). Les crochets de la vipère sont employés pour chasser les mauvais esprits. Il est intéressant de noter que la plupart des sorciers considèrent que le crochet droit est plus efficace que le gauche. Enfin, la peau de la vipère noire provoque une lucidité et une prise de conscience de ses pensées, de ses intentions et de ses actes, ce qui a fait surnommer la vipère noire "vipère de vérité". Pour des effets plus marqués, on manipulera la vipère noire avant minuit, les jours de lune montante, et on évitera l'heure de minuit des nuits de lune pleine.
Extrait du Chapitre 2, Section 4 : Les reptiles.